Il y a des jours qu’on ne peut pas oublier ; des bons, des mauvais il y en a plein, mais des qui marquent une vie, non, ça non.
C’était une de ces journée d’été où le soir ne tombe pas avant vingt-deux heures, où la lumière s’étire, où gosse je pensais, j’espérais que le soleil oublierait de se coucher, une de ces fins de journée où la chaleur que la terre a accumulée monte doucement dans le ciel ; et comme d’autres vont à la piscine en sortant du boulot, on était beaucoup à se retrouver ici. Deux, trois fois par semaine, chaque été depuis quelques années, le matin en partant bosser, je chargeais mon sac et toute la journée je rêvais, sans honte, à la promesse de ces quelques heures de pur plaisir.
Il y en avait, il y en a encore, pour tous les goûts, tous les niveaux, toutes les ambitions. Le choix ne manque pas et selon son humeur on peut décider de se faire très mal aux doigts, de suer tout son corps, de sentir son cœur chercher plus de place, de chercher son souffle, ou alors de dérouler tranquillement.
Plusieurs dizaines de voies, une proximité et un accès très facile ont popularisé cette paroi. Cinq kilomètres après avoir quitté la nationale qui borde l’autoroute, et après trois cents mètres d’un chemin caillouteux on y est, on surplombe le « refuge », mot pompeux pour le snack bar du parking, lieu de récit de tous les exploits…Faut dire, il en va pour certains grimpeurs comme des chasseurs et des pêcheurs : combien en ai-je croisé de ces cadors qui, le soir dans un quelconque refuge, vous narrent des histoires invérifiables, incroyables, faites de dièdres, de surplombs de quinze mètres, de pics, de précipices, de foudre, de tempêtes de neige, de cordes coupées par une chute de pierres, de relais bancals, d’expositions terribles… Et que le lendemain on retrouve pliés en deux au pied de la paroi, terrassés par une soudaine et inexplicable maladie gastrique, sans aucun doute due au pâté frelaté consommé la veille et qui les contraint, la mort dans l’âme, à renoncer aujourd’hui.
Mais pas Marco. Lui, non, il n’est pas comme ça. Lui, il grimpé au Népal, au Pérou, dans le parc Yosémite, dans les Dolomites… Ah ces merveilleuses Dolomites !… Il a toutes les grandes classiques des Alpes à son palmarès en rocher, en glace, en mixte… Marco, on a grandi à deux pâtés d’immeubles l’un de l’autre, usé nos culottes courtes dans la même école, puis nos jeans dans le même collège. Et puis, et puis après, il a fait ce qu’il avait toujours dit : il a passé le stage d’aspirant guide, puis, le guide. Marco, c’est le pote des bons et mauvais moments mais bizarrement on a peu grimpé ensemble. Faut dire que ses moments libres, il les passait avec d’autres « calibres » que moi et que ses projets, ses réalisations, m’étaient inaccessibles. Il m’a pourtant fait deux cadeaux inestimables : la voie normale des Drus et surtout la « Walker » aux Grandes Jorasses. « Tu verras, m’avait-il dit en parlant de cette dernière, du cinq sup à tout casser… ». M’ouais…bien sûr…sauf que « cinq sup » dans une course de sept ou huit longueurs c’est pas du « cinq sup » à la « Walker » : la longueur de la voie, la répétition des difficultés, son engagement, ses dangers, la tension nerveuse qu’elle provoque me l’ont rendue extrêmement difficile… Et encore, je l’ai exclusivement grimpée en second… Ce qui ne n’avait pas empêché, plus tard, de crânement suggérer la face ouest des Drus ou « l’américaine » aux même Drus… Avec un petit sourire, il m’avait répondu : « T’exagères… on verra ».
Marco, précisément, je viens de le trouver au relais de la troisième longueur. Je ne suis pas étonné plus que ça qu’il soit engagé dans cette voie « déroulante ». Il y emmène souvent des débutants « avancés » pour voir. C’est que cette voie a une particularité : à la quatrième longueur on change de paroi. Une faille verticale de quarante mètres la coupe en deux. Il faut donc la désescalader sur environ trois mètres, puis aller chercher une petite prise main gauche, paume en l’air, à hauteur des hanches, descendre sa jambe droite au niveau de la gauche pour trouver une prise patinée par les passages et franco balancer en arrière sa jambe gauche en pivotant dans le même temps de 180 degrés pour rejoindre la minuscule plate-forme à environ 1,5 mètre sur l’autre paroi. En réalité, le geste est bien plus impressionnant que technique mais de nombreux grimpeurs moyens bloquent sur ce pas : il est un peu le juge de paix pour savoir si…..
Non, Marco je ne suis pas surpris de le trouver ici mais son compagnon de cordée, plus exactement sa compagne, alors là oui et complètement même. C’est Caroline.
Caroline, c’est sa femme, son épouse, la mère de ses enfants. Caroline qui vient du Nord, de la banlieue de Lille et qui a vu la montagne pour la première fois à l’âge de vingt ans, il y a huit ans déjà. Une montagne qu’elle a immédiatement aimée, comme la plupart des gens qui y viennent pour la première fois. Cette montagne où elle a rencontré Marco. Une rencontre à la Zian Mappaz et Brigitte dans « la grande crevasse » de Frison- Roche . Avec pour théâtre « le rocher des gaillands », comme dans le livre, à Chamonix. Elle aussi, comme Brigitte, était venue se promener le long du lac qui jouxte la paroi et jeter un œil sur les cordées engagées dans les voies. Marco, qui se jour là encadrait un groupe de stagiaires lui avait involontairement jeté quatre-vingt mètres de corde sur la tête, du relais du dernier rappel….. Bon, à sa décharge, à ce relais, le bas de la paroi est masquée par une petite avancée et il avait, comme on le fait à chaque fois, crié « corde ! » en la lançant…..Mais cet avertissement est fait pour ceux qui savent… S’en étaient alors suivis des échanges peu amènes de part et d’autre, ce qui n’avait pas empêché, ou plus sûrement favorisé, le lendemain, puis le surlendemain, qu’elle soit là. Et, de fil en aiguille…
Caroline, elle a accepté sa passion mais au fond d’elle, elle ne l’a pas comprise. Une passion, ça ne s’explique pas, ça ne se comprend pas. On la vit et on la fait subir aux autres, à ses proches. Il est parti si souvent grimper à l’étranger, il est si souvent absent avec des clients que c’est elle qui fait vivre le foyer. Les moments de disette, les premières années, c’est elle qui faisait bouillir la marmite et comme elle disait souvent : « Femme de guide, t’as plutôt intérêt à aimer les pâtes et les patates et tu apprends vite l’art de les accommoder avec pas grand-chose »… Elle ne savait pas, qu’en disant ça, elle paraphrasait l’épouse du grand René Demaison. Et, depuis toute ces années, elle a toujours refusé d’essayer de grimper… d’où ma surprise à ce relais.
En arrivant, j’ai compris tout de suite en voyant Marco finir d’installer un bout de la corde au relais : elle avait coincé, et ce dernier a dû franchi le pas en sens inverse, manœuvre plutôt coton dans ce sens, (j’ai eu à la faire une fois et je n’ai pas oublié), pour venir poser une tyrolienne.
Le voici d’ailleurs qui repart pour fixer l’autre bout de la corde. J’ai vu qu’il n’était pas encordé mais que sa corde était juste fixée à l’une des boucles de son porte matériel. Oh, je sais que Caroline est incapable de l’assurer et puis, Marco… ici… il est même en baskets ; cette voie, il a dû la faire une centaine de fois. Un jour il m’a doublé à la seconde longueur, puis redoublé au dernier tiers de la sixième longueur… Alors, j’ai beau lui proposer mollement qu’il s’encorde et que je l’assure, le sourire et le clin d’œil qu’il m’envoie en guise réponse sont exactement ce à quoi je m’attendais.
Il n’a pas crié, ou du moins je ne m’en souviens pas. J’ai seulement vu la corde, lovée au pied du relais, se mettre à défiler de plus en plus vite, puis s’arrêter brutalement… Des cris il y en a eu, ceux des grimpeurs qui empruntent le sentier au pied de la faille, puis les miens et ceux de mon compagnon de cordée, puis ceux de Caroline qui a compris bien après tous ce qui venait de se passer. Je suis resté avec elle au relais, pas question de la laisser seule ; et mon compagnon de cordée a posé un rappel pour aller voir – le plus long rappel de sa vie, m’a-t-il dit ensuite– sait-on jamais… L’hélico de la protection civile est arrivée très vite, il rentrait d’une mission de surveillance mais sans médecin à bord ; d’ailleurs il n’y avait pas besoin de médecin.
Lectures :4962
Merci Ranta …
…
Je ne trouve pas d’autre mot ….
Sauf que c’est bon de partager même les moments les plus durs.
Il y a eu 30 ans au mois de Juillet.
Je voudrais en profiter pour m’adresser à arthes.
Comme elle l’a encore expliqué aujourd’hui elle n’a pas compris, et en a gardé de la rancoeur, pourquoi un simple poème qui remplissait tous les critères de publications a été refusé sur ago.
Mon article, cet article, arthes a été refusé sur maboul, c’était le premier que je proposais.
Léon et Furtif qui était modérateurs en avaient été outrés, et ils m’ont proposé de le publier sur Fraîches nouvelles, un de leurs premiers blog.
Je le réédite aujourd’hui sous forme d’hommage, à la fois de Marco mais aussi de Léon.
Tu noteras que Furtif avait vu dans ton poème quelque chose de publiable et qu’il n’a pas hésité à te le proposer.
Salut Ranta,
Merci pour le clin d œil, je vais lire ton billet (j ai commencé par les commentaires ) , mais a l instant, je dois « retourner dans la mine »…ahhh, le taf!!!
meunier tu dort, ton moulin va trop fort 🙂
tu viens troller ?
nous savons très bien depuis plus de 10 ans que le seul but du capitaine du Costa Maboulia est la génération du Buzz.
Pour ce faire il a multiplié depuis l’origine
Il lui restait à générer une dissidence….et là nous lui avons montré la voie….
L’honnêteté impose de se poser une question …
.
La question ….
.
Si ce crétin en dépit de tous ses intérêts n’avait pas écouté son seul orgueil, s’il ne nous avaient pas virés de la pire des manières….????
????
Qui peut dire où nous serions maintenant?
……..
Les pauvres guignols du reVIVIFFF club auraient dû se renseigner un peu , rien qu’un tout petit peu ….
Mais Guignols ils sont , guignols ils restent ….
Et…
Se faire manipuler par la Limace , ce pervers exhibitionnistes qui a menti tout le temps et à tout le monde…..qui a léché le cul de tout le monde et n’est jamais rassasié…;
.
On peut dire qu’en comparaison le VIVIFF Team ne pèse pas lourd.
D’autant que Shawford est toujours en mission pour Maisdisons
Les 2 abrutis en chef, le Belge et son caniche, ont vigoureusement décider de vouloir ignorer la centaine de comptes inactifs en attente d’utilisation, autrement dit la couveuse. On a même vu ces jours certains ressortir du placard à marionnettes dans lequel ils étaient confinés ( avec ou sans masques ?) depuis des années.
Z’aller vous marrer, y’en a même un au nom de Ranta !
Je viens de le lire.
C’est…très fort et pudique.
Arthes, sais-tu pourquoi j’ai parlé de ton article refusé et de celui-ci ?
Parce qu’à force de te lire j’ai fini par avoir la conviction-alors que pendant longtemps tu me gonflais- que tu es une personne honnête.
Tu me diras à juste titre que ce que pense ranta à ton égard ne te fera ni mieux, ni moins bien dormir.
Mais comme il suffisamment rare de rencontrer des gens honnêtes; surtout sur le web, ça vaut la peine de le dire.
Je comprends…Enfin, je comprends que je puisse rebuter.
Lorsque je jette un oeil dans le rétroviseur depuis que je suis sur avox, bref… Pas mal d’errements sur le chemin, mais….A ma défense, je fais et ai fais l’expérience de tout ce que j’ai rencontré, sans fausseté, mais avec connerie, ça c’est certain, je l’assume complet pour l’avoir vécu pleinement…ça doit faire partie du parcours sans doute « chemin de croix ».
Puis prise dans l’ambiance sans connaitre tenants et aboutissements » c’est raide…lol
Cela dit, ton récit m’a laissée assez sans voix…C’est la description d’un milieu particulier, très viril mais décrit avec beaucoup de délicatesse ( bah oui, sous mes airs de pétroleuse je suis très sensible) ., ça me parle beaucoup et il n’y a rien à rajouter.., donc j’ai vraiment beaucoup aimé.
Sinon, , oui, ça me fait plaize ce que tu me dis, puis c’était réciproque.
Un milieu très viril Arthes ?
Non, non absolument pas.
C’est un des rares sports – quoique le terme sport soit impropre c’est beaucoup plus qu’un seul sport – peut-être le seul même où il n’y a pas de différences entre les femmes et les hommes.
Ces dernières sont capables de réalisations équivalentes à celles des hommes, et pour ma part il y a bien autant de femmes qui m’étaient supérieures, qui étaient bien meilleures que moi, que d’hommes.
Viril, c’est unisexe pour moi…Je veux dire qu’il faut beaucoup de courage et de volonté pour affronter la nature, même si on le fait parce que c’est un plaisir et qu’on aime cette nature (la montagne).
Je compare cela à la mer, la navigation ,que je connais mieux, (la montagne, ça m’angoisse, mais tu l’a décris très bien), la mer est aussi merveilleuse et cruelle et comme la montagne, elle ne triche pas, on apprend à être humble.
Ouuup’s, je voulais dire que viril n’était pas unisexe pour moi…
Ben là tu vois je crois qu’on a l’exemple parfait des incompréhensions qu’on peut avoir toi et moi, toi et Furtif et sans doute aussi avec d’autres personnes. Si tu n’utilises pas les mots dans leur sens mais selon la conception que tu en as inévitablement on ne se comprend pas. Là, c’est pas grave mais sur d’autre sujets plus pointus si.
La mer oui.
J’y suis proche maintenant, ce sont un peu les circonstances de la vie qui m’ont amené à y vivre à proximité.
J’ai toujours aimé être sur, dans, et en dessous de l’eau.
J’ai 2 amis marins pêcheurs, l’un deux m’a amené quelque fois avec lui, j’ai une admiration totale pour ces gens là.
J’ai commencé la plongée à l’armée, c’était pour vaincre ma claustrophobie, seulement pour ça. La perspective de devoir tenir les paliers de décompressions était une véritable bagarre pour moi. Ca m’a pris du temps avant de me lancer à des profondeurs le nécessitant, pendant très longtemps je me suis contenté de 10 à 15 mètres maxi à des profondeurs où il n’y a pas besoin de paliers.
Ensuite je suis passé à la chasse sous marine, je la pratique toujours mais je tue pas grand chose, je n’en ressens ni le besoin ni l’envie mais je prends tout de même le fusil, y’a pas de logique !. En revanche chasser le homard alors là…….. quelle excitation c’est sportif ! généralement dès qu’il c’est enfilé dans un trou pour le faire sortir c’est pompon, d’autant qu’il faut bien remonter respirer, puis redescendre et ainsi de suite…. résultat c’est très, très, très rare, même plus que très rare que j’en attrape un; à chaque fois j’imagine la bête dans son trou qui se fout de ma fiole à me voir remonter, puis redescendre alors que lui il a juste à attendre que j’en puisse plus.
J’ai eu un copain prof de maths….
Ouais ….On ne rit pas ….j’en ai même eu plusieurs de cette espèce étrange…
Il était moniteur d’un club de plongée et avait rédigé une petit vade-mecum pour les nouveaux adhérents plongeurs …
Alors là ….
Il faisait tellement de fautes qu’il en inventait des mots …
Il fallait corriger ce livret …et pour ce faire …le comprendre ….
Sur le tas… j’ai dû apprendre les lois de machin et les lois de truc sur les gaz et sur les bizarreries de l’azote …
Le plus intraitable est » comment faire de la plongée en lac de Montagne.
Une fois terminée la correction , je me suis juré de ne jamais faire de plongée appareillée et j’ai perdu pas mal d’illusions sur la plongée en apnée…
Mon copain avait fait son Service militaire en Ethiopie ….Peut-être avait-il rencontré ASINUS…que nous ne connaissions pas encore….
Et puis ….
10 ans ~_ plus tard « le Monde » dont le copain, nous autres, sa femme et ses enfants, apprenait que sa paroi cardiaque était presque percée ( d’origine!!!) ….Alors que c’était lui et lui seul qui assurait la sécurité de toutes la activités….
Selon son récit totalement innocent et complètement fou quad on y pense….
Il lui fallait jongler avec les limites ,voire les outrepasser, pour sortir les gens qui paniquaient ou se conduisaient sans respect des consignes….
La plongée sous marine…Je ne ferais pas de mal à une bête, c’est tellement prodigieux d’avoir la possibilité de les observer dans leur élément…Je me débrouille pas mal dans cette activité, mais j’y suis arrivée durement, mon mari est « un poisson », il est passionné, moi juste attirée, il ne comprenait pas que « je n’y arrive pas comme lui », pour lui c’était évident, moi, non, j’avais cette peur « du vide » du « noir », que j’ai du surpasser, c’est pour cela que je comprends intimement certain passage de ton texte.
La plongée sous marine peut être aussi très dangereuse, les accidents , comme en para, arrivent le plus souvent soit aux néophytes , soit aux pros.
ça ramène au denier post que j’ai fait à ce jour au « jardin bleu » (je le nomme ainsi)
ps: Oui, je sais que nous pouvons achopper sur le sens des termes employés , mais l’échange permet d’y remédier…Et puis , à la longue , j’espère que tu as capté vers quel bord je m’oriente de plus en plus.
…
Pour terminer, lors d’une émission TV, il fut demander à Rochefort, quelques anées avant sa mort, son plus fort souvenir du cinéma, il répondit: « Force 8 » rapport au crabe Tambour
Et je comprends cela aussi, j’ai vécu aussi la navigation, c’est…Enfin, ça me manque.
https://youtu.be/8OXK2tBeGUI
Si vous voulez frissonner c’est ici
https://devtube.dev-wiki.de/videos/watch/5fdfe945-3d38-4f0f-ab0b-ed74cf5f9ef0
le solo intégral (sans aucun point d’assurance)d’El Capitan en 2018 d’Alex Honnold
magnifique mais ….
1h40 c’est sans doute un peu lourd pour le bouzin ….
Je ne peux qu’inviter tout le monde à enregistrer et aller le voir ensuite….
…
Au fait quel âge avais-tu quand ,avec mes enfants, je regardais Patrick Edlinger dans des bouts de reportages qui deviendront, ensuite, Opéra Vertical
Vain Dieu ça fait presque 40 ans….
le film est long mais si tu vas à la 42 eme minutes ce passage résume en gros, il faut garder à l’esprit que là il répète la voie encore et encore mais qu’il a fini par passer sans corde et sans assurance
Ce texte sur Marco je l’ai écrit il y a dix ans.
Ceux qui regarderons la vidéo sur Honnold comprendrons le lien qu’il y a entre ce que j’ai écrit « Caroline, elle a accepté sa passion mais au fond d’elle, elle ne l’a pas comprise. Une passion, ça ne s’explique pas, ça ne se comprend pas. On la vit et on la fait subir aux autres, à ses proches » et les rapports avec sa compagne, et même ceux avec ses amis.
au delà de l’histoire qui est terrible, je tiens à dire que j’adore ce style d’écriture Ranta. C’est vraiment agréable et passionnant, même (surtout) pour les hermétiques à la grimpette ;).
Je tente d’utiliser le moins possible de termes techniques, de décrire le moins possible des passages, des pas, etc… justement pour que le non connaisseur puisse imaginer une ambiance.
Bien sûr, les puristes ou les connaisseurs pourront trouver ci et là des raccourcis, voire même des termes impropres.
C’est bien là toute la difficulté d’essayer de transmettre des émotions.
Il faut aller consulter le Blog que j’ai indiqué dans ton prochain article RIFIFI…
J’ai découvert un truc rigolo que personne ne semble avoir remarqué…
Même pas toi
Oh que si je l’ai vu !
Mais j’ai bien compris la provocation face « aux deux gros blocs que je vois passer furtivement « !