Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient fait parler d’eux. Cette fois, c’est la réforme des retraites qui vient les replacer au cœur de l’actualité. Et pourtant, leur grève passe à peu près inaperçue en ce mois de juillet, la faute à l’affaire Betancourt/Woerth et aux vuvuzelas, symbolisant à eux seuls une actualité bien chargée.
Je ne vais pas vous laisser languir plus longtemps…
Ainsi, les dockers de Nantes/Saint-Nazaire, du Havre et de Marseille ont été prompts à suivre l’appel à la grève lancé par la fédération nationale CGT des Ports et Docks. En jeu, la question des retraites et la reconnaissance de la pénibilité dans le cadre de la réforme portuaire.
Plusieurs navires seraient bloqués à quai depuis une semaine. Pour corser le tout, la grève initiale de vingt-quatre heures devrait être suivie – dit-on – de débrayages quotidiens. Voilà peut-être le nouveau feuilleton de l’été.
Au Havre où l’activité fret est quasi nulle, les manutentionnaires, conducteurs d’engins portuaires, grutiers portuaires sont pour ainsi dire partiellement à quai, après leur récente grève de 24 heures.
Rassurons nous, la grève des dockers est loin d’être une spécialité franco- française. Des villes comme Abidjan, Helsinki, Londres, Athènes n’ont guère été épargnées ces dernières années.
Il est vrai que quand une profession peut se permettre de bloquer l’économie d’un pays, pour un oui, pour un non…
Les dockers le savent et c’est pourquoi, du droit de débrayage, ils en usent et en abusent.
C’est ainsi qu’il est des grèves qui profitent plus que d’autres, témoin celles survenues en Martinique en 2006 et qui ont permis de faire grimper les salaires à des niveaux jamais atteints. Ou comment faire la culbute en quelques années. Aussi, pas de quoi s’étonner devant la profusion de rutilants 4/4 sur le port de Fort de France. A 8.000€ par mois, le luxe devient en effet abordable. Il est vrai aussi que la banane, subventionnée par l’UE, n’a pas de prix aux Antilles.
L’échelle a de quoi surprendre en effet. Nos cheminots, ces « gagne petits », seraient surpris d’apprendre qu’au port, on fait grève pour obtenir 1.000 € d’augmentation et non 150€. La grève Bordeau Chesnel, en quelque sorte…
Voilà comment ce petit port des Antilles est devenu au fil des années le plus cher du monde. Dans cette petite île bananière, les fils, cousins, frères de dockers sont aux premières loges. Le favoritisme et les petites combines sont passées sous silence, car la paix sociale a un prix que le contribuable doit acquitter, d’autant que nul ne lui demande son avis.
Mais cette galéjade a un autre prix, celui du retour de bâton…
A ce petit jeu, les armateurs excédés par les grèves monopolistiques à répétition ont tôt fait de se détourner vers des ports plus accueillants.
Depuis que les grèves courent, les armements font moins d’escale en Europe et l’effet boomerang sur nos économies est catastrophique.
A l’heure où les restrictions sont exigées du commun des mortels, il est malvenu que ces travailleurs là viennent nous ressortir le couplet de la pénibilité.
Les travailleurs du bitume iront-ils défiler en septembre prochain au côté des dockers ?
Faut-il encore qu’ils partagent les mêmes valeurs….
Lectures :8008
Je lis l’article et, par réflexe conditionné, sans aucun doute, ne suis guère scandalisé par ce que j’y lis.
La baisse du coût du transport international, dont le maritime se taille la part du lion, n’est pas étranger non plus au développement des délocalisations, le « coût social » du salarié européen étant mis la plupart du temps en avant.
Les ports constituent le maillon faible de l’économie mondialisée, les dockers en profitent pour tenter d’obtenir des augmentations ? Ca ne me choque pas..
Ce métier, qui mobilisait des effectifs considérables autrefois,, était l’un des plus pénible qui soit.. A coup de luttes très dures, ils ont obtenus des salaires conséquents mais le docker d’aujourd’hui aux commandes de son pont lève containers ne ressemble plus guère à celui d’autrefois avec son crochet..
De ce que j’en ai vu : travail de haute précision pour entasser les « boites » dans les cargos, stress.. mais des « quarts » très réduits (20 mn ?) pour un travail de technicien de précision, très productif.. et des effectifs très réduits comparés aux masses de manutentionnaires d’autrefois.
Les seules gr^ves qui aboutissent, aujourd’hui, sont celles des transports.. Les autres en sont réduits à menacer de déverser des produits toxiques dans les rivières pour attirer l’attention..
Un docker bien payé me choquera toujours moins que les multiples privilèges dont jouissent les politiciens professionnels, pour la majorité issus de milieux déjà favorisés..
GB
Pas mieux que Gazi.
Yohan, ton nartic fourre-tout est démagogique à force de comparaisons sans raisons. Il y a des monopoles pire que ceux de quelques dockers, non ?
Marsu
Parler des salaires scandaleux de certains patrons ou footballeurs et toutes les primes exaspérantes ne doit pas empêcher de relever des profits, certes bien moindres, mais discutables néanmoins. Tout profit exagéré au détriment du collectif, quelqu’il soit, doit être dénoncé, en tout cas c’est une règle socialement acceptée dans les démocraties du nord. J’ai vécu assez longtemps en Hollande pour m’être imprégné de cet état d’esprit. Là bas, on ne banalise pas une petite escroquerie en la comparant à la grosse.
Les dockers ont largement usé et abusé du droit de grève, sans se préoccuper de ce qui adviendra après eux. Cet état d’esprit m’insupporte.
Je suis très heureux de pouvoir enfin dire que je ne partage pas les mêmes valeurs que l’auteur qui se choisit des adversaires là où d’autres chercheraient des alliés .Il nous affirme bien que les Betancourt/Woerth ne sont pour lui que des objets dont on remplit les postes de tele mais en rien des choses qui provoqueraient sa révolte et son haut le cœur.Ces gens là pour lui n’auraient donc aucune conséquence sur notre situation économique.Le monde des bling bling bakchich et autres niches et boucliers fiscaux.
Dans le monde de la mondialisation , des portes feuilles transmis héréditairement des revenus à deux chiffres, dans un monde où les revenus du capital sont moins taxés que les revenus du travail, c’est aux salariés qu’il s’arrête pour prononcer ses dénonciations c’est là que son regard perçant détecte ses cibles.
Effectivement Yohan nous n’avons pas les mêmes valeurs.
De la part de quelqu’un qui ne touche que le smic .
D Le Furtif
On peut dire ce qu’on veut mais les grèves de Docker ont détruit bon nombre d’emplois autour des ports et notamment des emplois induits qui ne reviendront jamais. Les grèves d’aujourd’hui sont abusives et en fin de compte contre-productives. Si celles d’hier étaient justifiées e égard à la pénibilité, celles d’aujourd’hui n’ont qu’un but, faire monter les enchères. A ce compte, si le pouvoir de faire grève était parfaitement partagé dans ce pays, il n’y aurait plus guère d’entreprises en vie.
Bon nombre de salariés de petites PME auraient bien envie de faire grève pour 1000€ de plus. Or, ils ne le font pas car ils savent trop bien que la situation de leurs entreprises est précaire. Témoin l’article de Ranta sur la PME bretonne passée en SCOP. Quand à l’affaire Woerth, elle est largement commentée et ce n’est pas une raison pour passer sous silence ce que je consdère comme un abus au droit de grève.
Nombre d’emplois ont été détruits autour des ports… mais pas forcément pour cause de grêve des dockers.
A commencer par les postes de dockers eux-mêmes. La mécanisation, parfois aussi le déclassement de ports en raison de leur incapacité à traiter les nouveaux types de navires a beaucoup joué en ce sens.
Les PME parfois fragilisées ? Le système actuel ne favorise pas les petites structures, c’est ainsi..
Quant aux niveaux de salaires français… Je me pose une question : pourquoi les chantiers navals de Hamburg, où les ouvriers allemands sont payés plus encore que leurs homologues français travaillent-ils actuellement tandis que les docks flottants du Havre sont désespérément vides ?
GB
Peut-être que la politique de non investissement précurseur de privatisation a été le premier facteur de destruction du potentiel portuaire Français. Puis les tergiversations politiques dans la création d’infrastructures où le lobbying et les pressions régionales ont ralenti les décisions et fait fuir les investisseurs. Les grèves ne sont qu’une goutte d’eau dans le lac des tenants financiers.
Mais a-t-on le droit de le dire ?
Bonjour ,
Dans un monde idéal chacun devrait faire le travail pour lequel il a été embauché , et les rillettes continueraient , comme à l’ accoutumée de nous faire bouger la zygomatation dans le sens initial pour le plus grand bénéfice de l’ ensemble de la communauté des amateurs de la lutte des glaces à la vanille qui ne manqueraient pas de suivre une aussi bonne entrée , surtout sous une bonne tranche de pain de campagne , aux noix par exemple .
Je tiens à dire que nous avons des objections fondamentales au contenu de cet article et nous avons songé à le refuser. Nous avons finalement décidé de le passer, surtout pour le débat qu’il ne va pas manquer de susciter. Dans l’immédiat, je n’ai pas le temps, j’y reviendrai, le premier reproche que je lui fait est d’opérer un amalgame inexact entre la situation des dokers de la Martinique et celle des ports de la métropole qui n’a strictement rien à voir. Les grèves pour des augmentations de 1000 euros par mois, c’est aux Antilles. On y reviendra…
D’autre part,Yohan, en tant qu’auteur de cet article vous devez apparaître en bleu dans vos commentaires et pour cela être connecté.
Je reste un peu surpris par l’accueil un peu « froid » qui est réservé à cet article.
Tous d’abord, il me semble que Yohan, au fil de ses articles, a toujours su démontrer sa connaissance des sujets qu’il abordait et sa volonté de traiter ceux-ci avec impartialité, nonobstant ses opinions politiques.
Ensuite, qu’y a-t-il de scandaleux dans ce qu’il décrit, au point de ne pas lui porter une contradiction étayée au lieu de jugements abrupts ?
Enfin, il a l’avantage de susciter un débat à mon sens important quant au droit et à l’abus de droit.
On pourra être d’accord ou pas.
@ Castor
Gazi a bien argumenté… Et puis cet article lance un débat intéressant. Sera-ce par exemple un abus de droit quand les gens en auront tellement marre de se faire mettre par la ploutocratie du capitalisme actionnarial et financier mondialisé qu’ils auront envie de renverser brutalement ce désordre inique et corrompu ?
J’y reviens donc. Non, Castor, cette fois-ci Yohan fait preuve d’une méconnaissance de son sujet. Nous lui avons demandé en vain de sourcer ses affirmations. Alors, j’ai fait le travail moi-même. Ses affirmations relatives à la situation des dockers en Martinique proviennent d’un article unique qui a fait le tour du web, qui a été repris des dizaines de fois et dont l’origine est ici . L’amalgame qu’il fait avec les dockers de métropole et la grève actuelle est inadmissible et prétendre qu’ils ont fait grève pour obtenir 1000 euros d’augmentation est de la désinformation pure.
Sur la question de savoir s’ils sont « trop payés », ce que semble dire l’auteur et qui expliquerait soi-disant la baisse d’activité et des pertes d’emploi, là aussi c’est très discutable.
Leur salaire, en métropole est entre 1500 et 3000 euros mensuels, il varie en fonction des spécialités (cavaliers, saisisseur, grimpeur, chef de bord, commis Pcheck et Acheck, routiers, condusteur RMG , PPM, STACKER, contremaitre, carriste, galocheux etc) dont certaines sont très qualifiées et qu’il faut comparer avec des métiers ouvriers qui comportent des hiérarchies de salaires équivalentes.
C’est une profession où la force physique doit s’allier au sérieux. L’installation de matériels de plus en plus sophistiqués n’a pas fait complètement disparaître la manutention proprement dite. Un mauvais arrimage, des erreurs de manutention ou, par exemple, une mauvaise affectation des marchandises peuvent avoir des conséquences matérielles, corporelles et financières graves. C’est un métier très accidentogène également, comme le bâtiment.
Enfin leurs salaires comportent beaucoup de primes car ils sont soumis à des horaires et des rythmes de travail très atypiques dus aux contraintes de la navigation (travail de nuit, jours fériés etc).
Quant à décréter qu’ils seraient trop payés par rapport aux autres ports d’Europe, je n’en sais trop rien, mais c’est un raisonnement qui n’a pas de limite et qui, de plus, doit être nuancé par la productivité et l’efficacité.
Léon, je comprends les critiques faites, mais sans vouloir me faire l’avocat de Yohan, il me semble que ce qu’il souligne est que la position monopolistique des dockers de Martinique leur ont permis tous les abus, tandis que l’exercice d’un droit de grève dans les ports métropolitains n’aurait permis que de favoriser les ports européens concurrents.
Quant à parler de monopole, il est évident que les dockers sont une caste à part et que la marchandise arrivant par bateau, qu’elle vienne à Fort-de-France ou au Havre, ne peut être débarquée que par eux.
Comment expliquer la désaffection des ports français quand d’autres tournent bien ?
Sans considérer que les grèves sont la cause de tous ces malheurs, reconnaissons quand même que la France est connue pour la qualité de ses travailleurs mais aussi par les grèves capables de paralyser un pays entier…
Qu’il y ait débat ne me gêne pas, au contraire.
Mais les critiques lapidaires m’ont toujours fait peu d’effet.
Ce que tu dis est vrai, Gazi a également raison, mais plutôt que de pointer du doigt d’autres responsables, pourquoi ne pas constater simplement qu’à chaque échelon de ce capitalisme, se trouvent des personnes qui abusent des pouvoirs qui leurs sont donnés ?
Entre le financier qui abuse et le cheffaillon qui abuse, n’y a-t-il pas là un seul et même mal : l’abus ?
Bémol, bémol…
Entre deux francofolies.
Il faut remettre le travail dans le sens de ce qu’il est : une marchandise.
Le travail est un contrat de vente entre un patron et un employé, c’est l’accord entre les deux parties qui rend le contrat possible, et comme tout contrat il est renégociable avec les arguments et les circonstances.
Il est tout aussi légitime qu’un employé puisse décider que la valeur de sa force de travail augmente quand en même temps on ne s’offusque pas d’un patron qui décide de rompre un contrat en licenciant.
Si une direction d’entreprise accepte d’augmenter dans des mesures étonnantes un salaire, c’est bien que ce salaire d’une part peut être versé sans détruire l’entreprise et que d’autre part la valeur du travail fourni le vaut.
La force d’un patron pour négocier à la baisse les salaires est souvent représentée par la délocalisation, il faut convenir que la force du salarié pour renégocier son salaire est l’impossibilité de cette même délocalisation. Selon son inclination politique, on admettra plus difficilement pour la gauche les délocalisations, pour la droite les grèves, c’est le jeu de la démocratie, mais quand l’excès prend le pas sur la justice, les deux côtés se retrouvent avec un plus pour la gauche, les délocalisations sont politiquement et nationalement nuisibles et indéfendables alors que l’augmentation des salaires profitent à l’ensemble de la société.
D’un autre côté d’un point de vue moral, il est plus acceptable de voir un docker gagner bien sa vie d’un travail tangible, nécessaire outre sa technicité que de constater les revenus invraisemblables de quelques dirigeants arrivés à leur poste par l’unique fait de la collusion avec d’ancien élèves d’une école commune et sans aucune démonstration de leurs compétences professionnelles.
Il ne doit y avoir aucune limite au droit de grève quand à l’opposé il n’y a aucune limite au droit de licencier, d’autant plus que le droit de gràve est le droit de faire ce que l’on veut de sa propre personne quand le droit de licencier est le droit de faire ce que l’on veut d’autrui.
Emile,
Il y a dans ta présentation quelques approximations et généralités.
Si le travail est une marchandise, elle doit être payée à son coût normal, entendre un coût qui ne mette pas en péril l’entreprise mais qui, surtout, n’induirait pas une destruction en raison d’une répercussion trop forte sur le coût de la production et des marchandises (si être payé mieux ne permet que de s’acheter des marchandises plus cher, je ne vois pas l’intérêt). Je suis d’accord avec toi.
Mais là où je ne te suis pas, c’est quand tu fais la corrélation entre droit de licencier et droit de grève.
Il existe de nombreuses limites au droit de licencier, tout comme il devrait exister des limites au droit de grève.
De même, tu ne peux généraliser les excès et les collusions de certains patrons.
Ce discours est nuisible en ce sens qu’il répercute sur tous les patrons les agissements de quelques uns.
Cette présentation des faits est tout aussi inadmissible que celle qui voudrait que tous les salariés soient des partisans du moindre effort sous prétexte qu’il existe quelques branleurs dont les abus sont notoires.
Tu sais bien que le licenciement n’est limité qu’en apparence pourvu d’y mettre le prix et que le seul besoin vital une limite du droit de grève conséquente, la comparaison est déjà assymétrique à l’avantage des possédants.
Et je ne généralise pas le sort des patrons, je fais une différence entre le patron de sa propre boîte qu’il tient souvent à bout de bras et qui est généralement une PME et le dirigeant nommé par un conseil qui n’a pour seul intérêt son compte en banque comme tout mercenaire et dont l’ascension est due aux amitiés de classe.
Ne me fais pas dire ce que je ne dis pas, en revanche je suis cent pour cent opposé à une quelconque limite du droit de grève qui ne serait ni plus ni moins qu’une limitation de la liberté de disposer de soi-même.
Emile
Plutôt d’accord avec toi au demeurant. Dans le privé, tant qu’il y a profit, il est normal que les soutiers exigent une meilleure répartition des profits, on ne peut qu’approuver cela. Là où ça se corse, c’est quand les salariés sont des agents payés par la puissance publique. Là, trop souvent, il y a des revendications qui ne sont pas en phase avec les moyens de cette puissance publique, quand bien même eces revendications seraient légitimes. Si l’on va trop loin, soit le service tend à terme vers la privatisation, soit il devient dissuasif pour les usagers par répercussion, soit il est délocalisé quand c’est possible…
Il est lassant d’entendre parler de paralysie d’un pays voire ailleurs de prise en otage dans un affrontement où , jusqu’à preuve du contraire il y a deux parties….
Il est plus que lassant mais révoltant de constater que ces qualificatifs soient réservés au seul camp des salariés dans un monde ou la liberté de licencier a été reconquise par le patronat avec le concours des directions politiques et syndicales ouvrières qui si elles n’y ont pas directement prêté la main ont tout au moins laissé faire.Un monde où le travail est traité comme une marchandise et le travailleur aussi , un produit que l’on prend et que l’on jette si la loi du profit l’exige. Un monde où les accords signés peuvent être remis en cause avec le ricanement qui convient contre les droitszacquis ou la propriété du capital financier lui ne doit en aucun cas être remis en cause __ faut pas déconner tout de même__ Il est aussi pas question d’oublier de faire payer aux travailleurs des impôts qui paieront la police qui viendra déloger les piquets de grève.
On ne parle pas de prise en otage d’une population entière pour les délocalisations, on ne parle pas de prise en otage pour les prises de bénéfices mirobolants, on ne parle pas de prise en otage pour les niches fiscales , les avantages inouïs et les boucliers infames
Tout ça
Non ce serait ici les dockers de notre pays qui auraient le très grand tort de ne pas accepter les conditions de travail des lituaniens ou malaisiens….Ce serait donc eux qui seraient la cause du déclin extrême des ports français…
Dans les affaires d’économie au niveau de décision exigé par les équipement lourds ( les ports , ou les équipements énergétiques…) Nous avons affaire aux trusts et groupes financiers les plus puissants du monde .Des groupes qui dictent leurs lois même aux états.
Et c’est ici aux salariés que l’on vient s’en prendre!
L’image des rillettes est parfaitement bien trouvé Yohan
Nous n’avons pas les mêmes valeurs
Il est toujours étonnant de constater que ce sont les privilégiés, ceux dont l’amputation des revenus ne grève en rien le mode de vie qui sont toujours opposés aux impôts ou aux cotisations sociales quand les salariés et les bas salaires en particulier ne rechignent pas à payer de plus en plus.
Il y a bien deux mondes qui se font face avec mentalité, moralité et sens des priorités complètement divergents.
C’est dans ce monde qu’on demande aux salariés de tendre vers le niveau de vie des chinois quand les classes privilégiées tendent vers l’ entassement démesuré des biens, des avoirs et des revenus.
Et merde de machin qui démarre quand on ne lui demande rien
Salut Yohan,
Difficile de répondre à ton papier qui est une litanie de ressentiments… tu es fâché fâché… et tu sors à la queue leu leu des griefs qui me semblent venir de loin !
J’hésite à mettre mon grain de sel, juste 2 petites remarques, si tu le permets, sur le droit de grève :
– il est déjà bien limité et l’on ne peut pas faire grève dans n’importe quelle condition, il est encadré. Il doit être précédé d’une tentative paritaire de règlement, mais la France a la culture du rapport de force et le patronat français essaie toujours d’éviter tout dialogue, jusqu’à l’affrontement, et même au de-là, avant de céder en y perdant (et faisant perdre) bcp d’argent, de temps et d’énergie.
Le syndicat : voilà l’ennemi ! quelle faute majeure…
Il y a bcp trop d’arrogance, « là-haut »…
– la grève n’est plus le moyen de prédilection des travailleurs et employés pour la bonne raison que les gens sont désormais tellement pris à la gorge financièrement, entre la stagnation affolante du pouvoir d’achat et la précarité tout azimut des chômeurs et autres temps partiels subis, qu’ils n’ont plus les moyens de perdre des journées de salaire.
Les syndicats le savent bien qui rechignent désormais à utiliser la grève comme le moyen traditionnel de faire pression sur les employeurs.
Ton ressentiment, là, n’est plus vraiment d’actualité…
Et au final : la situation sociale et financière s’est détériorée comme jamais chez les salariés (sans parler du chômage !), alors qu’ils voient en même temps augmenter les inégalités salariales de façon hallucinante !
Colre
Je n’ai pas de ressentiment particulier, je ne fais que m’étonner que l’on ait recours qu’à la grève préventive comme moyen de pression plutôt qu’à la négociation (un mal français), d’autant que les effets de ces grèves sont à double tranchant sur l’économie. On parle de salaires de 1.500€ à 3.000€, ce sont des données tirées du CIDJ qui n’actualise pas toujours ses données. De plus, ce sont les salaires des catégories basses. En 2006, j’ai réalisé un petit interview sur le port du Havre. Le docker rencontré m’a plutôt parlé de salaires dépassant les 3.000€, sans compter les primes, dont il n’est pas fait mention. Quand aux grutiers ou portiqueurs ils ont un statut d’agent des PA. Leur salaire est moins élevé comparativement à d’autres pays, mais ils ont d’autres avantages statutaires, sécurité de l’emploi, retraite plus avantageuse. Si leus métiers sont réellement reconnus pénibles, alors il faut ouvrir le débat sur la pénibilité. Mais la grève comme préalable à la négociation me hérisse. Il me semble qu’en Allemagne, la concertation est plus intelligente, plus responsable aussi.
Etant pour la défense du droit de grève, je ne me fais pas à l’idée que seuls ceux qui sont en position de force pour la mener obtiennent des avancées pour eux mêmes, d’autant que les employeurs ne se gênent pas pour rectifier le tir ensuite en mettant le frein sur les embauches.
On ne fait jamais que partager un gâteau. Et dans ce partage, il y a ceux qui se réservent la belle part et ce sont toujours les mêmes qui récoltent les miettes.
Quand au CACES nécessaire en général à ces professions, ceux qui l’ont dans le transport, sont nettement moins bien payés que sur les ports. Si ceux là font grève pour obtenir des revalorisations, alors je les soutiendrais sans réserve, les autres non.
merci quand même d’avoir laissé passer cet article…
J’avais mis « ressentiments » au pluriel… ce qui n’est pas la même chose 😉
Tu dis que tu es « hérissé », c’est ce que je voulais dire… ça se voit et tu mélanges indistinctement des réactions d’humeur de diverses origines.
Sinon, il n’y a pas de « grève préventive », elles sont issues d’un échec dans le dialogue et la négociation. Je parlais de « culture du rapport de force dans le patronat français », tu parles de « mal français », c’est en effet la même chose.
Mais je pense que tu te trompes en distinguant les bonnes grèves et les mauvaises, celle que tu soutiens et les autres. Qui peut juger objectivement de cela ?
Je ne sais pas si tu as déjà fait grève dans ta vie, mais c’est toujours issu d’un très gros ras-le-bol, d’un puissant sentiment d’injustice, l’impression (plus que l’impression !) de se faire blouser, utiliser, exploiter… marre quoi ! « la coupe est pleine », etc.
Ce n’est JAMAIS de gaîté de coeur.
La grève nait souvent de cette révolte face aux pouvoirs qui t’écrasent de leur hauteur et leur condescendance quasi paternaliste : tu n’es « rien » et on te le fait savoir.
A la limite, tu ne vois plus les inconvénients à long terme, l’idée que tu puisses casser ton outil de travail et l’entreprise qui t’embauche : à la limite, tu te dis tant pis, qu’ils crèvent, qu’on crève tous.
C’est aussi une réaction de dignité. Oui, il y a qque chose de très sain dans une grève, c’est prendre des risques (au moins financiers), se grandir en ne se laissant pas faire. Et puis il y a la solidarité : très puissant sentiment collectif (on ne fait JAMAIS la grève seul). Et cela, c’est irremplaçable de renouer ce lien, de se sentir plusieurs, dans la même galère mais pour ramer ensemble.
C’est le lien social, Johan !
(ps : « on ne fait jamais que partager le gâteau », dis-tu… mais il y a aussi ceux qui le fabriquent…) 😉
Colre
Si on suit ton raisonnement, toutes les grèves seraient donc justifiées. Permets moi d’en douter. Même dans le public, tous les salariés ne partagent pas, loin s’en faut, les raisons et les buts de certaines des grèves récentes. D’ailleurs, si trouver simplement qu’on n’est pas assez payé suffisait à justifier le déclenchement d’une grève, c’est toutes les entreprises du pays qui seraient en grève, en permanence. Pour moi, la grève doit rester un recours ultime, quant il n’y a pas concertation digne de ce nom ou réponse disproportionnée des patrons. Les syndicats allemands se débrouillent fort bien, en tout cas mieux que les nôtres, car ils préparent mieux leurs dossiers et leurs revendications sont plus posées et plus mûries.
Ce n’est pas moi qui le dit, mais client syndicaliste qui se plaint du manque de métier chez ses confrères.
PS : Quand à mon humeur. Effectivement, j’en ai ras le bol des grèves, surtout en ce moment où les affaires pâtissent de la crise. J’en vois les effets sur le chiffre d’affaires de ma boite qui n’est déjà pas très vaillante et qui va finir par se casser la gueule. Grrrrr !!!!.
Chaleur + solde + coupe du monde + moral en berne = moins de boulot et un peu plus de temps pour être sur Disons 😉
yohan : « Si on suit ton raisonnement, toutes les grèves seraient donc justifiées » : d’une certaine façon, oui… dans le sens où les grèves « injustifiées » (d’abord, c’est subjectif) sont très minoritaires et qu’il est inefficace, voire stupide d’écraser la quasi-totalité des gens sous des lois tatillonnnes (pour ne pas dire liberticides) pour épingler les 3 pékins qui s’amusent connement à faire des grèves imbéciles (genre l’équipe de France de foot… 😉 )
C’est comme de gonfler la bureaucratie par des tonnes de règlements et de formulaires, de faire chier les bons payeurs et ceux qui traversent dans les clous pour éviter les 15 gus qui vont frauder ou exagérer excessivement… un peu de souplesse que diable ! il faut laisser un peu de place aux petits « déviants » de la norme pour que les autres puissent respirer.
J’en ai marre de payer ma liberté sociale pour les délinquants et que les lois soient faites pour eux : comme sur la route ! on ne te fait pas grâce d’un dépassement de vitesse minime, sans récidive, par ce que la dureté de la loi a été faite pour les chauffards !
Faut pas qu’il y ait une tête qui dépasse dans notre société. Tous sous la toise !
« On ne fait jamais que partager un gâteau. Et dans ce partage, il y a ceux qui se réservent la belle part et ce sont toujours les mêmes qui récoltent les miettes. »
Nous sommes tous d’accord là dessus, sauf que ta cible n’est pas la bonne.
Si tu trouves qu’un salaire de 3000 € est un gros salaire je comprends, mais malheureusement ce n’est pas le cas, c’est tout juste un salaire au niveau du salaire moyen de branche à comparer avec les salaires moyens de dirigeants salariés d’entreprise qui autrefois n’étaient que des cadres supérieurs, et très proche du salaire médian des cadres A de la fonction publique malgré les astreintes et les responsabilités nettement supérieures pour le docker…
Je crois qu’il faut chercher la « part belle » ailleurs, dans le partage des dividendes, dans les salaires démesurés des dirigeants, dans la part de plus en plus importante que beaucoup d’entreprise joue en bourse, dans les avantages financiers et en nature que ne manquent pas de mettre les actionnaires dans le panier d’embauche des super PDG.
Avant de régler le sort des dockers dont très peu de gens voudraient faire le travail, il serait plus utile de limiter la masse salariale supérieure et de supprimer tous les produits financiers octroyés anarchiquement et sans aucun contrôle ni assujétissement.
Yohan, êtes-vous connecté au site lorsque vous postez ? IL n’est pas normal que vos interventions n’apparaîssent pas en bleu. Rencontrez-vous une difficulté à vous connecter ? Et vous ne répondez pas à mes mails.
Léon
Non pas de problème, je n’ai pas le reflexe. C’est vrai j’ai tendance à lire mes mails quand ça me prend. Je me connecte
Emile
L’un n’excuse pas l’autre. Bien sûr qu’il y a trop de dirigeants qui se goinfrent, mais on trouve à l’inverse des patrons qui se payent après les salariés. En fait, c’est l’addition du toutes les petits profits pris sur le dos de la bête qui compromet la viabilité des entreprises. Etant responsable d’une TPE Scop, les discussions autour des salaires du mien comme celui de mes collègues ont lieu et les différences en fait assez minimes. D’ailleurs mes collègues ne se privent pas pour dire qu’elles n’envient pas mes responsabilités. Quant au job des dockers que peu aimeraient faire, je ne suis pas d’accord. Au contraire, il y a une liste d’attente pour ce type de poste, car dans une ville comme le Havre, c’est largement correct vu ce qu’on gagne ailleurs avec le même CACES, toute proportion gardée.
Yohan,
Le problème d’une non répartition des profits est la seule raison de la périclitation générale des entreprises, et plus les revenus seront faibles et plus le commerce patira de la mévente.
L’accumulation monétaire excessive par une minorité revient à réduire les capacités consommatrices de la majorité, et dans une telle tournure du système il est préférable de voir une part des consommateurs acquérir des revenus plus importants pour soutenir le peu d’activité commerciale restante.
En ce sens toute grève visant à augmentation salariale ne peut aller que dans le sens commun pour soutenir la consommation, et je ne comprends pas que la reflexion générale des dirigeants de petites entreprises, a fortiori de SCOP, puisse aller à contresens des réalités économiques.
Je n’ai pas non plus un salaire fantastique, mais je conçois parfaitement qu’un associé soit également payé pour qu’il vive mieux et fasse vivre plus de petites entreprises autour participant à maintenir l’emploi et les revenus locaux. Ce que font de moins en moins les bas salaires qui consomment uniquement dans les multinationales quand ils le peuvent encore.
On est d’accord sur l’intérêt de mieux répartir les profits, car un salarié qui se sent couillonné par rapport à ses collègues aura tendance à se désinvestir dans son boulot..Pour ça, il faut une bonne gouvernance interne et des patrons sociaux. Or, en ce moment, et j’aurai tendance à dire l’espèce est plutôt en voie d’extinction
Là c’est bon ?
Lol, yohan à la demande léonesque et générale est devenu tout bleu……;-)
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, ben voilà ! Vous êtes tellement mieux en bleu ! 😆
Moi, je vois du gris.
Mais bon, j’ai besoin de vacances…
Retour ce soir aprés quelques jours d’absence …
Je constate que mes zamis sont toujours prompts à défendre les dockers comme les conducteurs de RER à salaire d’agrégé …
Une nouvelle fois ces cons scient la branche sur laquelle ils sont assis …
Sur les bateaux bloqués combien iront décharger leur prochaine cargaison à Rotterdam Anvers Gijon ou Gênes ?
J’ai connu cette situation il y a une dizaine d’années avec un commettant US. Ces cons-là m’ont fait perdre un client. Resultat au revoir Le Havre, bonjour Anvers pour 250 à 300 containers annuels et à moindre coût !
La mondialisation est un excellent reméde contre les zavantages zaki. Qu’ils continuent et leur profession va disparaître complétement…
Le corporatisme le plus ringard et le plus stupide..
Quant à vos conneries sur le partage des revenus je vais vous en faire une que j’avais déjà faite à Abdel et MoriSSe :
Ce qui est à moi est à moi, ce qui est à vous est négociable 😀
En effet , avec cette politique économique et les besoins incompressibles des pauvres armateurs on aura bientôt sur les quais des dockers avec les mêmes droits , les mêmes salaires et les mêmes protections sociales que les marins Estoniens ou indonésiens voire philippins. Ici encore on voit le programme de la bourgeoisie sarkoziste : nous offrir des conditions de vie à la Roumaine
On pourrait peut-être organiser des restaurants du cœur pour les pauvres armateurs…
Pourquoi y a-t-il des salaires intolérables et des rétributions du capital jamais suffisantes, mais tout à fait légitimes
je reprends la formule de Yohan qui est parfaitement juste
Nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Nous pourrions peut-être dépasser ce constat pour en venir aux vrais responsables
Un patronat français du secteur qui a signé des accords qu’il regrette maintenant , confronté à son incapacité à sortir du marasme général des ports français que j’apprenais déjà à l’école primaire.
Encore une fois si le contrat représenté par les avantages acquis par les ouvriers peut être remis en cause , c’est le contrat social tout entier qui garantit les situations acquises qui est aussi atteint.
Sauf à se proposer de conduire ce pays à la guerre civile…
Il est curieux que bien des commentateurs condamnant le non respect des règles qui rendent cohérentes les sociétés appellent d’autre part à se dispenser de celles qui les entravent dans leur poursuite d’une béate jouissance bling bling.
Si vous touchez aux minimums acquis qui nous protègent, qui protègera vos surplus.?
Il n’y a qu’une forme de salaires et de profit équitables, ce sont ceux qui résultent de la loi de l’offre et de la demande. Ce sont elles qui vont réguler tout celà…
Snoopy : donc ceux qui résultent d’un rapport de forces. Y compris lorsque ce rapport de forces est favorable aux salariés ? Faut être logique…
En l’occurrence ce rapport de forces n’a rien à voir avec la loi de l’offre et de la demande, c’est simplement une survivance du noyautage post-1945 des services de transport par les communistes …
On a vu quel developpement cela a permis au fret-SNCF face à la concurrence
Bien sûr que c’est un rapport de forces : celui d’un concurrent contre un autre, celui d’un employeur vis à vis de ses salariés, celui des syndicats vis à vis de l’employeur. En d’autres termes lorsque ce rapport de forces est favorable à l’employeur, c’est légitime, lorsqu’il est favorable aux salariés ce sont des zakis intolérables… De toutes manières ces zakis, ils les perdront si le rapport de forces bascule du côté de la concurrence. Tôt ou tard. Mais c’est toujours un rapport de forces. La concurrence ce n’est rien d’autre. Lorsque Microsoft a un monopole sur Windows, c’est légitime, quand ce sont les dockers de la CGT cela ne l’est plus ?
Mmouais… pas très convaincant.
Enfin, à l’heure du « just in time » et des flux tendus, combien de salariés mis au chômage technique à cause de cette grève ?
8)On peut toujours s’arcquebouter sur nos acquis sociaux, fruit des grandes conquêtes menées contre le vil patronat. Mais les français feraient bien de sortir de leur tour d’ivoire et de voir l’état réel de leur pays vu de l’étranger. Ils se rendraient compte que le monde change sans eux, ainsi que les rapports de force. Les étrangers s’étonnent avec autant8) d’envie que de commisération de notre appétence pour les loisirs, notre préférence pour la grève, les 35 heures, tout en se gaussant de nous voir encore si insouciants, si téméraires et si arrogants face aux réalités. Pour eux, la question, c’est combien de temps ces fichus français vont tenir avant de prendre une énorme gamelle. 8)
Yohan,
Si sur certains points tu n’as pas tord, là où je ne peux te suivre c’est lorsque tu soutends que les salariés Français seraient insouciants, sans remettre jamais en cause les politiques économiques des instances dirigeantes d’entreprise.
Dans ton argumentaire tu oublies que les Français travaillent en moyenne autant sinon plus que leurs corréligionnaires Européens, qu’ils sont sur le podium de la productivité, qu’en plus grace à une politique nationale suivie jusqu’il y a une quinzaine d’années les infrastructures ont été développées comme nulle part ailleurs. Tu oublies que la rançon de cette activité n’est pas innocente, qu’elle occure des résultantes médicales et sociales, que la France est le premier consommateur de médicaments psychotropes (trois fois plus que chez nos voisins), qu’avec le Japon nous détenons le record de suicide.
Maintenant, si nous sommes consommateurs de loisir, on ne peut que s’en réjouir économiquement et les 35 heures n’ont plus l’air d’être remises en question par le MEDEF, c’est bien qu’il en tire avantage tant que les grèves qui ne sont pas si récurentes qu’on veut nous le faire croire.
Je trouve plutôt les Français bien plus docile que beaucoup d’autres peuples qui auraient déjà sorti fourches et fusils s’ils avaient vécus la dégringolade sociale que nous subissons depuis une quinzaine d’années et plus encore depuis deux ans.
Mais enfin Yohan qu’est-ce que c’est que ce discours maintenant moralisateur et cet « appel aux français » que tu ne destines qu’aux plus humbles .
Dans cette déconfiture par rapport aux autres pays tu devrais reconnaitre que ces derniers ne sont responsables qu’à la mesure de leurs pauvres moyens .
Encore une fois tu ne t’adresses pas aux bonnes personnes.
Vraiment « l’appétence pour les loisirs »! Il faut oser le dire quand on sait que plus de la moitié des français ne prennent pas de vacances. Pendant que tu y es , traite les travailleurs de feignants et les patrons de héros du travail…
Je t’ai dit mon revenu dans mon premier post.
La lecture la musique et mon jardin mettraient-ils donc en danger l’économie de mon pays ? Ou , seraient-ce les moins de 4000 km par an que je parcours en Logan?
Vraiment là , tu ne peux pas parler sérieusement, avec ton appétence pour les loisirs, on dirait mon vieux curé des années 50 et … remarque bien que je ne remonte pas plus haut.
Je ne te le destine pas mais ton appétence sonne furieusement comme un certain
» français vous avez la mémoire courte »
» la cause de la défaite est à chercher dans les congés payés »
» il ne faut pas augmenter les salaires ni réduire le temps de travail car les ouvriers vont aller dépenser cet argent et ce temps au bistro »
Emile vient de le rappeler au dessus. Il se trouve que , malheureusement pour les tenants de ton discours catastrophicomoralisateur , les travailleurs français sont ceux qui, dans leur espace économique et social équivalent , travaillent le plus et avec la meilleure productivité.
Au bout du compte , pour tout te dire , ton discours ne me surprend pas . C’est celui de mon père , mon cousin , mon frère, mon beau père , mon beau frère , tous dans le bâtiment, discours tenu contre les ouvriers qui ne veulent pas aller monter en haut d’un pignon installer une charpente pour le Smig seulement, discours contre les salaires , contre les charges , contre les vacances …Je les ai entendu ces mots , pas sérieux, feignants, pas confiance….Ça ne me ramène pas aux beaux jours.
On le connait ce discours.
De plus c’est bien l’appétence des ouvriers pour les loisirs, en parallèle avec celle de la grève, qui est en cause, jamais celle des classes privilégiées.
Sauf que ce ne sont pas les ouvriers qui passent leurs après-midi au golf, qui passent leurs étés sur leur yacht, qui ont piscines et tennis privés etc…
Les loisirs ça coute très cher, pas dans les moyens des smicards et des petits cadres, il n’est pas étonnant que le seul et peu onéreux loisir qu’il leur reste : la grève…. 😀
Euhhhh Emile , on ne critique pas le golf , il y en a un à coté de chez un de mes beaufs….et comme il est sur son lit d’hosto au lendemain d’une opération du coeur, il se pourrait bien que j’aille lui rendre visite et faire quelques pas en sa compagnie avant d’apprendre à mettre la baballe dans le trou…
Je parlais du golf de Juan les Pins, bien sûr…. 😀
En grande forme, furtif, je te suis à 100%, (et Émile aussi)…
Ça m’évite de me fatiguer et paraphraser pour dire moins bien…
yohan, petit provocateur, va ! le café du commerce, c’est à côté… 😉
Finalement, c’est bien cet article, ça permet de suivre une discussion de ce genre sans se sauter à la gorge.
Je pense aux fins de repas en famille (!!!) qui se terminent en bataille rangée dès qu’on parle politique… 😡 #x 😈 !!#¿
Ah le mythe des zaki 😀
Le mode de vie à la roumaine, on y va tout droit et beaucoup plus vite que nos voisins…
Voyagez un peu …
Oui on a vu quand les roumains en ont assez de leur dirigeants ce qu’ils en font…
Et chez nous des Ceaucescu, il y en a des centaines, ça nous rappellera les pics et les fourches du XVIIIème.
T’inquiéte pas pour moi Emile 😀 je vais encore au stand de tir deux fois par semaine 😀
Et cette année j’ai changé de golf parce que le mien devenait mal fréquenté : que des profs et des agents hospitaliers…