On ne va pas s’étendre sur ce qu’est la TVA dite « sociale », tout le monde ou presque le sait désormais: c’est en réalité très simple, cela consiste à faire payer par les consommateurs à travers une hausse de la TVA une partie de la protection sociale, jusque-là (presque) exclusivement financées par des prélèvements sur les salaires. Ce dispositif comporte donc deux volets, une baisse des charges salariales et une hausse de la TVA.
La baisse des charges.
La baisse des charges salariales peut se répartir de différentes manières entre les charges patronales et les charges salariales.
Si seules les charges patronales sont concernées, le salarié ne verra pas la différence sur son salaire net ; au contraire, ce dernier augmentera si les charges salariales sont aussi concernées par la baisse.
Mais dans tous les cas cela se traduit, pour l’entreprise, par un coût de production en baisse, à la mesure de la part des salaires dans ce coût : plus la part des salaires soumis à cotisations y est élevée, plus l’impact en sera fort. Ce qui, pour une fois, avantagerait les entreprises de main d’œuvre et plutôt les PME que les grandes entreprises…
Que feront les entreprises de cette baisse de leurs coûts de production ? personne, en réalité, à part les économistes de salon, ne peut vraiment le prédire:
- Les entreprises exportatrices, situées sur des créneaux où la sensibilité de la demande au prix est très forte, auraient une bouffée d’oxygène puisqu’elles exportent hors taxes. Inversement les produits importés qui sont payés TTC verraient leur prix de vente au consommateur final augmenter. Immédiatement. Cet effet bénéfique sur la balance commerciale est évidemment à relativiser : d’une part sur beaucoup de produits importés il n’y a aucune substitution possible made in France, d’autre part concernant l’effet d’abaissement des prix de vente à l’exportation, il ne faut pas rêver, la lutte avec des coûts salariaux chinois ou indiens est tout simplement hors de portée. Pas la peine d’espérer du mieux pour le jouet ou le textile, donc. Mais l’automobile, par exemple, pour au moins ce qui est fabriqué par des travailleurs français ? Faut voir…
- Si elles ne baissent pas leurs prix hors taxes, que feront les entreprises de ces suppléments de profits ? Elles peuvent constituer des réserves, se désendetter, investir dans du matériel productif, embaucher des travailleurs supplémentaires, augmenter les salaires, verser des dividendes aux actionnaires, tout est possible. On ne peut absolument pas extrapoler l’exemple de la baisse de la TVA sur la restauration qui ne concernait qu’un secteur bien spécifique.
On sait que dans le passé, cette politique d’inspiration libérale de baisse des charges n’a pas été très efficace en termes d’emploi et de pouvoir d’achat. Mais il faut tout de même rappeler que cette TVA sociale n’a pas l’emploi comme but principal !
L’injustice de la TVA ?
Tout le monde dit, à gauche surtout, mais pas seulement, que la TVA est un impôt injuste parce qu’il pénalise plus les pauvres qui acquittent, à l’achat, la même TVA sur un produit donné, qu’un riche.
C’est vrai mais l’argument n’est que partiellement valable, d’une part parce que le riche consomme plus et plus cher que le pauvre et donc paye, bon gré, mal gré, plus de TVA que le pauvre, même si pour lui cela constitue un sacrifice moindre. Ensuite l’existence de TVA à taux réduit sur des produits de première nécessité permet de corriger quelque peu cette injustice. Et cet impôt a au moins le mérite d’être universel, identique pour tout le monde, ce qui relativise aussi son « injustice ». Pas vraiment de « niche fiscale » connue, pas de dispositif d’exonération autre que l’exportation.
Par ailleurs, il faut souligner que la TVA présente d’immenses avantages : c’est un impôt facile et peu coûteux à prélever, où la fraude est assez facile à cerner. Surtout c’est, de loin, l’impôt dont l’incidence sur les recettes fiscales est la plus forte. C’est donc, paradoxalement l’impôt le plus indolore car, compte tenu de son assiette très large, un relèvement même marginal de son taux produit immédiatement beaucoup de recettes supplémentaires.
La hausse de la TVA va-t-elle entraîner un perte de pouvoir d’achat ?
Oui, probablement, mais seulement dans la mesure où elle se traduira par une hausse des prix pour le consommateur final avec une stagnation de ses revenus disponibles.
Perte de pouvoir d’achat donc, peut-être, mais, bien malin qui pourra nous dire à l’avance de combien. Tous les produits importés augmenteront dans un premier temps, jusqu’à ce que les entreprises étrangères ressentent une diminution de leurs ventes et baissent éventuellement leurs prix de vente hors taxes.
Les revenus indexés suivront l’inflation (mais il est vrai qu’à part le SMIC et quelques prestations sociales, il n’y en a plus guère). Perdent évidemment, et à coup sûr, du pouvoir d’achat les rentiers, les fonctionnaires, les retraités…
Pour les salariés du secteur privé, les mêmes économistes de salon vous diront que les entreprises ne répercuteront rien sous forme d’augmentations de salaires, ni baisses de prix hors taxes ; ils peuvent toujours le dire, ils n’en savent rien. Dans ce dispositif, la baisse des charges dans les entreprises serait généralisée et toucherait tous le secteurs, tous les salaires. Il s’agirait donc là d’une situation inédite face à laquelle, surtout s’il y a une inflation, personne ne sait comment patronat et salariés réagiraient. Il y aurait probablement de tout et, bien malin qui pourrait prédire ce qui se passerait globalement…
Et quand bien même il y aurait une perte de pouvoir d’achat ?
Rappelons que la seule sécurité sociale va accuser un déficit, pour 2011, de près de 19 milliards d’euros et que la question posée est : comment fait-on ? surtout si on veut conserver notre modèle de protection sociale, ce qui me semble-t-il est tout de même un point sur lequel la gauche doit être intraitable. La population vieillit, les progrès médicaux vont presque toujours dans le sens d’une augmentation des coûts, alors on repose la question : comment fait-on ?
La gestion de la sécurité sociale, contrairement à ce que prétendent souvent les libéraux est de plus en plus pointue, de plus en plus performante et les spécialistes pensent que les économies de structures encore possibles sont peu nombreuses. Du côté des cotisations sociales, peu de « grain à moudre »; en finir avec leur dégressivité en fonction des salaires est à peu près tout ce qui est envisageable… Bref, la protection sociale, si on veut conserver notre modèle, a besoin de ressources supplémentaires. C’est inéluctable. Et les idiots utiles du sarkozysme sont plutôt ceux qui, à refuser des prélèvements supplémentaires, vont conduire à une diminution des dépenses, donc de la couverture sociale, avec la sélection par l’argent qui en résultera.
Quant à « taxer les entreprises », sans même entrer dans la polémique sur la compétitivité, comment les mêmes qui prétendent qu’elles ne baisseront pas leurs prix en cas de diminution des charges, peuvent-ils soutenir qu’elles n’augmenteraient pas leurs prix en cas de hausses de celles-ci ?
Il ne me paraît pas illogique que, la protection sociale, bénéficiant à tout le monde, soit payée par tout le monde. Une hausse fiscalisation des recettes sociales doit être mise à l’étude afin d’en trouver un financement pérenne. C’est, à mon humble avis, indispensable.
Une TVA sociale pourtant inacceptable dans ce contexte.
Le problème c’est que toute hausse des prélèvements obligatoires ne peut pas s’analyser isolément mais doit être incluse dans son ensemble…
Or depuis le début de la présidence sarkozyste, mais cela a commencé sous les gouvernements de droite précédents, l’injustice du système fiscal, les cadeaux aux riches, l’aggravation des inégalités patrimoniales rendent absolument inacceptables, dans leur principe, toutes les mesures qui auraient pour conséquence de peser encore plus sur les pauvres et les classes moyennes en épargnant les plus aisés, ce que s’apprête à faire le pouvoir sarkozyste en imposant la TVA sociale seule, sans aucune modification de la fiscalité et des autres prélèvements obligatoires.
Mais attention, cela ne remet pas en cause l’intérêt du principe même de TVA sociale ! et la gauche a intérêt à faire attention et à ne pas brouiller le message : c’est dans ce contexte-ci, dans cette société modelée par le sarkozysme que la TVA sociale est inacceptable. Il se pourrait bien que la gauche en ait un besoin indispensable une fois arrivée au pouvoir et la réforme fiscale faite.
En effet, les propositions suivantes sont incompatibles entre elles :
- garder le même niveau de protection sociale
- ne pas augmenter les prélèvements destinés à la financer, ni la dette.
À ne pas l’expliquer clairement, les électeurs de gauche risquent de ne plus rien comprendre ensuite….
Les libéraux soutiendront sans doute que l’économie de la France n’est ni celle de l’Allemagne, ni celle du Danemark (qui ont été plutôt satisfaits de l’introduction d’une TVA sociale) et que le peu de croissance en France ne reposant que sur la consommation, il serait catastrophique de mettre en place une mesure qui pourrait la restreindre. Non seulement l’explication de la croissance par la seule consommation est très contestable ( comme si les investissements ou les exportations s’étaient tout à coup totalement arrêtés depuis dix ans…), mais c’est aussi de la prévision au doigt mouillé. Elle se heurte au bon sens et surtout aux autres termes de l’alternative: aggraver la dette ou privatiser la protection sociale.
Le seul moyen de sauvegarder durablement notre système de protection sociale, au même niveau, est de le fiscaliser, d’élargir son assiette. Or il n’y a que deux voies pour cela, la fiscalité directe (donc l’option CSG) ou indirecte (l’option TVA). Les deux me semblent avoir des inconvénients assez proches, mais la TVA a, selon moi, des avantages que la CSG n’a pas.
C’est en tous cas mon opinion, peut-être pas encore définitive et certes pas tout à fait correcte à gauche; mais puisqu’on est là pour débattre, je propose de la soumettre à la discussion sur Disons.
Lectures :6944
A verser au débat.
D’une manière générale, on demandera à ceux qui critiquent la TVA sociale ce qu’ils proposent comme mesure alternative pour financer la protection sociale. On demandera également comment il est possible d’augmenter des prélèvements obligatoires sans diminuer le pouvoir d’achat. Toute critique qui oublierait ces détails ne serait tout simplement pas crédible quels que soient les épithètes utilisés.
Sujet important qui mérite de nombreuses réflexions et ne peut se contenter d’invectives idéologiques.
Disons que dans une optique de court terme et de fuite en avant je serai assez d’accord avec Leon, y’a pas 36 solutions.
Mais dans une optique plus globale, plus complexe évidemment à appréhender avec des mesures plus difficiles à mettre en œuvre et surtout plus profondes je crois que cette cautère sur une jambe de bois ne résoudra rien à long terme tant que notre mode de fonctionnement sociétal complet ne changera pas. Trop long à expliquer mais à mon sens clairement il faut redéfinir les priorités nationales, revoir complètement le chiffre d’affaire du secteur de la santé en France, on doit avoir quelque chose comme 25 à 30% de notre richesse nationale qui passe dans cette santé il convient à mon avis de réformer en profondeur et changer les mentalités. Mais cela ne saurait se faire qu’avec une remise à plat de bien d’autres choses à côté (fiscalité, solidarité, morale….).
Je pense que nous finançons sans fin un mode de vie qui ne fera qu’aggraver les choses. Et injecter plus de pognon ne nous sauvera pas à terme.
La TVA est pour moi un formidable outil qu’on aurait pu mettre au service de la relocalisation et de l’écologie pour profiter à notre tissu économique. Il faudra bien y passer parce que l’argent ne tombe pas du ciel mais provient bien de ce qu’on est capable de produire… A moins de vouloir un territoire composé de 10% de rentiers financiers et du reste de rentiers sociaux…
Je crois deviner le sens de ton commentaire : on pourrait, par exemple, être en meilleure santé sans dépenser autant à condition de s’attaquer à un certain nombre de causes endogènes de morbidité : pollution, stress, absence de politique de prévention etc ?
A mon avis, l’un n’empêche pas l’autre. Mais la protection sociale, ce n’est pas que la santé, il y aussi les retraites, la politique familiale, peut-être le financement de la dépendance, l’assurance-chômage, le rmi etc… la clé de voûte semble être effectivement l’emploi, la production de richesses sans laquelle rien ne peut être financé du tout. C’est là qu’intervient une réflexion de type écologique très difficile à mener.
yep ben si meme les allemands annulent leur commande nous voila beaux! du coup j’ai du temps
juste comme ça hein commencez pas a taper la tete de l’ane ! n’y aurait il pas une forme de justice
avec cette tva je m’explique une bonne part des retraités sont des consommateurs ayant un niveau de vie egal ou superieur aux travailleurs cette tva en touchant tout le monde ne serait elle pas plus équitable?
1/je sais que le leader minimo le fait dans un bur electoral
2/j’ai intégré que les plus pauvres la paieront aussi
reste l’efficacité et l’équité ? non
asinus, je crois que le niveau de vie des retraités est bien inférieur à celui des actifs, d’autant que les femmes retraitées sont plus nombreuses que les hommes, étant souvent seules, et on sait qu’elles ont une toute petite retraite (850 € en moyenne, de mémoire…).
En effet Colre , j’ai déjà rendu public plusieurs fois sur Disons le niveau de ma retraite…elle ne peut faire rêver personne.
@Colre , je suis sur qu’il y a de » petites retraites » mais j’entend des économistes dire régulierement que globalement les retraités ont un pouvoir d’achat superieur aux « actifs »
quand je dis j entend des » economistes je ne parle pas de Snoopy qui juste lui
sait economiser ou c’est economisé
Pas beaucoup de temps, mais :
Le seul avantage supposé de cette TVA sociale est d’essayer d’endiguer (un peu) la baisse productive de nos pays à « hauts niveaux de revenus » et donc à faible compétitivité manufacturière et industrielle.
ET de faire payer les importations.
Les solutions du type « impôts directs » plus et mieux progressif vs TVA sociale ne règleront rien sur ce plan si elles ne comportent pas un volet (le même que pour la TVA) « baisse des charges ».
Nos différentes protections sociales, par les coûts qu’elles entrainent, sont autant un atout sociétal qu’un frein commercial et compétitif, et à terme ces protections sociales ne pourront plus être assurées si nous perdons encore et toujours de la compétitivité.
.
La question est : Avons nous vraiment le choix ?
Le faire maintenant ? ou tergiverser encore 2 ou 3 ans pour finir par le faire, contraints et forcés, mais peut-être (sûrement) trop tard ?
A mon avis la TVA sociale n’empèchera pas une augmentation de la CSG…. et des autres types d’impôts directs. Il faudra TOUT.
On rejoint d’ailleurs la réflexion sur la taxe Tobin : Attendre que tout le monde se mette d’accord c’est repousser aux calendes grecques, le faire tout seul est certainement une très mauvaise solution à court terme.
Le seul petit PB : Y a Urgence !
Il y a presque un an, j’ai déjà passé des heures à compiler à droite et à gauche ce qui se disait (ou ne se disait pas… ou faussement) sur la TVA sociale pour mon nartik. Je n’aurai pas le temps de recommencer… 😉 (je relirai ton article à tête reposée quand j’aurai un peu de temps) J’ai repris mes notes, et je tends à confirmer, 1 an plus tard : c’est toujours un concept cache-misère, travesti par l’oxymore d’une taxe que l’on habille d’une pseudo-fonction « sociale » à la manière sarkozyste… Ensuite, j’y perçois un glissement significatif en 1 an : il n’est plus question d’une taxation à l’importation comme seul objectif, mais d’un allégement généralisé des charges patronales (en fait : comme un but en soi). Cette auberge espagnole qu’est devenue la TVA « sociale » occupe en effet les médias, tant il est normal de chercher à comprendre à quelle sauce on va être mangé… Comment s’en plaindre même si on est parfaitement conscient de l’instrumentalisation du sujet / buzz ? Le problème est que l’entourloupe est si énorme, l’écran de fumée si opaque, la connivence avec les gros bonnets de la finance et de l’entreprise (= du MEDEF) si évidente et si habituelle, qu’il est absolument IMPOSSIBLE de faire le moindre crédit (« cercle vertueux »… tu parles !) à ceux n’ont fait, toujours et encore depuis 5 ans et plus, que défendre les privilèges et les privilégiés, et appauvrir les autres, tout en les écrasant de leur mépris (et ils sont nombreux, les « autres », de la classe moyenne aux plus précaires). Léon, je suis tous tes raisonnements : ils sont intéressants, et ils sont normaux et crédibles dans une situation normale avec des gouvernants crédibles. Mais ce n’est absolument pas le cas. Il n’y a qu’une solution : tout mettre à plat, pas de mesurette isolée et inefficace, analyser toutes les conséquences d’un choix plutôt que d’un autre, chiffrer les mouvements, qui perd et qui gagne, en contrepartie de quoi, pour qui… Arrêter les diversions, les effets d’aubaine… etc. Je rajouterai : une mesure sur laquelle on a tout dit et son contraire, qui a été portée au nues puis vouée à l’enfer, et vice-versa par les mêmes (de droite !), ne saurait en aucune façon être traitée à la va-vite par une équipe décrédibilisée, qui a toujours menti et fait des promesses non tenues, qui a dit tout puis son… Lire la suite »
Ca je suis bien d’accord, Colre. .
Pour réponde à Buster également : d’accord aussi. L’Allemagne, par exemple n’a appliqué sa TVA sociale qu’à partir du moment où le déficit du budget général avait été fortement réduit, ce qui est passé par une augmentation de la progressivité des impôts directs.
Quelques indications chiffrées que j’ai oublié de mettre:
Un point de TVA supplémentaire rapporte environ 10 millards d’euros ( à savoir, un point de csg aussi à peu près). Le déficit de la sécu pour 2011, c’est presque 30 milliards. Donc en augmentant la TVA de trois points on a seulement annulé le déficit de la sécu mais on n’a pas commencé encore à réduire les charges salariales.
Tout ça c’est bien beau, mais encore faudrait il relancer notre économie et produire au niveau national de la valeur rajoutée, surtaxer les produits d’importation que nous serions en mesure de fabriquer ou produire nous même!
seulement depuis plus de 20 ans on a laissé les délocalisations se faire sans bouger et c’est seulement maintenant qu’on se réveille !
pourquoi les gouvernements qui se sont succédés , de droite comme de gauche n’ont ils pas comme en Allemagne réunis tous les partis et les partenaires sociaux afin de trouver le meilleur compromis pour faire redémarrer la machine dans le bon sens ? chez nous il y a toujours ces clivages et cet esprit de chapelle qui fait que lorsqu’une initiative qui pourrait profiter à tout le monde est stoppée par l’opposition par principe, juste pour faire chier l’adversaire !
comment expliquez vous qu’un ouvrier Allemand touche 1000 € en moyenne de plus par mois qu’un Français pour la même qualification ?
je ne parle même pas de l’ouvrier Américain depuis le redémarrage de l’industrie automobile aux USA qui perçoit lui un salaire de 7000 Dollars !!
alors cherchez l’erreur ?
je sais bien que les systèmes de protection sociale et d’assurances diverses sont différents d’un pays à l’autre, mais tout de même , comment expliquer que l’on végète encore alors que certains de nos voisins travaillent et exportent !
chez nous j’ai l’impression que l’on veut dégoûter les gens de travailler,que l’on freine l’initiative et que l’on veuille pénaliser ceux qui veulent travailler …
alors libérons déjà le travail, assouplissons le code du travail,nous avons les moyens de nous redresser mais encore faut il que tout le monde le veuille bien !
alors libérons déjà le travail, assouplissons le code du travail
heu z’etes sur la ???le discour économique sur les charges salariales dans les pme je peux l’entendre,mon cher maxim pour le code du travail sauf à etre en position de force nous » moi et les autres » on voit les patrons s’assoir dessus hein !
C’est ça Asinus organisons ensemble pour Laurence Parisot et les autres pleureuses du patronat une quête pour la mère Betencourt…
Ces pauvres gens qui en sont réduits à s’acheter des îles sont bien à plaindre.
On ne dira jamais assez de mal des charges salariales.
yep furtif je parlais pour les pme qu’elles en paient me semble la norme mais j’ai crus comprendre
que les grandes ou tres grandes entreprises savaient s’organiser pour y echapper
L’article, même avec ses a-priori ( les impôts justes ce sont ceux que paie le voisin 😆 ) pose clairement le problème que devra affronter Flanby
Colre a raison en soulignant que nous sommes pour le moment dans la gesticulation pré-électorale et que Super-Kéké aurait été bien inspiré de se poser cette question et quelques autres au début de son mandat. Idem pour la taxe Tobin …
Nous n’échapperons pas à la hausse de la TVA ( sociale ou pas ) ni à d’autres prélévements ni à la baisse et de la protection sociale et du pouvoir d’achat
La TVA sociale, même inflationniste, est une bonne piste sous réserve que les entreprises jouent le jeu sur le marché national, ce qui n’est pas acquis. La baisse des charges, donc du côut du travail, est par contre une nécéssité pour l’export, non pas pour concurrencer l’Inde et la Chine mais pour le commerce intra-européen qui représente plus de 60 % de nos exportations.
Une parenthése pour Colre. Les revenus des retraités sont bien en France légèrement supérieurs à ceux des salariés. L’écart entre les retraites masculines et féminines s’explique aussi par la part trés importante des pensions de reversion chez les femmes s’agissant de générations où le travail féminin était moins développé qu’aujourd’hui ..
Source Insee sur les revenus des ménages de retraités et d’actifs
Attention ménage est à prendre au sens fiscal du terme, un célibataire pouvant constituer un ménage …
Revenu médian des ménages actifs 18350 euros
Revenu médian des ménages retraités 19870 euros
Mon cher Snoopy, je sais bien que tu voudrais avoir raison, mais ton art des chiffres et des statistiques laissent toujours autant à désirer… 😉
Les chiffres que tu nous présentes sont juste l’inverse… 😆 désolée…
Revenu médian des ménages actifs 19 870 euros
18350 eurosRevenu médian des ménages retraités 18 350 euros
19870 eurosExact, au temps pour moi ….
Mais ça ne me scandalise pas vraiment qu’un inactif gagne un peu moins qu’un actif …
Non, bien sûr, Snoopy, cela n’a rien de scandaleux en soi, 😉 mais il faut aussi savoir (je ne sais pas si c’est chiffré qque part) que les retraités participent à la solidarité à l’égard de leurs enfants et petits enfants (heureusement !).
Quand on voit le faible écart entre actifs et inactifs, alors qu’il devrait être nettement plus bas pour les retraités, ça montre à quel point les niveaux de vie ont baissé chez les actifs…
Qu’est-ce que ça va être quand ils seront retraités dans 20 ans ! aïe aïe aïe… pas bézef…
snoopy parle de flamby comme si il était élu mais il a perdu 10 points depuis le début de sa candidature et n’est plus qu’à 54% 😆 le PS serait bien capable de se louper encore une fois!
Il s’en fiche les plus riches de cette tva dite « sociale » (la dernière blague du medef et de l’équipe Sarko), combien parmi eux ne payent pas de tva puisqu’ils ont des facilités pour acheter en dehors de France. Et puis ils ont de l’avance avec les chèques-cadeaux entre autres… de 2 milliards d’euros que constitue l’allégement de l’ISF qui ne concerne que 2 % des contribuables.
Par contre les smicards, les salariés à temps partiel, les retraitées, les rémistes et les chômeurs vont la sentir passer. Déjà que les restos du coeur et autres associations d’aide aux miséreux sont débordées, avec l’augmentation des prix ça va se bousculer aux portillons.
euh à moins d’acheter dans le Delaware et passer en douce le matériel je vois pas comment acheter un produit sans payer de TVA…
Vous rigolez Snoopy, comment pourrais-je échapper à la TVA ? En tant que retraité je ferai partie de ceux qui en souffriront le plus.
Moi je vous lis avec beaucoup d’attention 😆 😆
Non Léon, ni vous ni moi n’échapperons ni à la hausse de la TVA (sociale ou pas ), ni à celle de la CSG, ni au reste ….
Que ce soit Flanby, Sarko ou un autre
Un vrai plaisir, ce coup de gueule… Pour le fond, je ne suis pas loin de penser exactement la même chose…
Le début correspond parfaitement à ce que j’évoquais il y a qques jours : chaque effet d’annonce a pour but de faire le buzz médiatique et d’empêcher qu’on s’intéresse de trop près aux affaires…
S’ensuit une autre interrogation sur la raison de ressortir cette patate chaude qu’est la TVA sociale.
– La panique. Constatant l’imminence et l’inéluctabilité de la branlée, il tente toutes les manœuvres les plus désespérées et les plus irrationnelles. On voit souvent ça dans les matches de foot, quand à quelques minutes de la fin, l’équipe en position d’être éliminée (…) fait carrément monter son gardien de but dans la surface de réparation adverse sur un corner. C’est n’importe quoi, mais ça peut provoquer un miracle.
– L’exécution froide d’un contrat. Sarkozy n’est manifestement que l’instrument du patronat et des grandes fortunes, et il n’a été mis en place que pour servir leurs intérêts. Il profite donc de ses derniers instants pour honorer des promesses faites au Fouquet’s. »
C’est sûr qu’après, il sera trop tard…
ah oui il est bien ce papier tva social ou suicide électoral
Il existe pourtant une solution évidente pour taxer les produits qui ne respectent pas les plus élémentaires principes sociaux et environnementaux, en épargnant les autres : ça s’appelle le protectionnisme. Seulement, c’est désormais un gros mot, et en plus c’est impossible puisque la quasi-totalité de la classe politique a voté des traités européens qui l’interdisent et ont organisé leur propre impuissance
autre extrait du papier
Et puis Nadine Morano est dans son rôle, dans la droite ligne de ce qu’elle fait depuis des années pour son mètre à penser. Mettant en avant ses origines modestes et “populaires”, elle est chargée de promouvoir auprès des pauvres la politique que son patron met en place au profit exclusif de ses amis les riches. Un peu comme un crocodile corrompu qui reviendrait en voiture avec chauffeur au bord de son marigot natal et hélerait ses compatriotes avec des accents de poissonnière mal fagotée pour les convaincre de la bonté du maroquinier… Après tout elle a déjà vendu le bouclier fiscal, la visite de Kadhafi à Paris, ou Jean Sarkozy à l’Epad, alors…
C’est marrant enfin si on peut dire. A mots croisés les riches ont envoyés Besson et Parisot défendre leurs intérêts. Avec en face Hamon et Thibault 🙄 on peut dormir tranquilé
Bonsoir Causette, Calvi, moi je ne peux plus.
J’ai regardé « Duch, le maître des forges de l’enfer » de Rithy Panh… Hallucinant…
Brrrr… je vais me coucher. 😯