En ces temps de restrictions annoncées, il est agaçant de voir l’argent du contribuable gaspillé en dépenses inutiles.
En la matière, il semble bien que nos politiques, décidemment en panne d’idées, cèdent aux facilités du tout internet.
Qui se souvient que, l’année dernière, Richard Descoings planchait pour le compte du gouvernement sur l’épineuse question de l’orientation des élèves ?
Un terrain sérieusement miné, à en croire le long chapelet d’experts et de délégués interministériels portés disparus dans ce qui s’apparente au triangle des bermudes.
Le ministre de tutelle de l’époque ne se félicitait-il pas, au terme d’un long marathon de consultation impliquant la jeunesse, de promouvoir et de mettre en œuvre une politique d’orientation qui ménage le temps de la maturation et surtout le droit à l’erreur ?
En fait de droit à l’erreur, peut-être pensait-il à l’action future de son équipe ?
Après l’expérience brève mais onéreuse du coach anti-galère de l’AFPA (on a connu pire), voici le petit nouveau mon-waka.fr, un site destiné aux 15-26 ans, une criante illustration du droit à l’erreur de communication. Mais ici, l’indigence de l’information côtoie le ridicule d’un parler djeun qui fait office de credo.
Voilà par exemple ce qu’on peut lire sous l’article intitulé « Fais gaffe sur ton scoot » : «T’as envie d’être autonome pour aller au bahut, au taf ou te balader ? C’est peut-être un deux-roues qu’il te faut. Mais n’oublie pas que ton scoot’, ta mob’ ou ta moto n’a pas de carrosserie et que t’es fragile sur la route».
Ce qui fait dire à Moncu (sic), un Gabin de 21 ans « Avant, je me demandais si on prenait vraiment les jeunes pour des cons. Maintenant, je sais ».
Créé à l’initiative du Ministre de la Jeunesse et des Solidarités Actives, ce nouveau site a pour « modeste » ambition d’informer la jeunesse et de l’aider à « piloter sa vie ». Un genre de « aide toi et Skyrock t’aidera », bien loin des promesses affichées de début de mandat.
Le choix d’en confier la responsabilité à la station Skyrock, moyennant la coquette somme de 2 millions d’euros, plutôt qu’aux professionnels de l’orientation-jeunesse, est révélateur de la panne de boussole chez nos gouvernants. Ce choix montre surtout que les responsables de la communication gouvernementale ont une profonde méconnaissance des usages de l’internet chez les jeunes. En tout cas, cet affichage de « djeunisme » forcé ne trompe personne et encore moins son coeur de cible qui y voit même une connotation d’irrespect.
Alors que la RGPP est à l’œuvre, liquidant peu à peu les équipes en charge de l’information jeunesse, l’Etat annonce qu’il souhaite concentrer ses efforts financiers sur les sites internet qu’il expérimente pour notre jeunesse.
Or, à trop vouloir substituer aux emplois d’aujourd’hui les mirages du web, il risque de compromettre durablement sa relation avec une jeunesse passablement désabusée, tout autant qu’avec les acteurs de terrain les plus ingénieux.
Encore une fois, la montagne aura accouché d’une souris, où plutôt, à l’image du waka, d’une putain en perfecto…
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Bonjour Yohan
Un exemple sur machin waka
Les métiers de la justice sont de plus en plus accessibles
À un jeune en difficulté ( donc en difficultés scolaires)on vient raconter cette histoire!!!
Au même on propose de se lancer dans des études à l’étranger
Un autre exemple
Avec Erasmus tu peux étudier dans l’un des 31 pays européens qui participent au programme d’échange (les 27 États-membres de l’UE, l’Islande, le Lichtenstein,…
C’est ça mon gars continue à être incapable d’aligner trois mots, à mettre le souk en cours de langue mais pars travailler à l’étranger
Rhhhhaaaaaaaaaaaahrg!
Mais surtout continue à faire le Kéké sur ton scooter….pendant ce temps là tes camarades auront la paix en classe pour apprendre et travailler.
eh oui Furtif, c’est tout le problème de confier des missions d’information à des gens non qualifiés. Malheureusement, c’est une tendance lourde du moment. La fascination de l’internet avec ses images qui clignotent partout. Pour eux; les jeunes sont des gogos qui marchent à ce genre de com. IL y en a comme dirait Maître Folace mais bien moins qu’ils ne le croient.
Mais c’est très bien, dans une société qui a de moins en moins besoin de gens capables d’analyser et de comprendre on nous fabrique une génération d »epsilon moins » (le meilleur des mondes).
Puisqu’on leur dit que leur absence de langage ou de réussite c’est très bien puisque c’est repris sur des sites leur étant destinés, on les rend contents (ne dit-on pas imbécile heureux)
Un jour ils découvriront que les « métiers les plus accessibles » sont ceux des « services à la personne« , dans le temps on aurait dit « domestique » ou « valet« . Mais comment pourront-ils se plaindre puisqu’ils n’auront même pas le vocabulaire pour le faire ?
L’expression que j’entends le plus c’est « c’est abuser ». Avec ça on ne va pas loin.
C’est vrai que s’adresser aux djeuns’ avec un langage de djeun’s est une manière je trouve, méprisante et probablement contre-productive. Moi qui en 20 ans d’enseignement n’ai jamais tutoyé mes élèves, même les plus jeunes !… Démagogie pure et apparemment inefficace….
Bien d’accord: tous les jeunes savent sûrement très bien que leur langage de tous les jours n’est employé que par eux, comme celui que nous parlions à leur âge.
Qu’une autorité éducative s’adresse à eux en l’employant est en effet les mépriser en montrant avec ostentation qu’elle s’abaisse jusqu’à eux. Une façon de leur dire qu’ils sont trop stupides pour comprendre autre chose.
On n’élève jamais quelqu’un en s’abaissant jusqu’à lui.
Deux millions d’euros ?
Bon sang, pourtant ça en fait, des cigares, des nuitées d’hôtel cinq étoiles, des apparts de fonction.
Quelle gabegie, en effet.
Et quand le gabe (loup) git, c’est que le cadavre est mort.
D’un ou de plusieurs accidents d’avion ou de yacht peut-être….
J’ai toujours trouvé la locution « appartement de fonction » très étrange, n’est ce pas la fonction d’un appartement d’être fondtionnel ? Pourquoi n’appelons nous pas un Cha un Cha en disant un appartement au frais de la Chabanou ou de la princesse qui est d’ailleurs aussi une mauvaise interprétation, les princesses étant restées coincées dans les limbes des mille et unes nuits, au frais du con tribuable serait donc plus juste et judicieux, mais le langage a des mystères que les mystères égarent de Lyon.
C’est qu’on en fait, des choses, avec un cigare !
Ah ! Cette jurisprudence Clinton…
De là à penser que quelques ministres se prennent pour Pharaon quand ils promettent au peuple de faire Tintin sur les retraites.
Je ne sais pas si la position est ad hoc…
L’enfoiré
Il y avait aussi l’émission « combien ça coûte » jugée ringarde à cause d’un présentateur populaire, mais qui consacrait un chapitre aux dépenses inutiles… du genre » très joli ouvrage d’art sur lequel personne ne passe »