Lord Levat_ 15è du nom

Lord Levat

Lord_Lovat,_Newhaven,_1942 retour de dieppe
Lord Levat en 1942 au retour de Dieppe.  » Le Vieux » avait 31 ans

La 1ère Special Service Brigade de Lord Lovat débarqua (…). près de Colleville. Ses commandos avaient jeté leurs casques au dernier moment et portaient leurs bérets verts avec l’insigne de leur régiment. Lovat était accompagné,( ….), de son sonneur de cornemuse, Bill Millin. Celui-ci se réjouit que Lovat ouvrît la marche en descendant de la barge, car il mesurait plus de 1,80 mètre et indiquerait ainsi quelle était la profondeur de l’eau.

 Piper Bill Millin est au premier plan, Lord Lovat, sur la droite dans la colonne, marchant dans l'eau.
Piper Bill Millin est au premier plan, Lord Lovat, sur la droite dans la colonne, marchant dans l’eau.

L’homme immédiatement derrière Lovat reçut une balle en plein visage et s’effondra. Millin sauta et fut surpris par le froid tandis que son kilt s’épanouissait autour de lui. En sortant de l’eau, il jouait . Highland Laddie. Lovat se retourna et leva le pouce en signe de remerciement, car il s’agissait là de la marche le son ancien régiment, les Scots Guards. Au milieu des tirs de mortier, des cris et des rafales d’armes légères, Millin n’en crut pas ses oreilles quand Lovat lui demanda s’il voulait bien faire les cent pas sur la plage — jouant The Road to the Isles alors que le reste des hommes débarquait, ce qui plut à la plupart des soldats, tout d’abord stupéfaits.

Bill Millin en 1944
Bill Millin en 1944

Un ou deux, toutefois, s’irritèrent de ce qu’ils considérèrent comme un comportement insensé

Plus tard que prévu, Lovat conduisit sa brigade à l’intérieur des terres, à marche forcée, vers les deux ponts de Bénouville pris par la compagnie de John Howard plus tôt dans la matinée. La bravoure manifeste de Lovat avait incité ses hommes à le surnommer «Le Vieux Fou ». Rude guerrier, il n’en conservait pas moins, en tant que 25e chef du clan Fraser,

( Wikipedia nous dit = 15è)

ses manière d’aristocrate. Alors que la brigade progressait le long du canal de Caen vers Bénouville, un fantassin allemand perché dans un arbre tira sur eux, puis, sans doute pris de panique, sauta au sol et tenta de se précipiter dans un champ de blé pour s’y cacher. Lovat posa un genou terre et l’abattit d’un seul coup de sa carabine de chasse, Il envoya deux hommes récupérer le corps comme s’il s’était agi d’un cerf.

Lovat se tourna vers Millin : « Bien, Piper. Reprends ta cornemuse et joue aussi longtemps que tu pourras jusqu’à notre arrivée à Bénouville. Les parachutistes sont près des ponts là-bas, et, quand ils entendront la cornemuse, ils sauront que nous sommes en chemin.»

Howard à Pegasus bridge
Howard à Pegasus bridge

Millin joua Blue Bonnets Over the Border alors qu’ils se rapprochaient de leur objectif. Lovat, avec un certain sens de l’à-propos, serra. la main de Howard et remarqua qu’ils avaient écrit une page d’histoire ce jour-là.

Il ignorait manifestement que les hommes de Howard, avaient non seulement reçu le renfort du bataillon parachutiste du colonel Pine-Coffin, mais que certains de ses hommes l’avaient même devancé pour s’emparer des ponts. Le capitaine Alan Pyman les avait traversés avec la Troupe 3 du 6e commando une demi-heure plus tôt.

Son unité comprenait des Belges, des Néerlandais, des Nor-végiens et des Polonais. Le groupe le plus singulier de tous était la Troupe X qui comptait presque exclusive-ment des réfugiés juifs allemands. La plupart avaient été transférés depuis le Pioneer Corps. Ils avaient tous reçu un nom anglais et une plaque d’identité indiquant qu’ils étaient de religion anglicane au cas où ils seraient capturés. En tant que germanophones, ils furent également extrêmement précieux lors des interrogatoires de prisonniers, comme Lovat devait bientôt le constater.

Pyman conduisit sa troupe jusqu’à Bréville, encore solidement défendu. Il fut tué par un tireur d’élite, et, sans autre soutien, ses

Pyman Alan
Pyman Alan

hommes furent obligés de se replier sur Amfréville.

Kieffer Philippe
Kieffer Philippe

Le 4e commando, avec deux troupes de fusiliers marins français sous les ordres du commandant Philippe Kieffer, avait abordé à 7 h 55. Kieffer et ses hommes, les premières troupes françaises régulières à débarquer en Normandie, se dirigèrent vers la station balnéaire de Riva Bella et le port de Ouistreham, à l’embouchure de l’Orne . Les Allemands avaient fortifié le casino de Riva Bella. Les commandos de Kieffer menèrent un rude combat pour investir l’endroit et réduire ensuite au silence la batterie de canons de gros calibre, une structure de béton massive construite au milieu des villas de bord de mer.

Hitler s’était finalement couché à 3 heures du matin.

 

Ceci n’est pas un article. Ce n’est pas mon récit mais un extrait du livre de Anthony Beevor « D-Day et la bataille de Normandie » pages 207,208 et 209….

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ranta
ranta
13 juin 2016 16 h 48 min

Faut juste essayer d’imaginer un type qui se promène de long en large à jouer de la cornemuse sur une plage sur laquelle ça tire dans tous les sens, le type ne peut même pas tenter de se foutre dans un trou d’obus pour essayer de se planquer !

C’est inimaginable.

Leon
Administrateur
Leon
19 juin 2016 20 h 33 min

Perso je viens de terminer un livre sur le Maréchal Joukov, celui « qui a gagné la guerre contre Hitler ». Absolument passionnant, j’en recommande la lecture absolument. On comprend qu’il s’en est fallu d’un poil de fesse que les Soviétiques ne perdent la guerre et seuls l’invention d’une nouvelle stratégie militaire baptisée « art opératif » supérieure à la doctrine militaire allemande ainsi que la qualité des armements qui ont fini par être produit par l’industrie soviétique, ont réussi à compenser l’état déplorable dans lequel était l’armée rouge après, notamment, que Staline en ait décapité quasiment tous ses cadres en 36-37. C’est la médiocrité du commandement et le très mauvais moral des troupes qui explique le carnage qu’elles ont subi, en combattant pourtant contre les Allemands à 8 ou 9 contre 1…. Il a fallu plus de deux ans pour que cela s’améliore. Passionnant, je vous dis :
JOUKOV, l’HOMME QUI A VAINCU HITLER » (Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri (Ed Perrin 2015)