La seule la vraie Terre Creuse _3 _

AFRASYAB

Le centre du Monde reste le centre du monde

Si on considère la route des Hommes , des idées et des choses comme ayant  à une extrémité le monde Romain et à l’autre le Monde Chinois on souffrirait d’un européocentrisme et d’un aveuglement anachronique.

Le grand crochet de la vieille route de l’Inde. Le Grand Véhicule

La vraie route des échanges  des idées , des hommes et des choses, tant que les Perses Achéménides n’auront pas établi leur emprise sur la région  ,  va de la vallée du Gange à l’Hindou Kouch aux Pamirs et dans un crochet à droite vers la Chine .

Et c’est l’Inde qui exporte.

La soie n’est qu’un moyen de paiement plus ou moins contrôlé par le Fils du ciel . C’est la route la plus connue , celle qu’emprunteront les « missionnaires » bouddhistes à la recherche d’une écoute que l’Hindouisme leur dispute chez eux.

La Sogdiane avec l’échangeur des Portes de Fer entre Bactres et Samarkand

 

 

 

 

 

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Plus tard les moines chinois iront à la recherche des « textes originaux »  en empruntant cette même route. C’est pourquoi on trouve des bouddha géants sculptés dans l’Hindou Kousch afghan. ( Bamiyan)

La route Antioche<=> Pamir vient s’y raccorder plus tard. Bien plus tard. Samarkand et l’ex Sogdiane sont bien au centre d’une sorte de réseau en forme de T. pas question d’aller au Nord , les nomades du coin sont intraitables , il n’est pas question de les soumettre.

Au centre du « T » des routes de l’Ouest et du Sud vers l’Inde
La Sogdiane

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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HISTOIRE DE SAMARKAND

 

L’histoire de Samarkand débute dans les brumes de la légende et du fantastique. Au nord-est de la cité actuelle, près de la route de Tachkent, se dresse une longue colline dénudée dont le nom d’AFRASI

YAB est familier aux lecteurs du Livre des Rois._ Pas ceux de l’ancien Testament mais ceux de la compilation des légendes persanes _

Quoi !!! Comment avez vous pu ne pas lire Shâh Nâmeh ou Chah nameh ou encore Shâhnâmeh ? Pffff… ! Vous me décevez beaucoup.

Pas grave….Vous avez sans doute lu le grand livre sacré des Mazdéens : l‘Avesta on y parle aussi d’AFRASIYAB. On y lit que , avant que la première Samarkand ne surgisse à la surface ,  dans le monde des choses visibles , une ville étrange vivant hors du temps, dans les entrailles de la terre, était là : juste sous la colline. Un énorme creux enfoui sous la Terre.

Un puissant monarque appelé Afrasiyab, empereur des tribus des steppes, ( les terribles peuples du Nord) régnait sur le pays .C’était un Grand magicien auquel rien ne  résistait . Il avait choisi cette colline pour y résider. Sentant venir sa mort prochaine , il ne fit pas venir ses enfants mais une armée de mineurs et de terrassiers esclaves pour lui creuser une demeure gigantesque, sous la terre. Quand il se sentit décliner définitivement, pour échapper au Dieu de la Mort ASTIVIHAD, il se réfugia dans ce palais en fer souterrain , haut comme mille hommes et en fit sceller les entrées.

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On ne peut évidemment oublier que l’empereur le Mausolée de l’empereur QIN , son armée enterrée , ses armes , ses automates et ses fleuves de mercure…….et le  même désir d’échapper à la mort par tous les artifices magiques possibles ou par ce que la science de l’époque laissait espérer. La vallée du  Ferghana ( juste au dessus du Pamir) aurait vu courir des chevaux dont la sueur de couleur rouge conférait l’immortalité.

Une bonne raison pour que les voyageurs , ambassadeurs et marchands chinois soient venus dans la région et y laisser leur histoire d’empereur enterré.  Ou , est-ce Shi Huangdi qui s’est emparé de la légende ?

Ne manquez pas de lire la description du Mausolée par Sima Qian

Détail de la peinture des Ambassadeurs, représentant des ambassadeurs étrangers, trouvée dans le hall d’une maison aristocratique d’Afrasiab, commandée par le roi de Samarkand, Varkhuman

AFRASiYAB continua là son reste de vie et fit durer tant qu’il put son agonie repoussant indéfiniment sa mort .

Par son artifice magique il avait créé un ciel artificiel et un soleil qui dispensait la lumière et la chaleur. Pour produire la nuit , des étoiles et une lune phosphorescentes remplaçaient le faux soleil. Son voyage funéraire était accompagné par des milliers d’automates ,esclaves métalliques, qui veillaient sur lui et interdisaient l’accès à tout intrus.

Était-il vivant ou non ? Les sortilèges de ce roi sorcier étaient toujours actifs et il aurait fallu un courage bien présomptueux pour se risquer à l’aller vérifier.
Mais l’obstination des Dieux est sans limite.

ASTIVIHAD , aussi appelé Asto Vidatu       le démon de la mort démembreur de squelette( page 15 du PDF) à qui personne n’échappe parvint à se glisser dans le refuge protégé par toutes ses sentinelles mécaniques et tous ses prodiges magiques. Il  frappa et emporta dans la  mort le souverain qui l’avait nargué si longtemps.

Depuis ce jour , animés par les seules automates métalliques, le palais désert contemple la succession infinie des jours et des nuits artificielles.

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Sous Tamerlan ( autour de 1400) les conteurs publics captivaient leurs auditoires de la Samarkand d’en haut avec leurs histoires de la Samarkand d’en bas. Conteurs et auditeurs quasiment identiques à leurs ancêtres 2000 ans auparavant. Ils ne faisaient que rappeler la magnificence des chevaliers et marchands Sogdiens , quand ces derniers se rencontraient jusqu’aux rives de la Mer de Chine et de l’Océan indien.

S’ils étaient de pieux musulmans , ces conteurs ne manquaient pas d’ajouter à la légende originelle le complément islamien de « Koussam Ibn Abbas » Ce saint homme , un jour qu’il faisait sa prière fut décapité par un infidèle. Koussam sans trop s’offusquer prit sa tête sous son bras et partit se réfugier dans l’AFRASIYAB mystérieuse___ où il attend toujours le jugement en priant Allah.

Dans nos pays occidentaux nous ne manquons pas de saints céphalophores . L’histoire des hommes ne laisse rien perdre.

On aurait pu plus mal tomber

En fait ; si on en croit les résultats des fouilles entreprises à Samarkand , AFRASIYAB est bien la mère de la vieille cité légendaire. Les fouilles  nous livrent un empilement de couches où les siècles se superposent . Persans , chinois, grecs arabes ,objets et documents attestent de l’existence d’une antique cité remontant au VIè siècle avant JC.

Le Dieu Ahoura Mazda était maître des âmes et les princes Perses Achéménides ses représentants sur Terre. Le contact avec Alexandre avec la cité dut être rugueux car il lui fallut en détruire une grande part pour s’y imposer. Il dut par ailleurs batailler dans la région près de 2 années pour y établir un semblant de maîtrise. L’Histoire raconte que la malédiction de la cité frappa le héros qui , au cours d’une de ses nuits de beuverie, y assassina son ami d’enfance Clitus .

  • Après la mort d’Alexandre, Marakanda passa entre les mains de son. général Seleucus et de ses descendants.
  • En 256 avant J.-C. leur gouverneur Diodote se révolta et fonda le royaume gréco-bactrien, auquel était rattaché Marakanda.
  • Un siècle après, le roi parthe Mithridate ler s’en empara.
  • Le Ier siècle vit arriver un peuple dont l’origine est assez mystérieuse, mais que l’on apparente aux Turcs: les Kuchans.

Ce fut pendant plusieurs siècles un épanouissement culturel sans précédent par son étendue et sa profondeur. Samarkand fut l’un de ces brillants centres où l’esprit et l’art grec, indien, sogdien et bactrien, se rencontrèrent pour une merveilleuse synthèse.

L’Empire kuchan finit par sombrer sous les coups de ses nouveaux voisins, les Sassanides de Perse. Mais ceux-ci ne gardèrent pas longtemps l’Asie centrale, car en éliminant les Kuchans ils venaient d’entrer en contact avec les barbares.

Afrasiab au temps de BABUR 1483 -1530

Vers 426 les Hephthalites, ou « Huns Blancs », d’origine turque entrèrent sur la scène de l’Histoire. Le Nord tant redouté déversait comme prévu  ses flots de hordes conquérantes Ces Turcs occidentaux en unifiant et maîtrisant un espace plus vaste se révélèrent comme un important facteur de civilisation en faisant régner la sécurité et la tolérance religieuse en cette partie de l’Asie centrale dont ils venaient de se rendre maîtres pour deux siècles.

Leur langue, le Sogdien, dont l’alphabet était d’origine araméenne ( Comme l’Orient du temps de Tibère), devint la langue internationale de l’Asie commerçante. Leurs produits: des bois sculptés représentant la vigne, de la vaisselle d’or et d’argent, des cottes de mailles fines et solides, des lainages, des parfums et des récipients en verre de formes élégantes, étaient réclamés dans toute l’Asie. La Chine accueillit favorablement ces marchands infatigables, qu’elle appelait les « gens du pays de K’an » ou encore ceux de « Samokien ( Je les ai lus appelés = les Phéniciens de la Terre)

Ceux-ci enseignèrent aux Chinois comment fabriquer et déguster le vin de raisin, plantèrent des cerisiers de leur pays dans le jardin privé de l’empereur, acceptèrent et exécutèrent une commande sensationnelle pour l’époque: un trône en verre irisé.

En échange, les Sogdiens achetaient aux Chinois de la soie grège, qu’ils revendaient aux Perses et aux Byzantins.

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Mais ça , c’est une autre histoire ………


Ne manquez pas d’aller faire un tour à AFRASYAB

Afrasiab / Samarkand Fouilles de la Mission franco-ouzbèke (MAFOuz) de Sogdiane

 

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La très authentique et véridique histoire de la Terre Creuse_1_

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La très authentique et véridique Terre Creuse _2 _

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La seule la vraie Terre Creuse _3 _

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3 Commentaires
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Lapa
Administrateur
Lapa
17 novembre 2017 17 h 28 min

ça y est je viens de finir les trois article (et non l’étroit article).
Merci Furtif pour toutes ces infos passionnantes et le mieux du mieux: illustrées avec des cartes.
(bon je suis pas sûr d’avoir tout retenu) :mrgreen: