Mariage gay : et si l’homophobie était légitime ?

L’espèce humaine est sexuée, c’est l’une des stratégies du vivant. L’évolution qui a abouti à l’homme aurait pu aller dans un autre sens, mais elle a été dans celui-là.

On connait les avantages de ce mode de reproduction. Il ne s’agit évidemment pas du merveilleux commerce entre hommes et femmes qu’il suscite, mais de son intérêt en termes de survie et perpétuation de l’espèce : l’apport des gènes d’individus différents.

Il faut rappeler ici une loi fondamentale de toute espèce vivante, qui est, si mes souvenirs sont exacts, la première phrase du livre de René Passet « L’’economique et le vivant », quelque chose comme :« Le but de tout organisme vivant est de vivre« . En fonction de cet objectif, donc, chaque espèce a mis au point des stratégies variables, plus ou moins élaborées et complexes pour y parvenir, pour tenter d’échapper à la terrible loi d’entropie qui conduit tout organisme vivant à la mort.

Si les humains ont élaboré des moyens qui leur sont spécifiques, par exemple la croyance en une vie après la mort, la technologie ou l’économie qui rallongent la durée de vie, fondamentalement l’outil de base de la perpétuation de l’espèce reste, comme pour toutes les autres espèces animales complexes, la procréation.

Enonçons une évidence : l’homosexualité, par nature stérile, est une orientation qui si elle venait à se généraliser au sein de n’importe quelle espèce animale sexuée conduirait celle-ci a sa disparition. Il est donc parfaitement compréhensible que les sociétés humaines aient généré des comportements de méfiance ou de rejet de cette orientation, plus ou moins cruels ou intolérants. Aucune société humaine n’a été homosexuelle, au mieux certaines d’entre elles avaient des pratiques bisexuelles acceptées. En d’autres termes, il est impossible de normaliser l’homosexualité. Il est même compréhensible que l’on puisse avoir peur de l’homosexualité, ce qui est la définition de l’homophobie.

Cette crainte en soi n’est pas irrationnelle : si l’on écoute les homosexuels eux-mêmes, ils prétendent que l’homosexualité est tout aussi naturelle (bien que plus rare) que l’hétérosexualité, et que seule la répression de cette orientation, le poids de la norme sociale en dissimule la fréquence.

Sauf qu’en affirmant cela ils concourrent à donner une certaine légitimité à cette crainte. Il devient alors parfaitement logique que tout ce qui serait susceptible d’encourager son apparition suscite, au minimum, une certaine méfiance, si ce n’est une franche hostilité.

De la même manière que chaque homme a en soi une part de féminité et inversement, il est fort probable que chaque hétéro ait aussi sa part d’homosexualité mais qui, pour des raisons qui restent encore largement mystérieuses, ne prend généralement pas le dessus sur l’orientation hétérosexuelle.

Mais, à la vérité, au jour d’aujourd’hui, on ne sait toujours pas comment l’homosexualité apparait, comment cette bascule s’opère. On invoque à la fois des facteurs biologiques, voire génétiques, mais aussi culturels : plus exactement, un cocktail propre à chacun, de facteurs innés et des facteurs acquis, ces derniers étant tout aussi déterminants ; ce qui fait dire que les homosexuels ne choisissent pas vraiment de l’être. Cette circonstance, à elle, seule justifie que l’on s’abstienne de les persécuter.

De là à en faire une norme comme, en réalité les lobbies gays et lesbiens s’efforcent de le faire reconnaitre, il y a toutefois un pas qui est a peu près infranchissable et vain de leur part. L’affaire du mariage gay est, j’en suis persuadé, un leurre, le nombre de mariages sera infime: en réalité cette volonté de faire comme les hétéros, même en dépit du bon sens le plus élémentaire, a pour objectif de faire reconnaitre la normalité de l’homosexualité. Mais c’est un combat voué à l’échec d’avance, au moins tant que les raisons du rejet social de l’homosexualité resteront valides. Au mieux, les homos, on leur fichera la paix, mais jamais, au grand jamais, leur orientation sexuelle ne sera acceptée et reconnue comme normale, dans une espèce qui a l’obligation de l’hétérosexualité pour se perpétuer.

L’opposition au mariage gay repose probablement sur une crainte qui, semble-t-il, a été à peine exprimée et noyée sous des histoires de filiation et d’exploitation de mères porteuses pauvres : comme on ne sait pas exactement d’ou vient l’homosexualité, on soupçonne l’existence d’une influence du modèle familial. La crainte, a priori, n’est pas illogique : ce dernier détermine tellement de caractéristiques psychologiques et mentales de l’individu que l’on ne voit pas pourquoi il faudrait écarter celle de l’orientation sexuelle. En d’autres termes, on a peur qu’un couple d’homos transmette l’homosexualité aux enfants qu’ils élèvent. Ce qui expliquerait, par parenthèse, une différence de traitement  en matière d’adoption qui m’a toujours intrigué ( elle était permise à un célibataire mais pas à un couple de même sexe) : la personne seule, homme ou femme qui élèverait un enfant ne transmet pas de modèle familial homosexuel du seul fait qu’elle l’élève seule. Dans la très grande majorité des cas il s’agit d’une structure familiale à orientation hétérosexuelle, mais incomplète,voire temporairement incomplète, pour une raison ou une autre: décès du conjoint, séparation etc.

On trouvera aussi l’explication du fait que le refus de la loi Taubira ne concerne pas tant le mariage lui-même que l’idée que les homos puissent constituer une famille avec des enfants.

Cette crainte est-elle fondée? A vrai dire personne n’en sait rien, l’argument de Me Eolas selon lequel 100% des homos sont nés dans une famille hétéro est bidon[1] , on peut lui répondre que la même proportion d’hétéros est née dans des familles hétéros.  Les familles homosexuelles sont à ce point peu nombreuses (en comparaison des familles hétérosexuelles), même dans les pays étrangers qui ont légalisé le mariage homo, que cela interdit toute statistique significative sur le destin des enfants du point de vue de l’orientation sexuelle ; même un éventuel facteur génétique ne peut être évalué puisque, par dessus le marché, il est peu probable que le génome du géniteur extérieur au couple homosexuel, s’il est choisi au hasard du point de vue de ce critère, soit celui d’un homosexuel.

Ceci amène à quatre conclusions logiques :

1) Contrairement à leurs dénégations parfois sincères oui, les opposants au mariage gay, qui ont bien compris que sa suite logique est la famille homosexuelle, sont homophobes au sens originel du terme. La véritable question n’est pas là, elle est de savoir si cette homophobie est légitime…..

2) L’homophobie n’a aucune justification à être cruelle, il est maintenant admis que c’est une orientation sexuelle qui ne fait pas l’objet d’un choix. Il n’y a pas plus de raison de faire preuve de violence, de sarcasmes ou d’insultes envers un homosexuel qu’envers un trisomique ou un vieillard.

3) En toute logique, si la cause de l’homophobie venait a disparaitre, il devrait en être de même pour l’homophobie elle-même. Autrement dit, si d’aventure, pour la procréation, se généralisaient des substituts à la copulation du père avec la mère (comme le clonage, l’utérus artificiel, ou même PMA et GPA), cette crainte vrillée sans doute profondément dans notre cerveau reptilien, de l’extinction de l’espèce, devrait disparaitre. Et avec elle la crainte de l’homosexualité, qui ne serait plus qu’une fantaisie sexuelle au même titre qu’une autre.

4) Les progrès de la technologie, de la science, de la médecine, de l’économie ayant augmenté leur rôle dans la perpétuation de l’espèce, ils diminuent celui de la seule reproduction et contribuent donc à relativiser la crainte de l’homosexualité. D’ailleurs, la tolérance envers l’homosexualité semble à peu près corrélée au développement. Pour autant, l’allongement de la durée de vie n’est qu’une victoire très relative sur la mort, et nous ne cesserons probablement d’être homophobes que le jour ou nous deviendrons immortels.

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[1.] Par parenthèse, Me Eolas dont j’apprécie souvent les productions, délire un tantinet sur cette question. Aucun texte de loi ne préciserait, selon lui, que le mariage aurait été jusqu’à présent défini comme l’union entre en homme et une femme. C’est probablement que c’était une évidence. Le code pénal définit un délit de tapage nocturne, je serais étonné qu’il définisse le jour et la nuit ( à vérifier quand même, on ne sait jamais….).

[2 ] Mediapart a réuni tout un dossier sur les études réalisées sur cette question, mais n’est consultable que par les abonnés ( Je ne le suis pas, je n’ai pu le faire). Mais la conclusion est que, non il n’yaurait pas plus d’enfants élevés dans un couple homo qui deviendraient homos à leur tour. Pas d’une « manière significative » , disent-ils, ce qui devrait inciter à la prudence sur l’interprétation statistique.

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Léon
Léon
5 juin 2013 12 h 00 min

Je sens que je vais me faire quelques nouveaux copains au sein de la Gauche Quantique….

Lapa
Administrateur
Lapa
5 juin 2013 12 h 09 min
Reply to  Léon

bah tu joues sur les mots quand même 😉

Lapa
Administrateur
Lapa
5 juin 2013 12 h 09 min

Je crois qu’il faut voir cette promotion du mariage homo de paire avec l’offensive généralisée de la théorie du « gender » pour qui le mariage entre personnes du même sexe n’est qu’une conclusion logique qui lui permet d’obtenir une certaine reconnaissance.
Cette idéologie est en phase d’être imposée (si ce n’est pas le cas) dans les écoles: http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/document_telechargeable-2013-05-04-22h40_150dpi.pdf

Taubira a même exigé que les juges suivent des formations dans ce domaine http://www.atlantico.fr/decryptage/taubira-veut-apprendre-aux-magistrats-qu-est-theorie-genre-et-on-lui-donnait-plutot-code-penal-benoit-rayski-745202.html

L’idéologie du genre (gender, en anglais) considère que les différences hommes femmes ne sont que des oppressions normatives, des stéréotypes culturels qu’il faut « déconstruire» pour réaliser l’égalité parfaite entre homme et femme. L’une des doctrinaires de la théorie du genre, Margareth Sanger voulait en finir avec

« l’esclavage de la reproduction »

Or quand Leon dit que les sociétés sont favorables à ce qui promeut leur survie (et donc la reproduction), je ne peux que m’interroger. En effet la XXème siècle a été le promoteur des thèses auto-destructrices pour l’humanité. Génocides, arsenal thermonucléaire capable de rayer toute trace de civilisation, diminution drastique de la fécondité… j’en passe et des meilleurs. Comment raisonner en terme de peur de l’homosexualité pour la perpétuation de l’espèce alors que nombre de peuple européens n’ont pas de renouvellement de génération (d’ailleurs même la France, soit-disante championne en tout genre est à l’équilibre avec 2,1 enfant par femme par personne physiquement équipée d’un utérus et capable de procréer)?

le concept de survie de l’espèce me semble s’être légèrement étiolé. D’ailleurs on pourra noter que le pessimisme ambiant n’incite pas à « faire des gamins » pour la perpétuation mais à « avoir des enfants » comme on aurait une voiture ou un appart’ : éviter une frustration du temps présent, avoir un statut.

quant à la disparition de l’homophobie avec un scénario terrifiant d’un monde devenu inhumain….

je reviendrai là dessus plus tard 🙂

Léon
Léon
5 juin 2013 13 h 42 min

Lapa, en vrac :
l’arsenal thermonucléaire n’a jamais eu pour objectif la disparition de l’espèce humaine, au contraire. Si elle a au bout du compte cette capacité, ce n’était pas ce qui était recherché.
Ceci s’applique aussi aux génocides : lorsque l’on décide d’exterminer son voisin, c’est bien que soi-même on entend rester en vie et se perpétuer, justement en préservant ou s’emparant de ressources, de territoires, « d’espace vital » etc
La baisse de la fécondité n’est pas en soi un signe d’affaiblissement de la capacité de l’espèce à se perpétuer, c’est juste que les moyens qualitatifs sont, à un moment, préférés aux moyens quantitatifs: on préfère, pour des questions d’efficacité, investir du temps de l’argent sur un nombre limité d’enfants, grâce, notamment à la baisse de la mortalité infantile.Il s’agit là de mouvements démographiques de très grande ampleur et sur une durée longue : rien ne permet de supposer que cette réduction de la fécondité soit durable ou définitive. Sauf, peut-être une autre hypothèse, celle d’une adaptation spontannée à des ressources naturelles qui deviendraient plus rares ? Au passage, cette baisse de la fécondité pourrait, au contraire, exacerber l’homophobie en ce que l’homosexualité pourrait être accusée de la faire baisser encore…

Bien évidemment le scenario des alternatives aux pratiques hétérosexuelles pour avoir des enfants,si elles résoudraient probablement la question de l’homophobie pose d’autres problèmes, absolument gigantesques et terrifiants.

Concernant cette théorie du gender, je n’ai jamais compris pourquoi elle faisait polémique, tant il est évident que c’est une connerie si on la prend au pied de la lettre: l’identité sexuelle se détermine et par la biologie et par l’éducation, elle est à la fois une donnée et une construction, il est impossible d’enlever une de ces composantes.

Lapa
Administrateur
Lapa
5 juin 2013 16 h 27 min
Reply to  Léon

l’identité sexuelle… drôle de terme. Partant que l’identité sexuelle ait une part d’inné et une part d’acquis, le progrès technologique nous permettant actuellement, et sans doute bien plus facilement demain encore, de combattre, changer ou gommer ce qui est « donné » à la naissance, je ne vois pas en quoi cette fameuse identité sexuelle, qui donc remplace le sexe, ne puisse pas dépendre ainsi complètement de l’éducation. Ainsi donc cette théorie « connerie au pied de la lettre » est quand même une composante phagocytage et tend à devenir, au terme d’une courbe de progrès qu’on ne peut refuser, l’ultime part: reléguant le déterminisme naturel comme une oppression moyenâgeuse du temps où l’homme devait subir les caprices de dame nature. Je m’interroge donc sur l’intérêt de botter en touche aussi facilement en considérant que c’est évident que y’a une part des deux. La théorie « gender » est issue d’une idéologie et ne reste que des élucubrations dont il faudra prouver la justesse de manière scientifique (et là c’est pas gagné) surtout vu la part dominante que cette composante va prendre dans la définition de l’identité sexuelle. mais je persiste et signe: je ne vois pas en quoi ces dernières décennies, les humains se soient particulièrement préoccupés de préserver leur espèce. Pour moi ce postulat est biaisé, pour ne pas dire faux, car il est justement trop « pro-naturel » et que le but de l’Homme a été de s’émanciper de la nature et de ses contraintes. Ne pas « obéir » aux lois naturelles semble être une évidence voire un vecteur de progrès. Dans ce sens on peut interpréter le fait de ne plus avoir à s’inquiéter de la reproduction comme un véritable progrès. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé au cours du XXème siècle ou le progrès technique a permis de s’émanciper des « diktats » naturels: contraception, avortement, euthanasie, bientôt suicide assisté, investissements dans des capacités de destruction complète, destruction de l’environnement… (Pour le nucléaire: l’humanité peut décider de quand sera sa fin, c’est un pouvoir énorme sur la Nature). Nous sommes profondément anti-naturels (au grand damne des adeptes de Gaïa) Le mariage gay, PMA GPA je sais plus quoi peuvent alors être vus comme une suite logique d’émancipation de l’Homme vis à vis de la Nature (ou de Dieu quoi). je doute qu’il reste un si fort soupçon de préservation de l’espèce dans cette opposition au mariage pour tous. Dans ce cas pourquoi pas autant de monde… Lire la suite »

Léon
Léon
5 juin 2013 17 h 56 min
Reply to  Lapa

Lapa, à mon avis les humains ne se préoccupent pas de « préserver leur espèce », pas plus les « manifs pour tpous  » que les autres. La survie de l’espèce relève d’un comportement instinctif, inconscient, voire parfois irrationnel et en tous les cas jamais formulé tel quel. L’espèce passe bien après sa personne et éventuellement quelques groupes plus larges auxquels on appartient, dans les préoccupations des individus. Ce sont évidemment les conflits entre les deux qui sont intéressants philosophiquement : que ce soit le sacrifice de sa vie, le suicide ou la capacité à donner la mort d’individus.
D’accord avec toi que la culture humaine n’a de cesse que de vouloir s’affranchir de la nature. Mais quoi dans la « nature » ? A mon avis, elle ne cherche qu’à s’affranchir de la mort.

L’avortement n’est pas « stérile » ( sauf accident)contrairement à l’homosexualité.

Sur l’évidence de la connerie de la théorie du gender « pure », je parle d’une évidence pour moi. La nature fournit des déterminants puissants, mais l’éducation à se conformer au genre qui correspond à son sexe est extrêmement lourde. Je n’en ai vraiment pris conscience qu’en discutant avec une fille que la nature avait beaucoup masculinisée, qui ne se sentait pas vraiment fille, qui en réalité ne savait pas qui elle était. Elle m’a raconté dans le détail tout ce qu’elle avait subi dans son éducation de la part de ses parents et de ses proches pour que son genre coïncide avec son sexe. J’ai pu observer également le cas inversé d’un jeune homme très efféminé que la volonté de son père de le viriliser à tous prix a été pour lui une source de souffrances infinies. C’est lorsque genre et sexe ne coïcident pas trop que l’on perçoit, en négatif, cette construction de la virilité et de la féminité. Pour ces deux personnes-là, parce que je connais leur histoire intime, je puis te garantir que la question de leur « identité sexuelle » a été une obsession de toute leur vie…

Ce n’est qu’une intuition mais je ne crois pas à la possibilité, même dans l’avenir de s’affranchir de la nature. Le simple bon sens demande que l’on trie dans la « nature » entre ce qui est favorable à l’homme et ce qui lui est défavorable.

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
5 juin 2013 14 h 58 min

Le mariage moderne , le seul mariage qui répondent aux voeux de la population prise dans son ensemble , dans sa massive majorité et dans ses éphémères et infimes minorités est l’UNION libre. Si on regarde l’évolution des chiffres depuis 1945 la tendance est écrasante. . Il n’y a donc ici : aucune réponse favorable à une revendication qui s’auto-intitulerait démocratique, bien au contraire nous avons là une falsification de faux respect d’une fausse demande ultra minoritaire.__ minoritaire même au sein de ce qui serait « un clan homosexuel ».Trouvez une autre formule si celle là ne vous convient pas. Elle n’a pas plus de validité qu’une réactivation du baptême républicain. Il s’en trouvera sans doute parmi les « godillots » du PS pour affirmer sans honte que c’est une revendication très actuelle de la classe ouvrière.Il s’en trouvera parmi les mêmes pour affirmer sans honte que c’est une vieille revendication de salaire ou de condition de vie démocratique et républicaine. Les enfants de Guy Mollet sont capables de tout, même de dire que deux fois un font un. . On peut même affirmer sans risque que les agitations et exhibitions des anti mariage gay lui ont donné une importance qu’il n’avait pas au départ. J’y vois une connivence Politiquement cet acte et cette mobilisation ANTI ne furent pas sans effet …Il n’y a pas d’innocence là dedans. Ce qui veut dire que, à mon sens , l’habilitation du mariage Gay est de la responsabilité du Gouvernement mais aussi de la droite anti qui a su créer une confusion voulue par l’autre camp entre mariage gay , maternité assistée, location de ventre et vente d’enfants…..et……..hostilité attrape tout au pouvoir PS . Il fallait être clair sur l’adoption et le commerce du vivant. Là dessus les deux camps ont soigneusement évité l’affrontement pour mettre l’éclairage sur ce qui les intéressait tous les deux un pseudo affrontement politique. Car la droite a voulu et elle est seule à en porter la responsabilité faire de ce débat un troisième tour des élections.Lamentable calcul. . Ceci dit la gauche au pouvoir pouvait faire moderne Elle pouvait en finir avec cette singerie pseudo républicaine du mariage à la mairie pontifiant et sacralisé à l’extrême précédent le mariage à l’église avec ses références au charlatanisme de la religion et son anti-féminisme primaire. Le pouvoir pouvait ramener le mariage à un simple acte d’état civil entre deux personnes indifférenciées , en… Lire la suite »

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
5 juin 2013 15 h 01 min
Léon
Léon
5 juin 2013 23 h 25 min

Je crains qu’Elisabeth Levy n’ait raison. J’ai juste une autre définition de l’homophobie, plus etymologique.

D. Furtif
Administrateur
D. Furtif
6 juin 2013 9 h 19 min
Reply to  Léon

Je le redoute Léon.
De manière périphérique mais identique
Le PS au pouvoir continue à traiter de Droitistes tous les opposants au Traité Européen.
.
Le fond de la pensée quantique a été exprimé par

…..On se souvient de Najat Vallaud-Belkacem concédant, sur le plateau du « Grand Journal », que « tous les manifestants n’étaient pas foncièrement homophobes »

En fait malgré ses dénégations c’est exactement ce qu’elle pense et ce que pensent ses comparses et c’est bien le seul argument qu’ils avancent en soutien à leur Usine à gaz qui n’a pas fini d’empuantir la vie de ce pays.
.
Attendons nous à voir une loi transformant en délinquants les gens hostiles à cette loi et en élève punis par l’instituteur les gamins ne respectant pas la doxa que Vallaud Belkacem veut faire enseigner dans les futurs cours de morale ( je ne retrouve pas sa déclaration à ce sujet)

ranta
ranta
6 juin 2013 15 h 09 min

Hmmmmmmm, le principe d’Ockam : tout ce qui est inutile on s’en passe. La reproduction sexuée permet des pratiques sexuelles inutiles, du point de vue de la reproduction, tant que l’essenciel est assuré. Alors s’il est dans l’air du temps, de bon ton, de s’enfiler ou de se brouter le gazon les uns les autres parce que le sentiment d’un petit nombre et, que à l’instar de toutes les cultures se valent, toutes les pratiques sexuelles sont honorables… Ma foi, c’est juste oublier que fondamentalement si l’homosexualité est devenu compréhensible, qu’elle n’est plus une tare qui déshonore une famille, elle ne sert à rien du tout pour l’espèce humaine.

Ne servant à rien, il fallait fatalement que les connards de bien pensant li trouve une utilité : celle quib s’inscrit dans du consommer plus.

ranta
ranta
6 juin 2013 15 h 32 min
Reply to  ranta

Je précise tout de même une chose. Si un des mes enfants était homo j’en prendrait acte, parce que c’est mon enfant. Il ne serait certainement pas question pour moi de le renier.

Cosette
Cosette
6 juin 2013 15 h 59 min

…phobie! athéophobie, anticléricophobie

J’ai relevé dans l’argument de Me Eolas:
Le Code civil a une liste de cas où le mariage est prohibé : il s’agit du trop jeune âge, de l’existence d’un précédent mariage non dissous, et de la proche parenté. Les trois prohibitions traditionnelles du mariage de l’impubère, de la polygamie et de l’inceste. La loi nouvelle n’a pas eu besoin de les modifier.
Pour la polygamie j’observe qu’elle est de plus en plus tolérée en France, en région parisienne du moins.

Cosette
Cosette
6 juin 2013 17 h 01 min

2005 —> polygamie: 20 000 à 30 000 familles concernées.