Un jouet? Pas du tout!! C’est une vraie bête! Ce n’est que pendant leur enfance que ces chiens ont cet air. Les adultes, musclés, robustes et très sérieux, ne sont pas si mignons:
La race s’appelle “le chien de garde de Moscou” – en russe “Moskovskaïa Storozhevaïa”. Elle a été créée das les années 50 par les cynologues soviétiques dans un centre d’élevage près de Moscou. En effet c’est le résultat du croisement entre le Saint-Bernard et le Berger du Caucase.
On les a faits pour garder des bases militaires et d’autres sites secrets. Aujourd’hui on peut aussi voir ces gros chiens aux centres de dédouanement et tout simplement dans les rues de la ville se promenant avec leurs maîtres .
Les chiens de garde de Moscou sont mobiles comme les Bergers du Caucase et en même temps massifs comme les Saint-Bernards. Sont-ils bonasses? Absolument oui s’il s’agit de “leur” famille (la famille de leur maître) et absolument non par rapport à tous les autres êtres. Ils n’aiment pas les inconnus et l’expriment sans équivoque.
Je connais très bien leur caractère car mes parents en ont un. C’est un vrai dinosaure domestique qui aime croquer des soushkys et saute de joie quand il voit « les siens » (pour « les siens » c’est toujours une catastrophe car c’est au moins 50 kilogrammes d’adoration.
Je vais vous dire pourquoi ce texte de Lena a particulièrement attiré mon attention. La première fois que j’ai été à Moscou c’était tout juste à la fin de la Perestroïka 1991-92 et les Russes étaient confrontés à une question totalement nouvelle pour eux, la délinquance et la criminalité à une échelle inimaginable. Ils cherchaient tous des solutions pour se protéger et notamment des cambriolages. C’est là que s’est développé un marché gigantesque du chien de garde et d’attaque. Notamment à toutes les sorties de métro, on voyait des particuliers vendre des chiots et certains se spécialisaient dans des croisements destinés à produire le chien idéal. Il y avait là toute une économie de gens pauvres qui essayaient de se débrouiller ainsi. On tentait notamment des croisements avec des races de chiens sibériens inconnues ici et particulièrement agressifs. L’article de Lena nous montre donc un essai abouti et qui a fait une race spécifique.
J’ai eu des chiens
Cette histoire éveille une nostalgie douloureuse.
Peut-être y mets-je ce qui n’y est pas.
Merci Léna
DDDDD
Je vous comprends. C’est triste qu’ils vivent si peu à côté de nous.
Léon, merci de l’attention à mon article. Vous avez raison en ce qui concerne l’échelle de la criminalité que nous avons eu pendant de la Perestroïka. Mais les gens vendaient des chiots (des oiseaux, des chats, des rats etc) sans aucune liaison avec l’époque. Ils gagnaient sa vie. Il y avait à Moscou un marché nommé « Marché d’oiseaux » où on vendait des animaux et d’oiseaux et tout ce qui est nécessaire pour eux. Par exemple, on pouvait y trouver des cages faites à la main. Ce commerce presque illégal existait pendant l’époque soviétique. Le marché existe encore, presque légal, mais pour le moment il se trouve hors de la ville.
Quant à cette race de chien, elle est apparue dans les années 50 et pas pour garder les maisons.