La bandoura est un instrument de la famille des cithares, c’est à dire des cordes tendues sur une caisse de résonance et qui fonctionne comme une harpe, c’est-à-dire uniquement avec des cordes jouées à vide.
L’origine de cet instrument se perd dans la nuit des temps, on en trouve un ancêtre en Ukraine dans une peinture du XIe siècle, mais c’est surtout à partir du XVIe, avec l’apparition de ce que l’on appelle la cosaquerie, c’est-à-dire la constitution des premiers foyers de peuplement cosaque dans les îles du Dniepr au-delà de ses rapides, qu’il acquiert ses lettres de noblesse et devient, un élément de la culture ukrainienne et plus précisément des cosaques zaporogues.
Progressivement les joueurs de bandoura se sont constitués en confréries de bardes, les kobzarys, ( du nom d’un instrument plus petit et qui est considéré comme son ancêtre, la kobza, plus proche de la cithare). Ils étaient très appréciés mais aussi très hiérarchisés et fonctionnant sur le mode du compagnonnage. Ils chantaient ou récitaient, accompagnés à la bandoura, les hauts faits d’armes des cosaques sous une forme lyrico-épique, puis enrichirent leur répertoire avec des contes, des chants profanes et religieux, des poésies, des histoires humoristiques.
On peut voir au début de cet article, sur une photo prise dans une rue de Poznan, un joueur de bandoura. On remarquera qu’il a revêtu un costume traditionnel du cosaque zaporogue et a même adopté cette coiffure bizarre, ce « toupet » caractéristique.
La sonorité n’est pas sans rappeler celle du cymbalum, avec cette caractéristique de toutes les cithares, d’avoir un « sustain », (durée de note) très long, tellement long d’ailleurs que si la musique ne tient pas compte de cette caractéristique c’est une vraie bouillie sonore que l’on entend, comme si le preneur de son avait ajouté des quantités gigantesques de réverbération. Cet effet est dû à l’entrée en résonance sympathique de toutes ces cordes à vide qui ne sont étouffées par rien. Au passage, et pour les mêmes raisons, les enregistrements de cet instrument sont difficiles à réaliser et j’ai eu bien du mal à vous en trouver qui soient potables.
Voici également un groupe de jeunes femmes de Lvov qui s’appelle Tsarivny (Les princesses) qui interprètent un chant traditionnel ukrainien. J’ai eu l’occasion d’aller les écouter lors d’une tournée en France il y a deux ans. J’ai pu voir de près les bandouras. La féminisation de la pratique de cet instrument, qui était traditionnellement réservée à des guerriers, est récente.
Pour terminer, une interprétation des Parapluies de Cherbourg à la bandoura (par le même groupe).
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[1] Le nationalisme ukrainien vient encore de se manifester récemment…
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Redif de cet article du 14 mai 2011
Bonjour Furtif,
C’est une bonne idée vu la qualité des articles de Léon! J’ai découvert en Hongrie le tsimbalom qui lui se joue avec des petits marteaux que l’on frappe sur les cordes de l’instrument posé sur des pieds. Et en Bretagne un luthier ayant reconstitué un instrument à corde partir de fragments de statues antiques. C’est énervant car dorénavant, plus moyen de regarder une vidéo sur you tube sans devoir s’inscrire ou souscrire à leurs pubs!
Bueno priviet à tous
Dommage que les liens ne fonctionnent pas chez moi pour avoir un aperçu des « princesses « qui jouent de l’instrument tradi ukrainien.
Du coup, je suis retournée sur mon ancien forum où je sévissais avant avox (docti SM) pour retrouver certaine musique accordée avec les instruments traditionnels russes et ukrainiens que j’avais passées à l’époque, et qui ne sont que charmantes (aucun lien avec la pratique, juste le plaisir de l’écoute, nous ne sommes pas des obsédées mais des personnes délicates et sophistiquées, surtout moi).
Mon compte , trop inactif depuis trop longtemps y est mort, donc pas possible de retrouver mes « jolies ziques » dont, hélas je ne me souviens plus du titre, sinon, je n’aurais pas tenté ces recherches.
Mais, j’ai trouvé, enfin découvert, cette gracieuse originalité (olé!!!):https://youtu.be/Ag9rrauCHLw
Bon, en ces temps de confinement, il faut aussi revenir à des « fondamentaux » , même si d’aucuns prétendent qu’il faille justement les remettre en question (cf sur avox) , bien qu’il faille aussi les remettre en question, mais faut savoir surtout ce qu’on veut remettre en question.
Réponse à Dora & Arthes
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Au sujet du passage obligatoire par les pub .
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J’ai dû subir une pub anti 5 G et « le danger des ondes » avec référence à des « scientifiques compétents »on se serait cru sur Maboul
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Et cerise sur le gâteau
L’épouvantable daube que Arthes veut nous faire avaler.
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Elle tient à faire souffrir tous ceux qui lui passent à sa portée
Au sujet de la 5 G je vous conseille de passer par l’article de LAPA qui est à mon avis le seul scientifique compétent qui pourrait me convaincre
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http://www.disons.fr/?p=61678
mdr
Cela dit, autant en zique je peux avoir des goûts de ch…ttes, de la daube (je conteste pas) , autant dans ma spécialité professionnelle la cuisine je suis parfaite dans mon expression , très raffinée et subtile surtout ,pas de daube.
En fin de compte, cet article m’a interpellée pour les instruments traditionnels des pays de l’est, la Russie (bon l’Ukraine, pour moi, fait partie de la Russie…Kiev…) et, il y a quelques années, des jeunes faisant partie de l’ensemble musical « Les cordes d’argent » de St Petersbourg, une école qui vise la méritocratie et qui accorde des bourses ( mais faut qu’ils bossent pour cela) à des Russes et des jeunes des anciens satellites de l’URSS , leur permettant d’étudier et de faire partie d’un ensemble prestigieux qui utilise des instruments tradi pour jouer des oeuvres très diverses à tel point qu’ils peuvent se produire en Europe, et donc voyager, , sont venus en Périgord et nous ont fait découvrir, par leur musique, leur culture , leur beauté, « la magie » dans de petits villages, et chaque « pecquenot » était envouté , subjugué, enchanté.
Et ces jeunes russes et russophiles des anciens satellites étaient émerveillés de juste avoir la possibilité de découvrir les clochers français.et l’hospitalité simple des hôtes locaux.
Ub ciment simple se faisait ainsi entre deux cultures, deux civilisations.
Les instruments étaient anciens, mais surtout , il y avait la balalaïka, qui fut interdite par Staline .
J’ai tenté de retrouver(dans mon ancien site) un extrait que j’avais passé avec un instrument ancien improbable , autant que l’est cette bandoura, et peut être il s’agissait de cela…Mais j’ai trouvé autre chose (arf…)
Donc, faute de mieux, je n’ai juste que ceci (il y la présentation, mais ça commence à la 1.45) Balala¨ka et pas badoura, quoique je suis certaine qu’ayant assisté à un de leur concerts, j’ai bien vu cet instrument.
de plus, l’air qui y est joué me rappelle furieusement un film sur N. Paganini.
Ahhhh, mémoire (mais je retrouverai!
https://youtu.be/p-eHhfmI6vs
Bandoura et pas badoura
Le lien vers la 1ère Video
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https://www.youtube.com/watch?v=FM2gAdiPNM8
Le lien vers la 2ème video
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https://www.youtube.com/watch?v=ZdY1WcH3-xs
Merci ARTHES pour cette musique que je dédie à Leon, et à ses proches qui passent parfois par DISONS…
Mon bouzin me les indique …
merci pour avoir parlé de la bandoura et de la repression de cet instrument dans les années 30 en Ukraine.Aujourd hui elle connait un regain