J’adore l’humour juif, rien ne fait autant rire et j’en suis un fan absolu. Probablement parce qu’il est essentiellement constitué d’autodérision, il est parfois incompréhensible des non-initiés, de ceux qui n’ont pas l’occasion de fréquenter des milieux juifs. Régulièrement je renouvelle mon stock d’histoires juives auprès de quelques copains. Voici la dernière qui m’ait été racontée, je n’y résiste pas :
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Deux rabbins, un jeune et un vieux, se promènent dans les rues de Tel-Aviv et tout à coup aperçoivent, peut-être, la seule église orthodoxe de la ville. Un très modeste édifice, que l’on n’aurait pas remarqué s’il ne présentait la particularité d’avoir, devant, un gigantesque panneau sur lequel est écrit en Hébreu ; « Ici pour toute conversion, nous offrons 10 000 dollars US ».
Les rabbins stupéfaits s’arrêtent devant le panneau et entament une discussion. Le plus vieux, outré, dit au plus jeune :
— Tout de même, ils ont du toupet : c’est un procédé parfaitement malhonnête, une concurrence tout à fait déloyale…
— Mais comment savoir si c’est vrai ?
— J’ai une idée : tu n’as qu’à entrer et faire semblant de vouloir te convertir, on verra bien s’ils tiennent leurs promesses, je vais t’attendre sur le banc en face.
— D’accord.
Sitôt dit sitôt fait : le vieux rabbin s’installe sur le banc, le jeune entre dans l’église. Il en sort au bout d’une demi-heure. Le vieux se précipite vers lui :
— Alors ?
— Alors quoi ?
— Eh bien, les 10 000 dollars, ils te les ont donnés ?
Le jeune prit un temps pour répondre :
— « Pfff… vous, les juifs, il n’y a que l’argent qui vous intéresse »…
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Mais n’ayant pas entendu parler d’un humour israélien, je me demandais récemment ce que l’humour juif, né dans des conditions très particulières, était devenu en Israël. Le hasard fait bien les choses, je suis tombé la semaine dernière dans un vide-grenier sur le livre « « Ô Israël, trente ans d’humour », de Marc Hillel qui précisément traite de cette question. Un livre très intéressant qui, d’abord, m’a rassuré : non, le juifs d’Israël n’ont aucunement perdu leur extraordinaire sens de l’humour, mais il a changé . Les héros et personnages récurrents sont différents, les thèmes des histoires, les situations ne sont plus les mêmes et puisent dans la vie quotidienne, l’histoire assez particulière des Israéliens.
Je vous en propose quelques-unes.
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Dans les années 50, les pénuries, l’inflation sévissaient en Israël, et la population vivait dans des conditions matérielles particulièrement difficiles, en plus de l’état de guerre quasi-permanent.
On inaugure une ligne de chemin de fer au départ de Tel-Aviv ( la « première depuis 2000 ans » !) et une cohorte de journalistes locaux et internationaux est convoquée pour la circonstance. Réunis au wagon-restaurant, ils en viennent à s’interroger sur la nature exacte du breuvage qui leur a été servi : les locaux penchent pour du thé, mais les étrangers tiennent plutôt pour du café.
Passe alors le serveur qui demande en plusieurs langues : « Qui veut encore du chocolat » ? »
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Le pays, obligé d’avoir des dépenses militaires extravagantes au regard de la population et de son PIB, a une fiscalité très lourde. Voici l’une des innombrables histoires que cette situation a générées :
Un touriste américain débarque à l’aéroport Ben Gourion, saute dans le premier taxi et dit au chauffeur : « Emmenez-moi à Jérusalem… vous savez, là… je ne sais plus comment ça s’appelle…. là où les juifs gémissent, se lamentent et se frappent la poitrine de douleur ».
Le chauffeur le déposa devant le ministère des finances à l’entrée du centre des impôts…
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Voici un bon exemple de la manière dont les Israéliens s’emparent des événements de leur vie quotidienne.
Un jour, la douane israélienne découvrit un trafic de montres entre la Suisse et Israël : des petits malins les dissimulaient dans des boîtes de conserve de nourriture kasher. Pendant les mois qui suivit, il devint impossible de demander l’heure à quelqu’un en Israël sans qu’il vous réponde : « Désolé, je n’ai pas d’ouvre-boîte ».
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Aucun pays au monde n’a connu une immigration aussi diversifiée et le temps que les nouveaux immigrants apprennent l’hébreu, la multiplicité des langues parlées est aussi un sujet de blagues humoristiques.
Le patron d’un restaurant oriental des environs de Jaffa a eu l’idée d’inscrire en grosses lettres dans chacune des langues en question, sur son menu : « Ici on parle dix-sept langues, français , russe, arabe, yidish, hongrois etc… ». Deux touristes s’installent et l’un d’entre eux passe une commande en anglais. « Ani lo mevin guermanitt », je ne parle pas allemand, répond le patron.
Le client essaie le russe : « Ani lo mevin hougarit », je ne parle pas hongrois déclare le patron. Il tente alors le Yidish. Le patron lève les bras au ciel : « Lo mevin ! Lo mevin ! je ne comprends pas… Daber Ivritt ! parle hébreu !
« Mais alors, dit en hébreu l’autre touriste : que signifie cette inscription Ici on parle dix-sept langues » ? Le patron lui répondit : « moi je ne parle que l’hébreu, ce sont les clients qui parlent toutes ces langues ».
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L’une des nouveautés de l’humour israélien est l’apparition des histoires grivoises, à peu près absentes de l’humour juif traditionnel.
Cela se passe dans un Kibboutz. Trois femmes entrent dans une pièce où dort, couché sur le dos, un homme entièrement nu, mais un oreiller dissimule son visage.
La première s’approche, examine l’homme de près et déclare : « Ce n’est pas mon mari. »
La deuxième s’approche, fait de même et déclare : « Non, effectivement, ce n’est pas ton mari… ».
La troisième s’approche à son tour, examine l’homme attentivement et déclare : « Il n’est pas du village en tous cas… »
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Une jeune femme irakienne, fraîchement débarquée en Israël, passe une visite médicale. Le médecin la fait entrer dans son cabinet et lui demande de se déshabiller. La femme refuse.
—« Mais il faut enlever tes vêtements, explique le médecin, c’est normal chez un médecin ».
La jeune femme hésite, le regard fixé vers le sol. Au bout d’un moment, elle dit à voix basse : —« Déshabille toi d’abord »…
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Si vous tombez sur ce livre , achetez-le, franches rigolages garanties !
Lectures :9612
de mieux en mieux, le dossier s’épaissit: Léon ouvertement sioniste… 😀
t’ain tu vas avoir des problèmes toi!
Il venait d’Oran , son père réparait les machines à écrire.Il me racontait des blagues sur les colons, sur le FLN, sur les juifs….Une fois en anglais j’ai éclaté de rire.
La Prof
__ » Albert, arrêtez de raconter vos histoires à …..( Furtif)…il a assez de mal comme ça »
Cette histoire d’humour me fait penser au plus Juif de tous les Juifs : le Christ
Alors qu’il ne cesse d’aller de foire en foire de banquet en banquet, pas un jeu de mot pas une blague.
Le seul que je lui connaisse : Tu es Pierre et sur cette pierre est un contresens total.
Simon était chauve , pas un poil sur le Caillou.
On l’appelait ainsi par son surnom ; Simon le caillou, Simon le Roc, comme Bleck le Roc.
Excellent!
Cet article m’a bien fait rire. Avec un peu de chance je trouverai ce bouquin.
Bonjour Fabien, Bien venue , bonjour à tous.
Permettez moi de vous présenter Fabien.
Moi, je cherche un bouquin de blaques sur les Auvergnats 😆
Je vais mon « y’a bon award », je vais l’avoir !
Tiens! j’en ai une bourguignonne
Deux bourguignons ivres entrent dans une pharmacie et gueulent
– patron deux côtes de nuits siouplait!
Le pharmacien
– messieurs vous êtes dans une pharmacie soyez raisonnables
– On s’en fout, deux côtes, ou on casse tout
Puisqu’il n’y a pas de discussion possible, le pharmacien va dans l’arrière boutique et revient avec deux verres remplis d’huile de ricin
Les deux poivrots avalent d’un trait, et l’un dit à l’autre
– j’chuis sûr qu’y nous a possédés l’potard, j’parie qu’y nous a servi du côte du Rhône!
Très bon.
Bonjour Furtif.
Merci pour votre accueil.
Pour un test de fonctionnement
STP Fabien envoie un deuxième commentaire.
En même temps je t’apprends à pouvoir suivre tous les commentaires sur la même page
1°) aller en bas à droite sur Administration du site
2°) puis aller colonne de gauche sur Commentaires.
Bonne journée.
Sans révéler ton nom qui doit rester entre nous deux seulement .
Je t’invite à te présenter ( au jardin du 14 juin) à tous nos lecteurs habitués visibles et invisibles
C’est fait Furtif. 😉
yep ,en été 1972 une organisation de jeunese m’a envoyé passer l’été au kibboutz
Dan prés de Netanya c’est sur la frontiere nord ! je viens a ma blague que je vous livre pour authentique!Pendant la guerre des 6 jours Levy eshkol etait premier ministre
un brave vieux pas tres guerrier il avait pas la cote avec les géneraux de tsahal
qui lui avaient taillé un costard de pingre! Dayan allait partout en disant pourquoi
Eshkol a stoppé mes 400 chars à trente km de Damas ? ben à trente km de Damas ya un immense panneau marqué autoroute a péage !
Sur une île déserte, un homme survit depuis quelques années, seul survivant du naufrage d’un bâteau. C’est un juif pieux qui organise sa vie en observant le chabbat, et toutes les fêtes en respectant les règles de l’alimentation et tout et tout. Alors qu’il entame sa huitième année de naufragé, un autre bâteau coule, jetant sur le rivage une jeune femme seule survivante elle-aussi. Après qu’elle avoir repris connaissance, elle écoute le récit du naufragé pieux et en est émue. Vous êtes seul depuis 8 longues années s’exclame t-elle. Puis battant de cils lui dit d’un ton langoureux :
– je vais vous apporter ce qui vous manque le plus depuis tant d’années
le naufragé:
– Aaaah! vous m’avez apporté des matsots!
de l’inédit en indésirable. désolé si c’est long.
Quel Con ! 😆
C’est pathétique ou seulement risible ?
.
Bon alors Furtif, tu penses toujours que Momo c’est la machine ?
Comment qu’il les emmerde ce con avec ses nenquêtes foireuses. Il est ingérable le gars.
Zen et zénitude.
Cool
Ca c’est de l’humour et du bon 😀
Ce type est tcharbé, que d’erreurs et de confusions.
M’enfin, y avait qu’il ne m’avait pas fait aussi rire.