Je ne connaissais pas vraiment Yvan, et je n’aurai jamais vraiment plus l’occasion de le connaître. Yvan, il était comme moi, une pièce rapportée entre deux amitiés. Celle de Jenny, ma compagne du moment, et Mi- May la sienne; lesquelles étaient deux amies de travail à l’ONU à Genève. C’était la quatre ou cinquième fois qu’on skiait ensemble tous les quatre. L’une des rares choses que j’avais comprise d’Yvan c’est que je n’avais pas trop compris comment il vivait :son père était le patron d’une boite de menuiserie du côté de Lausanne et Yvan était associé avec lui; sauf que dès que la neige commençais à tomber Yvan passait son temps à vivre à Chamonix et à skier, du coup je savais pas vraiment comment, quand, et pourquoi il était associé à son père.
Mi-May, elle, est Eurasienne, une mère thaï, un père Français, et c’est un petit bijou comme seules certaines Eurasienne peuvent l’être. C’est vraiment un de ces moments où on se dit que le bon Dieu existe.
Jenny, elle, c’est une Brit, née à Toronto, élevée à Singapour, aux USA et en Australie.
Son père est un ex pilote de chasse. Engagé lors de la seconde guerre mondiale, deux fois abattu aux commandes de son Spitfire. Puis il est resté dans l’armée, comme pilote, puis chef de patrouille, d’escadrille, d’escadron et pour autant que je me souvienne, sans garantie mais de toute façon commandant de cet escadron, premier commandant de l’escadron des Vulcans vecteurs de l’arme nucléaire; commandant de la base aérienne de Singapour, et pour finir Air-vice marshal , patron de la police militaire du Royaume-Uni, et incidemment détenteur d’un record de traversée entre la Grande-Bretagne et l’Australie aux commandes d’un Vulcan.
Sans compter les quelques croix gammées peintes sur son Spit.
Jenny est du même bois, je ne l’ai jamais vu paniquer dans quelque situation qu’il soit, et des conneries engageant notre vie on en a fait quelques unes.
Je m’éloigne du rectiligne et de Chamonix pour une anecdote.
Pendant quelques années il y a eu un meeting aérien à Annemasse, le point d’orgue aura été la venue de la patrouille de France, avec la perte d’un Alpha-jet. On y était. On habitait à trois cent mètres de l’aérodrome, et là……. vous avez bavé devant Adriana Karembeu ?
J’ai mieux : derrière les barrières de sécurité Jenny repère quelqu’un :
« Hé, c’est Ray Hanna ! » Ranta c’est Ray, hey Ray ! Ray Hanna ! «
L’interpellé se retourne, regarde,
-« hey Ray, I’m JEG (initiales de Jenny avec son nom) »
– « JEG ! » la fille d’A… ? «
– « Oui la fille de… »
De son ancien patron à Singapour, lorsque Ray était chef d’escadron. Le monde est petit.. Ray Hanna, outre sa carrière militaire a participé à de nombreux films avec sa patrouille aérienne.
« Venez ! » On passe au dessus des barrières de sécurité, et nous voilà sur le tarmac. Il la regarde « Bon Dieu JEG t’avais quel âge ? Une gamine! J’ai jamais revu ton père; c’est ton mari ? tu fais quoi ici ? Bon dieu, que je suis content de te voir ! Vous voulez voler ? »
Si on veut voler ? Bin tiens, t’as déjà demandé à un chien si il veut un os ?
Ray, parmi tous ses avions, est venu avec un Grumman Avenger,
Chacun notre tour il nous propose un vol. On se souvient, on est en plein meeting aérien calibré au millimètre et il y a un type qui dit on change tout.
« J’ai deux vols non prévus…! »
Et on vole ! l’un après l’autre en place arrière. Je ne sais plus combien de temps ça a duré.
En revanche je sais que j’étais bien content que ça se termine parce que ce con là m’a donné un début de petit goût de ce que font les pilotes de chasse. Moi qui m’étais dit au départ je fais semblant de jouer avec la mitrailleuse je me suis vite dit « c’est comment qu’on freine ! »
Bon,… on retourne à Chamonix. Ça fait pas loin de sept, huit kilomètres qu’on marche Yvan et moi. C’est environ 22h30 peut-être plus et on remonte de Chamonix aux Grands-Montets, lorsqu’une des rares voitures daigne s’arrêter nous prendre en stop. Moi, j’ai laissé mes godasses de ski à Chamonix, je suis en chaussettes, je marche en chaussettes. Yvan, à Chamonix, il a proposé de jouer à pile ou face celui qui remonterait aux Grand-Montets chercher une des deux voitures. J’ai dit « mon cul ! je vais chercher MA voiture, et toi tu crèves si besoin. » Donc, une voiture s’arrête. » toi, tu montes pas » que je lui dis, « tu finis à pieds ». On commence à se prendre la tête, et du coup le conducteur se demande pourquoi il s’est arrêté et repart. C’est que je suis pas content avec Yvan, et même plus. Je lui mettrais bien mon poing sa gueule.
Les Grands-Montets! Domaine skiable fabuleux, à environ 10 kilomètres par la route au-dessus de Chamonix en direction de la Suisse. La station monte au pied de l’aiguille verte.
Je mets la station dans mes top deux avec Val d’Isère. Versant Argentière, on peut s’amuser, soit à suivre les pistes, ou alors, prendre les nombreux petits couloir qui descendent vers le glacier d’Argentière, et versant Nant Blanc skier le long de la paroi du Dru, en prenant si envie le couloir rectiligne. La différence entre les deux choix est que
- côté Argentière on retourne à l’accès aux remontées mécanique alors que
- côté Dru on redescend vers Chamonix.
Sauf que là il faut traverser la mer de glace, rejoindre le Montenvers et de là prendre le chemin dans la forêt qui mène à Chamonix.
Là, il est environ quinze heures, on est au sommet de l’aiguille et Yvan propose le rectiligne…
Donc versant Nant-Blanc, hors piste haute montagne total direction la mer de glace et Chamonix. De là, on prendra la navette qui remonte aux Grands-Montets. Le rectiligne ! rien que ça ! Bon, le rectiligne c’est pas la mer à boire non plus, ce n’est pas le couloir Whymper à la verte,
ce n’est pas du ski extrême ………..mais c’est largement plus qu’une piste noire, ……..largement et beaucoup plus.
« Heu…. Yvan je suis trop sûr là avec Mi-May ! »
« No problemo, je l’ai fait avant-hier, les conditions sont tip-top »
Ouais, bon c’est ta femme après tout. C’est pas que Mi-May soit mauvaise skieuse, elle a les bases pour passer dans un tel couloir mais psychologiquement, elle ne suit pas. Et si les conditions ne sont pas bonnes, à savoir bonne neige et sans bosses, l’étroitesse du couloir va lui poser de sacrées problèmes.
M’enfin…
Yvan est déjà passé sous la corde qui délimite le domaine skiable protégé, au-delà des panneaux qui disent en substance :
« Toi qui t’aventures ici, et qui vas mourir plus bas, sache que c’est bien fait pour ta gueule d’avoir ignoré nos panneaux d’avertissements »,
Et c’est tout juste s’il n’est pas inscrit « Amen ». Jenny aussi, elle, du moment que c’est risqué elle est partante. Mi-may elle aussi s’engage…. Bon… ben... je sens, je sais, que ça va être la merde.
Le rectiligne, je ne compte plus le nombre de fois que l’ai fait, en revanche je sais que des « conditions optimales » ça ne veut rien dire, chaque fois que je l’ai skié ce couloir avait une physionomie différente, des conditions qui ne se ressemblaient jamais, des bonnes, des très bonnes, des moyennes, des dangereuses, des très dangereuses, des pas du tout intéressantes…. avec comme seule constante son étroitesse. Bah, au départ, les premières centaine de mètres sont en pentes douces et larges, très larges, puis assez vite la pente s’accentue avant d’arriver au sommet du couloir, d’une pente douce on a le sentiment d’être sur du plat avant de de plonger dans le vide. Tout le monde se regarde, conditions optimales…. mon cul oui, couloir creusé de bosses de un à un mètre cinquante de profondeur voire plus, rochers affleurants, glace bleue. Yvan, lui, il a encapé le couloir, il est déjà loin dedans et moi j’ai deux problèmes : Sal et Mi-May….
Un regard suffit, « je vais faire Ranta » Oui, tu vas faire seule Jenny . Je m’inquiète pas de trop, elle va trouver, rien ne lui fait peur, au pire elle descendra en dérapage, perpendiculaire à la pente sans paniquer. Mi-may, c’est une autre paire de manche, elle n’est qu’au bord du couloir et semble déjà figée comme une statue de glace, tétanisée par le vide, les bosses, l’étroitesse du couloir. Pfouuuuhh , va falloir la faire descendre. « Mi-May, écoute, je vais me placer trois ou quatre mètres sous toi et tu vas te laisser déraper, si tu tombes je te rattrape. Glisse en traversée le long du couloir, et là on fera une conversion et on repart dans l’autre sens.
» Figée, elle est figée, je jette un œil à Jenny plus bas, ça va, elle se laisse glisser tranquillement entre les bosses puis bascule son corps dans la pente en allant chercher loin avec son bras aval tout en fléchissant les genoux et elle d’une impulsion du bassin déclenche son virage, se laisse glisser et recommence; j’ai été un bon prof….
« Mi-May ? allez viens, c’est à peine plus pentu -hmmmm- que ce que tu connais, des bosses comme ça, tu connais, c’est juste plus étroit et plus long que d’habitude »
Ouais, d’habitude il n’y a pas de rochers non plus le long des rives et dans la pente, elle sait que si elle tombe elle va d’abord glisser puis sauter une première bosse jusqu’à une suivante, et que là son corps va agir comme un ressort la propulsant plus haut et plus loin jusqu’à une autre bosse , qui va démultiplier la hauteur et la longueur de sa chute jusqu’à une autre bosse plus lointaine; et elle sait qu’à un moment ou à un autre elle ira se fracasser sur des rochers le long d’une des rives ou au milieu du couloir.
« Mi-May, je suis en dessous de toi, viens » Une traversée, une conversion, une autre traversée, une autre conversion, et elle tombe, enfin elle s’est laissée tomber, et je l’attrape au passage, je l’a serre dans mes bras, je me suis même jeté dessus. » Mi-May, Mi-May… t’étais pas obligée d’être ici pour sauter dans mes bras, dans la vallée il suffisait de le dire » Ça la fait rire. C’est ça de gagné, de traversées en chutes ou à chaque fois je la serre un peu plus fort et un peu plus longtemps sans qu’elle cherche à se dégager on parvient enfin en bas du couloir. Ah…. cent mètres de plus va savoir….
« C’est fini Ranta ? »
« Ouais c’est fini » en fait non; c’est pas fini du tout, on a encore trois petits couloirs un peu plus bas qui ne poseront pas trop de problèmes puis une bonne partie de pentes très larges, avant…. avant de devoir franchir la moraine qui mène au glacier. Et là….. je le sens très, très mal. En gros il y a deux passages pour rejoindre le glacier, un aval qui est rarement praticable __ on se demandera pourquoi qualifier un passage qui l’est quasiment jamais.
Il l’est, mais pas à ski.
Avec une corde oui, __ mais on n’en a pas___ et l’autre plus haut qui est pratiquement le passage obligé pour tout un chacun. Et c’est là que ça blesse, car vu les conditions de neige dans le couloir je me doute de ce qui nous attend, et le rectiligne en comparaison passera pour un échauffement, en beaucoup plus court mais pas moins dangereux. Mais Mi-May n’a pas besoin de le savoir pour le moment.
Pour le moment, on est sur un plat au-dessus de la pente et beaucoup, beaucoup plus bas on voit deux fourmis espacées de plusieurs centaines de mètres , Yvan et Jenny qui suit ses traces, et…. et ce con se dirige tout droit vers le passage aval.
« Mi-May, on va rester à gauche nous, au plus près du Dru, puis on rejoindra le passage amont. Je te parie que d’ici une heure on va les voir remonter les skis sur le dos »
D’ici une heure. Merde l’heure… oui, bon Dieu c’est déjà passé 17 heures, on est mi-mars d’accord mais il faut absolument passer la moraine avant la nuit, sinon….. ben sinon outre une nuit à la belle étoile au pied du Dru , sans être franchement équipé pour , on passera pour les quatre kékés de la saison qui sont restés coincés au-dessus de la moraine….un truc à te poursuivre toute ta vie ça, outre les copains qui ricaneront éternellement ……. la légende va nous inventer de ces trucs qui feront de nous les supers zhéros de la décennie.
Quarante cinq minutes, j’étais large d’un quart d’heure. Nous, on est pratiquement au passage lorsqu’on les voit les skis sur le dos remonter dans la pente. C’est dur, ils s’enfoncent à chaque pas presque jusqu’aux genoux dans la neige mais heureusement pour eux, sinon ils n’auraient jamais pu remonter. On se rejoint, on se regarde, on se dit rien mais Jenny a compris le message « je t’ai dit de te débrouiller toute seule mais je ne t’ai pas dit de filer sans m’attendre »…. Voilà, ici t’es encore une petite fille, suis pas les étrangers »
La moraine… on est au-dessus, et ce qu’on voit c’est encore pire que ce que j’imaginais….. Elle fait quoi ? 40/50 mètres ? 60 ? pas au-delà de 70 mais c’est pas compliqué : c’est à 45/50/55 degrés je ne sais pas trop, tellement creusés que seuls 3/4 centimètres des spatules avants et arrières des skis mordent dans la glace. Parce que c’est de la glace, coupée par des rochers…. Et c’est pas plus large que de deux mètres. Bon, ben je lis dans le regard de Jenny que c’est pas gagné… si elle aussi elle lâche… et Yvan qui lui est parti, il se laisse glisser.
Sale con, je fais quoi moi avec les deux filles bordel ? Le truc c’était que chacun, s’occupe d’une en se positionnant deux mètres en dessous pour les retenir, et cet enfoiré se barre ! Non seulement il se barre, mais une fois en bas il s’impatiente; je lui balance mes bâtons à travers la gueule, j’en ai plus besoin ici, évidemment je le loupe mais en même temps comme j’ai crié « ferme ta putain de gueule connard » il se calme. Pour faire bonne mesure je lui balance ceux des filles aussi, des fois que les messages aurait besoin d’être étayé.
« Bien Jenny , Mi-May, je descends de deux mètres. Mi-May tu te laisses glisser vers moi, ensuite Jenny tu rejoins Mi-May. Se laisser glisser, sur de la glace vive avec 3/4 centimètres de carres qui mordent….. J’imagine bien la tête d’un perchiste à qui on dirait qu’il faut qu’il saute sans perche, c’est un peu ça. Si Mi-May tombe, je pense que je vais pouvoir la retenir, mais c’est pas certain du tout. En revanche si c’est Jenny on bascule tous les trois. je suis très partagé, je leur envoie un message optimiste : no problémo, blablabla, jeu d’enfant; blablabla, partie de rigolade, blablabla mais en fait je suis pas loin de faire dans mon froc.
Et le temps passe, la nuit tombe. Heureusement : soir de pleine lune, on est au deux tiers de la moraine, et là grosse bouffée d’oxygène, une petite vire et des rochers le long de la rive gauche. On va pouvoir déchausser, balancer les skis sur le glaciers et désescalader. Aussitôt dit, aussitôt fait ! j’ai l’impression d’être sur une échelle, les filles juste au dessus de moi. Ouf, on est au bord du glacier. Reste plus qu’à mettre les skis et traverser. On est mi-Mars, le glacier commence à être ouvert mais il reste assez de ponts de neige pour traverser tranquillement au clair de lune. Puis on aura plus qu’à remonter vers le Montenvers et prendre le chemin qui mène à Chamonix. Je sais déjà qu’on aura pas assez de neige pour skier jusqu’en bas et qu’on finira une bonne partie les skis sur le dos. Ça n’a plus d’importance, la dernière navette qui remonte aux Grands-Montets est partie depuis longtemps.
« On tire à pile ou face ? »
« Mon cul, va crever connard »
Sur le parking des Grand-Montets, je rigole tout seul, tu parles d’une journée à la con encore, mais malgré les dizaines d’imprudences faites je suis satisfait, « Superranta ». je redescends à Chamonix rejoindre les filles qui nous attendent dans un restaurant, et là on mange tous les quatre, puis au moment de se séparer …
Mi-May annonce tranquillement à Ivan __ en fait les filles en avaient discuté pendant qu’elles nous attendaient__
que ses bâtons de skis , si il ne savait pas où les ranger?
elle avait suggestion
et qu’elle partait avec nous.
Je n’ai jamais revu Yvan, Jenny non plus et Mi-May trois ou quatre fois avant qu’il finisse par comprendre qu’on ne traitait pas sa compagne comme il l’avait fait.
Lectures :8471
Ranta il raconte bien les histoires de montagne. Assez bon skieur moi-même, j’ai flippé comme un malade à la lecture de ce texte. Très modestement, je me souviens avoir descendu sur mes épaules une fille presque débutante qui s’était imprudemment engagée sur une piste noire. Je l’ai descendue jusqu’en bas, puis je suis remonté et redescendu pour récupérer ses skis. Mais c’est de la blague à côté de ça.
1967 une film de quasi fiction se situant dans l’avenir en 1972.
http://www.scifi-movies.com/francais/courte-0004065-le-jour-ou-les-poissons-sont-sortis-de-l-eau-1967.htm
.
Pas très bon film….Voire un ratage.
Mais le souvenir au début d’un avion vu au loin qui tombe dans la mer….
L’avion?
Un de ces Vulcans , et l’histoire dit bien qu’il transportait une bombe atomique…..
Candice Bergen jeune…..
Un bout de son dialogue
« Dois-je apporter ma cravache? »
……….
……….
Ceci dit.
J’ai pratiqué assez peu le ski et assez tard.
Mon apprentissage se fit aux Menuires à l’époque station jeune et pas chère….c’est vous dire si c’est loin.
Comme tout débutant cours de ski chasse neige, ski aval, ski amont, planter du bâton, le tire fesses et tout et tout…
Avec l’équipement,les locations de matos, les remontées , les cours, la crèche pour mon Bébé….On y avait mis tout notre fric…..
Mais on n’avait certainement pas craché assez .
Vers la fin du séjour nous reçûmes l’offre d’une randonnée en groupe sous la conduite de nos moniteurs….Évidemment offre payante.
C’est ainsi que j’appris que le ski hors piste était une pratique initiée , proposée et propagée par les moniteurs eux mêmes c’est à dire en vérité par les stations elles mêmes….
.
J’ai depuis ces années là toujours reçu avec beaucoup de perplexité les infos attristées sur les accidents hors pistes et les conseils officiels distribués à ce sujet bien loin de la réalité des vraies pratiques.
le hors-piste; oui m’enfin. Au départ ce que n’est hors-piste avant que les stations n’existent
c’est d’ailleurs l’idée même du ski de randonnée en autres. Alors, oui c’est un business, les moniteurs le proposent.
Une station, ce sont des pistes crées(à coup de bulldozer si besoin)balisées, entretenues et surveillées. l’idée c’est d’offrir un terrain de jeu avec un risque minimal. Sauf que très vite, tout le monde veut sortir des pistes, d’abord en les longeant, puis en s’aventurant toujours plus loin, et là… ben rien n’est sécurisé, les pisteurs ne déclenchent les avalanches qui peuvent finir ou couper une piste.
Donc en fait les stations avertissent les skieurs du risque quotidien, après c’est chacun qui voit mais les gens oublient trop souvent qu’en cas de problèmes des gens(pisteurs, gendarmes, CRS, médecins, iront les chercher en mettant eux-aussi leur vies en danger.
La première photo du skieur dans le couloir n’est pas au rectiligne, c’est dans le couloir Whymper, que je cite juste avant (couloir qui est la voie normale d’ascension de l’aiguille verte)
D’ailleurs, en regardant attentivement la photo vous noterez qu’outre ses deux bâtons le gars a aussi deux piolets : s’il tombe, en les plantant ils lui serviront à retenir sa chute : ça marche mais pas à tous les coups 😆
Ouais mais pourquoi j’attrape un torticolis quand je regarde la photo ?
Parce que le photographe est perpendiculaire au couloir et qu’il te donne une exact idée de la pente.
N.. d… D… !
En fait je me suis trompé c’est au Couturier, toujours à la verte mais côté Argentière.
http://benjaminbriggs.files.wordpress.com/2013/01/5.jpg
yep beau texte , vous m’excuserez hein
pour les avions je les aimes que vu d’en bas chaque que je suis monté dedans je suis tombé amoureux de mon parachute.
pour la montagne , trop haut trop froid j’ai toujours préféré les landes ou le désert.
bref je résume avec des ailes ou des skis j’ai toujours pensé que Ranta était un rien givré !!
😆 😆 😆
Mais tu sais en montagne on a souvent très, très chaud, et on souffre aussi très, très souvent de la soif.