Oui, je sais, rien n’est réglé, ce gouvernement sera confronté à de grandes difficultés et comme les autres il fera des bêtises; mais, allez savoir pourquoi, depuis que l’agité a été renvoyé dans ses foyers et les jupes de Carlita, un vent d’apaisement souffle. De calme. On n’est pas agressé tous les jours par l’hystérie provocatrice d’une nouvelle polémique. On repire un peu ; on prend des forces.
C’est qu’il y a du boulot. Enorme. Partout.
Même en foot.
Et pourtant, on sent bien que la politique est passée dans une autre dimension. Plus sereine, mais plus grave. Moins tape-à-l’œil. De le frime en moins, de l’austé-rigueur en plus, hélas.
Et puis j’adore Fleur Pellerin. Pour ce qu’elle est, pour ses origines, pour sa fabuleuse histoire et pour son prénom. Et parce qu’elle est une extraordinaire réussite de ce modèle d’intégration « à la française » qu’il est de bon ton de dire « en panne ». Elle est devenue une vraie star en Corée, où sa promotion étonne et enthousiasme une population très fermée sur elle-même.
C’est bizarre, cette impression que c’est de 50 ans de Sarkozysme que l’on vient de sortir, qu’une interminable rage de dents vient de s’achever. Et qu’on va enfin pouvoir travailler sérieusement à essayer de résoudre les problèmes. Au moins essayer…
Sans blaguer Léon
Un type qui depuis plus de dix ans n’a pas cessé un instant d’occuper les médias après s’en être emparé, n’a pas cessé de se faire voir et de se faire entendre jour et nuit tous les jours.Se moquant de répéter les discours faussement confidents aux uns comme aux autres .Jouant les ingénus, jouant les savants jouant les niais ou jouant les experts, jouant toujours car incapable de maitriser et résoudre.
J’ai une étrange sensation , comme un bras exténué de porter trop longtemps une trop lourde charge. J’ai le bras qui se lève tout seul à vide.J’ai comme l’impression qu’il me manque quelque chose , ce truc qu’on avait tous les matins , ce machin que l’on n’écoutait plus mais qui était fait pour nous assourdir , pour nous empêcher de penser, pour occuper la place et ne pas la lâcher.
Cette fausse quiétude qu’il nous aura laissé est peut-être le plus pernicieux des legs. Il n’est pas l’heure de lâcher prise et de baisser la garde, les remplaçants ne sont pas des saints.Mais il nous a tellement épuisé la vigilance.