La chute
Les lecteurs assidus de notre premier opus auront sans doute eu la même réaction: est-ce bien le même homme qui a prononcé ces discours de volonté politique et qui préside le pays aujourd’hui?
De fait la contradiction entre les paroles prononcés et les actes est tellement flagrante qu’elle pourrait suffire à elle seule à comprendre le désamour vis à vis du chef de l’état. Mais ce serait trop facile, car après tout, ce ne sera pas la première fois (ni la dernière hélas) que les promesses et postures électorales se retrouvent rapidement désavouées.
Première alerte fin 2007
Comme tout élu, à la fin de la période de grâce, la chute des opinions favorables est inéluctable. C’est arrivé à la fin de l’année 2007 début 2008 (la côte de popularité passera en dessous des 50% jusqu’à atteindre 35%). Trois causes peuvent être énoncées:
-1 la vie privée du président. Vie qui empiète de plus en plus dans le domaine public, avec un divorce en tant qu’homme accablé de malheurs, mais qui va se remarier en peu de temps avec une ex mannequin. Ce divorce permet de revenir sur le mensonge du couple Nicolas-Cécilia (tout comme le couple Hollande-Royal), sur les aspects cyniques de l’ex première dame de de France « fière de ne pas avoir de sang français »(1), ne votant pas et possédant une carte bleue de l’Elysée. Bref, la belle photo de famille recomposée de l’investiture, à la Kennedy, vole en mille éclats. Sarkozy en profite pour s’ouvrir à la culture bobo de gauche, une peoplisation avancée qui va déplaire.
-2 le style présidentiel. En plein bling bling, Sarkozy apparaît de plus en plus comme vulgaire et parvenu, son paraître, ses nombreuses fautes de langage parlé contrastent étonnamment avec l’homme des discours mobilisateurs. C’est l’époque du « casse-toi pauv’con » et de la hausse de son salaire de 140%
-3 le reniement des promesses. On commence déjà par inviter fastueusement Kadhafi à l’Elysée.Une affaire qui n’en finira pas de défrayer la chronique et qui trouvera des implications des années plus tard, dans la si prompte reconnaissance du CNT Lybien en 2011.
S’il y en a à qui ça ne plaît pas que je ramène des contrats pour les usines françaises, c’est sans doute que ceux-là ne veulent pas d’usines en France
L’année charnière: 2009
La forte baisse de 2007 a pu être jugulée mi-2008 par une reprise en main de la politique extérieure, et notamment, une forte médiatisation de la présidence de l’Union Européenne et du conflit en Biélorussie. Même si l’UMP « remporte » les élections européennes, les observateurs s’aperçoivent rapidement que la situation de la majorité reste fragile et relativement préoccupante, sans véritable réserve de voix. La gauche est en plein désert, mais l’abstention lui suffit pour faire facilement jeu égal avec la majorité. Néanmoins, la côte de confiance était sur une pente remontante quand arrivèrent les éléments-clés de l’année 2009. Une année qui sera la charnière du quinquennat. Jugez plutôt:
Coup de poignard dans le dos des gaullistes
Le réintégration de la France dans le commandement militaire de l’OTAN (2) provoque les premières scissions dans les familles de droite. Villepin et Juppé sont contre. Le premier va même parler de « faute ». Le retour de la France dans l’OTAN, l’engagement militaire français croissant en Afghanistan et l’alignement quasi-complet de la diplomatie française sur celle de Washington sont des décisions qui ont été prises sans avoir été mentionnées dans la campagne présidentielle (c’est même le contraire que Nicolas Sarkozy avait annoncé en ce qui concerne l’Afghanistan) et sans aucune consultation démocratique. Elles ont donc choqué une grande partie de l’opinion et en particulier une proportion significative de l’électorat UMP traditionnel, attaché à l’héritage gaulliste en matière d’indépendance nationale.
Incompétences gouvernementales
Elle va se montrer dans toute sa splendeur par une grande inefficacité opérationnelle.L’épisode de la gripette H1N1 et ses 93 millions de doses de vaccins généreusement achetées parRoselyne Bachelot font figure de réaction disproportionnée et affaiblit la crédibilité gouvernementale sur la vision des événements et son anticipation des problèmes (3). L’affaire Mitterrand-Polanski va s’intégrer parfaitement dans cette cacophonie gouvernementale. C’est sans doute plus dans la prise de position « au nom de la France » dans la défense d’un Polanski, people nanti dont l’activité pédophile antérieure est connue (4) que Frédéric Mitterrand va gêner la communication du pouvoir et choquer, plus que dans les passages ambigus de son livre ou dans sa participation (à la préface) du film (franchement inquiétant mais c’est mon avis personnel) « mon Copain Rachid ».
Le népotisme et les conflits d’intérêts
Dans la même période (quel automne chargé!), les conflits d’intérêts deviennent de plus en plus prégnants et visibles. En décalage total avec les discours de campagne, l’affaire de Jean Sarkozyet de l’EPAD tourne au scandale national où la France devient la risée du monde entier.
Je veux que les nominations soient irréprochables.
Je suis pour le mérite, la juste récompense des efforts de chacun et la promotion sociale.
Désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être bien né, c’est de travailler dur et avoir fait la preuve par ses études, par son travail, de sa valeur.
Le décalage entre le discours et la réalité n’a jamais pu apparaître aussi flagrant: choquant aussi bien l’opposition qu’une partie de l’électorat de droite, attachée aux notions de valeur du travail.
Taxer plus! Sale temps pour les pauvres
La fin de l’année 2009 sera marqué par l’ultra médiatisation de la préoccupation du réchauffement climatique supposé anthropique avec le sommet de Copenhague. Voulant jouer les pionniers dans la politique environnementale (5), Sarkozy concocte une taxe carbone et assure que c’est un pilier nécessaire et essentiel du Grenelle, du pacte écologique et de ses engagements. Las, le texte, d’abord censuré par le conseil constitutionnel car inégalitaire « Ces exemptions auraient conduit à ce que 93 % des émissions d’origine industrielle, hors carburant, soient exonérées de contribution carbone », est botté en touche. Symptomatique d’un gouvernement qui, depuis le le bouclier fiscal, n’aura fournit des efforts que vers les classes ultra privilégiées alors même que la crise rattrape l’économie française et plonge le pays dans une montée du chômage préoccupante. Il n’est déjà plus question de travailler plus pour gagner plus.Le président du pouvoir d’achat s’est évaporé. Symptomatique: les textes de lois mal ficelés et anticonstitutionnels, inapplicables ou sans décret d’application et profondément diviseurs. La taxe carbone n’avait que vocation à renflouer les caisses de l’état de 1,5 milliards d’euros par an. On ira chercher ailleurs; mais sans doute toujours chez les mêmes.
L’actualité sociale va faire mal à toute tentative de dopage de la croissance que Nicolas Sarkozy devait « ramener avec les dents ». ARcelor Mittal à Gandrange, Continental … les plans sociaux en province se multiplient, laissant des régions entières dans le désarroi. Derrière, l’état essaye de masquer son impuissance, mais le cynisme des promesses non tenues est éclatant.
Gandrange, comme voyage de noces y’a pas mieux.
Notre objectif est de garder des usines ouvertes en France. Et je reviendrai pour vous annoncer la solution qu’on a trouvée.
S’agissant du pouvoir d’achat, qu’est ce que vous attendez de moi? que je vide des caisses qui sont déjà vides ou que je donne des ordres à des entreprises à qui je n’ai pas à donner d’ordre?
Dans ce même temps, le taux du livret A, très prisé des Français passe de 4% à 1,25% en un an.
Je souhaite protéger l’éparge populaire parce que les revenus de l’épargne populaire sont l’un des éléments du pouvoir d’achat des Français.
Si on rajoute là dessus le fameux bouclier fiscal (6) d’un autre temps, et les plans de sauvetages des banques, il est clair que Sarkozy apparaît alors comme de plus en plus proche de certains clans financiers que du travailleur populaire; pourtant au cœur de son discours électoral. Tout cela a renforcé le sentiment général d’une approche inefficace des problèmes socio-économiques, ignorant toute dimension de dialogue et se faisant systématiquement au profit des classes les plus favorisées.
Comme vous pouvez le voir, l’année 2009 a été véritablement la clé de voûte de la contestation à Sarkozy. Cela sans que la gauche n’en profite pleinement, c’est surtout la droite qui s’est divisée et les anciens électeurs Sarkozystes se sont tournés aisément vers l’abstention. Une abstention qu’on retrouvera pour les régionales et pire encore, les cantonales. Des élections intermédiaires perdues par la majorité, alors même qu’elle pouvait, avant l’automne 2009, espérer reprendre quelques régions à la gauche.
Une image impossible à redresser
Le rejet est tellement personnifié que rien ne peut être touché par le chef de l’état sans que cela constitue un problème. Continuant sur la lancée de 2009, 2010 rempile un certain nombre d’affaires qui accentuent encore les divisions.
Les catholiques en ont marre
Peu enclins à apprécier les charmes de la vie bling bling sarkozyste, son divorce et son amour de l’argent, heurtés par l’affaire Mitterrand (qui s’exonère en sortant des phrases évangéliques au 20h de TF1…), les catholiques vont s’opposer bruyamment au président sur deux thèmes majeurs: le travail du dimanche et les mesures contre les Roms (7) . Un sentiment d’une trahison de nombreuses valeurs républicaines, ce socle de valeurs communes qui fondent la France moderne depuis près de deux siècles et qui sont non seulement les héritières des Lumières mais aussi de la tradition chrétienne. Pour palier au problème, Sarkozy christianise au maximum son discours et ses attitudes sous les conseils de Patrick Buisson.(10)
Est ce qu’il est normal, le dimanche, quand Mme Obama veut avec ses enfants visiter les magasins parisiens je dois passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir? Pourquoi sommes nous le seul pays où le dimanche, à Paris c’est fermé?
Non effectivement, je ne trouve pas ça normal d’avoir à faire travailler des personnes le dimanche pour le bon plaisir d’une famille de puissants, outre le fait qu’il soit dommageable que faire les magasins soit une activité mise au même plan que découvrir le Louvre par exemple. On pourra également noter que sa phrase ne veut rien dire.
Après les gaullistes, Sarkozy arrive à se mettre à dos une autre partie de l’électorat traditionnel de la droite.
Le soixantehuitard: c’est lui
Dans le même ordre d’idée; l’image qu’il donne est de plus en plus détestable en accord avec l’héritage (supposé être liquidé) de mai 68.
S’il y a un soixante huitard à l’Elysée, c’est bien Sarkozy. Jouir sans entrave c’est ce qu’il fait. Il n’arrête pas, ça commence à énerver les français d’ailleurs.
Daniel Cohn Bendit Riposte 3 mars 2008
Il est clair qu’avant mai 68, Sarkozy n’aurait eu aucune chance d’accéder à la présidence! Effarant quand on voit le combat qu’il était supposé mener à ce sujet (cf article précédent).
Les journalistes le lâchent
Lassés du président comme le serait le public d’un magicien dont les tours sont ressassés et les trucs connus, les journalistes commencent à lâcher Sarkozy. Obligés de relater les affaires en cours, ils sont conscients du peu d’amour que leur voue le chef de l’état quand ils ne sont pas à ses ordres en essuyant le feu nourri des chiens de gardes du gouvernement, et du président lui-même:
Les journalistes ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore, les bandits, eux, ils ont une morale.(8)
à mettre en relation avec les discours:
Je suis préoccupé par les difficultés actuelles de la presse écrite alors que la qualité, la diversité et l’indépendance de celle-ci constituent des protections absolument déterminantes pour la liberté d’expression et la démocratie.
La personnification du clivage
Le clivage entre « eux et nous », « les riches et puissants » d’un côté et « le peuple » de l’autre joue désormais pleinement en défaveur de l’UMP alors qu’il avait fortement desservi le PS en 2007 (thématique d’une « gauche-caviar », parisienne et déconnectée du peuple). Les affaires Woerth-Bettancourt (9) qui vont ponctuer 2010 sont un exemple flagrant de copinage, de conflit d’intérêts, de protection des puissants, de favoritisme envers les riches et du peu de d’intérêt envers le contre pouvoir démocratique.
Je ne veux pas gouverner seul et je pense qu’une démocratie se protège des risques de dérive quand elle capable d’organiser et d’accepter ses propres contre-pouvoirs.
Conclusion
La chute du président peut se résumer en trois raisons que nous avons déclinées et dont nous avons rappelé quelques exemples:
- l’incapacité à tenir les principales promesses électorales (notamment en matière de croissance, d’emploi et de revenu)
- une méthode de gouvernement qui a heurté durablement une grande majorité de Français sans résultats probants
- un style présidentiel et une image véhiculée qui sont déplorables
Sarkozy a réussi à désunir sa propre majorité dont l’électorat n’est plus mobilisé. L’usure du pouvoir aidant, et ne pouvant compenser ce rejet personnel, du fait de sa forte implication dans les actions jugées défavorablement pas la majorité des français, Nicolas Sarkozy est en position délicate pour 2012. Comme il disait:
Je mesure parfaitement mes responsabilités, je n’ai pas le droit de vous décevoir, je n’ai pas le droit de vous mentir. Mentir délibérément pour ensuite ne pas tenir sa parole, proclamer avant les élections qu’on peut résoudre tus les problèmes et déclarer après qu’on n’y peut rien serait faire la politique du pire.
Néanmoins, si la gauche peine à convaincre et pouvant reprendre l’avantage dans l’exercice de la parole, il n’est pas pour autant assuré d’un échec pour les futures échéances. N’a-t-il pas assumé:
L’important dans la démocratie c’est d’être réélu: regardez Berlusconi, il a été réélu trois fois.
Un modèle qui donne envie!
———————-
(1) Vanessa Schneider, « La deuxième dame de France », Libération, 8 juillet 2004
(2) Enjeux de la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN
(3) On peut supposer que l’épisode de la canicule de 2005 a voulu être évité, mais cette fois-ci, l’ambiance anxiogène et la trop plein de précautions (et leur coût!) n’ont finalement servi que les mabouls en tout genre persuadés d’un complot mondial avec puces RFID intégrées et ont entaché la crédibilité gouvernementale.
(5) comme l’explique cet excellent article 😉 la lubie environnementale des politiques s’explique par trois raisons:
[…]L’environnement a ceci de génial pour l’état qu’il cumule trois avantages :
D’abord dans le buzz actuel, c’est une préoccupation de la population. Ce qui veut dire des gens docilement conduits à gober toute solution proposée.
Ensuite cela permet souvent de lever de nouvelles rentrées d’argent, parfaitement acceptées.
Enfin, le plus important pour un politique, les résultats sont de toute façon totalement impossibles à voir ; ce qui évite d’avoir un bilan désastreux.[…]
(6) Voir à ce sujet: la droite se divise à propos du bouclier fiscal
(7) le pape et les evêques taclent Sarkozy
(8) Canard Enchainé, Avril 2009
(9) Un rappel s’impose
(10) la France et « son manteau d’eglises » et ses racines chrétiennes claironnées: c’est lui.
Lectures :7270
Bonjour tout le monde. J’espère que ces deux articles vous auront intéressés.
Beaucoup d’autres éléments auraient pu être invoqués à charge pour expliquer ce désamour, mais j’ai insisté principalement sur ceux qui ont heurté les électeurs sarkozystes et leur camp.. (d’où l’impasse sur les manifs des retraites par exemple.), puisque c’est la déliquescence du socle électoral qu’il s’était approprié en 2007 qui est la cause de son impopularité actuelle.
« Oui mais malgré tout sarko rassemblera l’ensemble de la droite (hormis nationaux) »
Pas sûr du tout si il y a en face de lui quelqu’un d’à peu près crédible sur le plan économique. (DSK)
Le « ras-le-bol Sarko » en poussera un bon nombre à maintenir leur envie de l’éjecter.
Et puis je conserve toujours l’option « Sarko n’y retourne pas pour une deuxième tentative »
D’accord, pour le moment il fait tout pour préparer sa future candidature, mais si il ne décolle pas d’un brin dans les prochaines semaines, il va lui devenir de plus en plus ardu de continuer à se présenter comme le champion de son camp.
Et je ne vois pas très bien ce qui pourrait retourner l’opinion en sa faveur dans les 2 mois qui viennent.
Comme dans highlander il n’en restera qu’un seul à la fin , et ce sera… ce sera … ton poulain. 😛
oui le panier de crabes des primaires ouvertes…
Toute la question, effectivement, est de savoir s’il parviendra à recoller les morceaux.
Attention tout de même à une chose : lorsque débutera la campagne ce ne sera plus le président qui s’adresse à tous mais le candidat. Sans compter que
ses autres petits camarades de jeules autres candidats se savonnerons eux-mêmes leurs planches.Les coups les plus durs viendront de son entourage politique proche.
Pas d’inquiétude venant de l’opposition qui continue à faire revivre les conditions de son humiliation de 2002 et de sa défaite de 2007.
Quand Juppé ou Fillon vont-il frapper?
Qui va vouloir jouer au nouveau chef de la majorité ancienne?
Bayrou pourrait retrouver une seconde jeunesse.
Ça ne va pas être triste.
Excellents les articles de Lapa, Bonjour à tous
Les modérés de la majorité, consternés, n’osent rien dire. Ils ne veulent pas gêner le président dans ses efforts désespérés pour se sauver.
Sous l’article, un intervenant nous apprend qu’il y a complot… un Buisson sous-marin(e) à l’Elysée 🙄 té pa possib! (un dessin de Pancho)
@Causette
Bin à ce que j’ai vu dimanche soir , il a deux mains droites .Exaspérée comme une Hyène la dame des quartiers chics.Haineuse et bafouillante à un point tel que Mme Tibéri à coté c’était classe et distinction.
Furtif, en fait j’ai décroché, je ne supporte plus ses interventions, je n’ai pas vu dimanche. Exceptionnellement je regarderais peut-être le débat Hollande/Sarkozy. Pas sûr que je tienne jusqu’au bout.
Très intéressant effectivement de relire cet article aussi. Il ya pas mal de choses qu’on avait déjà oubliées. Et depuis un an il s’en est passé encore…
Cette fin de campagne devient presque pathétique pour lui, on a vraiment le sentiment que, désormais, il raconte absolument n’importe quoi.
Pathétique, absolument !
Mais aussi péché d’orgueil et erreur totale d’analyse (pour celui que l’on disait un si grand stratège).
Comment a-t-il pu penser que le profond rejet personnel qu’il inspirait dans son propre camp ne se retrouverait pas dans les urnes et qu’il pourrait malgré tout donner envie à suffisamment d’électeurs de droite de se le colleter pendant encore 5 ans ?
Le pouvoir isole et il a totalement perdu la compréhension du corps électoral en préjugeant de ses immenses capacités à retourner ce qu’il jugeait comme une simple situation défavorable.