Après avoir tourné la dernière page de ce livre, je me suis demandé comment le présenter, à défaut d’en rendre compte dans son intégralité…
Dans un pays normal, enfin, normal au sens où je l’entends du point de vue de ce que devrait être une démocratie avancée, ce livre devrait entraîner une insurrection citoyenne.
Au début j’ai cru à un enième pamphlet caricatural et inutile sur Sarkozy et seule la qualification et le sérieux des ces deux sociologues, spécialistes des riches, m’a incité à en continuer la lecture.
C’est bien une charge mais elle a un avantage sur toutes les autres : les preuves. Elle donne les noms, les lieux, les dates, les adresses, presque…
Ce livre au fond, nous explique dans le réel ce qui est bien souvent, et de plus en plus, vécu comme un concept un peu fumeux et « dépassé », celui de la classe sociale ; à la fois « classe en soi » et « classe pour soi » au sens marxiste, définie objectivement et par sa conscience de classe. Sauf que là, le livre décrit dans le détail le fonctionnement d’une oligarchie de l’argent qu’il est urgent d’appeler la bourgeoisie, même si sa définition objective s’est évidemment modifiée depuis le XIXe siècle.
D’abord, le livre décrit par le menu les mesures prises par Sarkozy dès son arrivée au pouvoir en faveur des riches, comment le bouclier fiscal est passé à 50 %, comment il a intégré les cotisations sociales et comment les riches parviennent à ne payer quasiment pas d’impôts. Comment nous allons tous payer ces cadeaux qui leur ont été faits…
Ensuite, il donne la composition « nominale » de cette bourgeoisie française, celle qui gravite autour de Sarkozy et constitue son réseau de relations, avec le où, le quand, le comment ils se sont connus, quelle est la nature et l’intensité exacte de leurs relations, là où la presse n’a relevé que des faits très parcellaires comme les vacances sur le yacht de Bolloré.
On s’amusera, au passage, de l’implication active du Président de la République Française dans l’évacuation des eaux usées au cap Nègre et de la manière dont il a imposé, pour faire plaisir à sa belle-famille, le tout-à-l’égout contre l’avis des autres copropriétaires du lotissement. Histoire quasiment emblématique de l’Etat partial et de connivence…
La partie sans doute la plus passionnante est la description de la lutte pour la mainmise sur les structures qui organisent en Île-de-France le développement des lieux du pouvoir économique, un axe qui part du XVIe arrondissement jusqu’à la Défense. On comprend beaucoup mieux les enjeux des élections municipales de Neuilly, comme la lutte pour la mainmise sur l’EPAD dont l’importance est décortiquée par les auteurs….
Enfin le livre explique que cette bourgeoisie s’organise, concentre son habitat volontairement en certains lieux d’où elle exclut les couches populaires, entretient ses réseaux dans des endroits parfois inattendus comme l’Automobile club de Paris où les dîners du Siècle. Comment elle a pris la précaution de mettre la main sur les médias. Comment elle organise son endogamie sociale avec les fameux « rallyes » qui permettent aux garçons et filles de bonne famille de se rencontrer sans craindre les mésalliances. Comment elle s’est réservée des écoles et des universités à son usage (La fac Pasqua…).
Pour résumer, ce qui est passionnant dans ce livre est la minutie et l’exactitude de la description de ce qui est souvent vécu comme des slogans, vides de sens, contre les riches.
Enfin, les auteurs fournissent un certain nombre de pistes originales pour s’opposer à ce qui est une négation de la justice et de la démocratie : d’abord savoir. Exiger que les bibliothèques municipales aient un exemplaire du Who’s Who et autres Bottins mondains. Reconstituer ainsi les réseaux de vos élus, de vos employeurs.
Pourquoi ne pas prendre la bourgeoisie pour modèle dans sa capacité à se mobiliser, à s’organiser, à se tenir les coudes ?…
Voici une conférence des auteurs, invités par le Parti de Gauche. Il faut faire un certain effort car ce ne sont pas des orateurs, mais ce qu’ils racontent mérite d’être entendu.
Sarkozy, qui se disait le président de tous les Français, a démontré le contraire le soir même de son élection en invitant non pas ses électeurs dans une fête, mais ses amis et commanditaires dans une réception au Fouquet’s.
Il les a remerciés plus largement avec le bouclier fiscal, la baisse de l’impôt sur les successions, les allégements de charges patronales, etc.
Et les hôpitaux crient famine, l’âge de la retraite est reculé, le SMIC revalorisé au compte-gouttes, etc.
Ah oui, c’est la crise. Mais pas pour tous.
Causette
29 novembre 2010 8 h 36 min
Bonjour Léon, j’attendais cet article. Ce livre de Michel et Monique Pinçon est une vraie mine d’informations et il faut le lire absolument si on ne veut pas voter idiot(e). Who’s Who… Bottins mondains… mais aussi le cumul des mandats des conseils d’administration du CAC40la demo en image est superbe Un exemple, l’actuel président du conseil d’administration de BNP Paribas est ou a été notamment: – Membre de l’Académie des sciences morales et politiques. – Président de l’Institut de l’entreprise depuis janvier 2005. – Président de l’Institut Aspen France et par là même président du conseil de surveillance et du conseil d’orientation depuis novembre 2004. – Membre du Haut Conseil de l’éducation (HCE), désigné par le président du Conseil économique et social, depuis sa création en 2005. – Représentant de l’Etat au conseil d’administration d’EADS, posté laissé vacant par Louis Gallois, en 2007. – Membre du club Le Siècle – Membre de l’Académie des sciences morales et politiques le 26 novembre 2007 au fauteuil de Pierre Tabatoni. – Président du Conseil d’administration de BNP Paribas et divers mandats sociaux dans les filiales de ce groupe. – Administrateur de Total – Administrateur de Saint-Gobain – Administrateur de Lafarge depuis 1991 – Administrateur de EADS NV (Pays-Bas) – Administrateur de Pargesa Holding – Administrateur de BNP Paribas SA (Suisse) – Administrateur de Pierre Fabre Participations. – Membre du conseil de surveillance d’Axa – Membre du conseil de surveillance de la Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie (BMCI) (Maroc) – Censeur des Galeries Lafayette – Parrain de la promotion 2010 du Programme d’Etudes Intégrées de Lille ➡ Comment (pourquoi) est-ce possible? (si on fait une recherche sur une de ses entreprises, par ex. Total dont le président est dministrateur d’Air liquide, de Sanofi-Aventis et de Renault et ancien membre du conseil de surveillance d’Areva. etc… Egalement le cumul des mandats: A droite comme à gauche, les politiques sont légion à exercer plusieurs fonctions électives. Les électeurs avant d’aller voter devraient s’informer que leur candidat n’est pas déjà dans un fauteuil d’élu, si oui on le zappe. extrait du livre En brouillant les frontières entre les affaires et la politique, N. Sarkozy a accentué la tendance lourde qui, progressivement, réduit le citoyen à l’état de consommateur. L’engagement politique n’est plus un combat pour faire avancer des idées, voire des utopies, mais la simple alternance entre les défenseurs d’un libéralisme économique radical et les… Lire la suite »
Oui, Causette, la confusion des genres est totale.
Et le plus stupéfiant dans le cas de Pébereau est que, étant administrateur à titre personnel de Total, St Gobain, Lafarge et autres petites boutiques, il puisse être aussi… représentant de l’Etat au conseil d’administration d’EADS.
Cette situation confirme de façon éclatante que les prétendus grands serviteurs de l’Etat se confondent avec les grands intérêts privés. Ces « personnalités » bouffent à tous les râteliers bien garnis de blé, y compris celui des contribuables, tout en gardant les pieds dans le fumier chaud des conseils d’administration.
Léon
29 novembre 2010 8 h 41 min
Absolument Causette. D’ailleurs, c’est à vous que je dois de m’être intéressé à ce livre, ce dont je vous remercie!
Lorenzo
29 novembre 2010 9 h 04 min
Bonjour á tous,
trés bonne présentation de livre, j’en profite pour remettre en ligne cette émission, une recherche sur Dailymotion permet d’accéder á d’autres vidéos, pour tous ceux qui n’ont pas encore (comme moi,le livre) Léon nous mettra aussi
peut être en ligne une autre émission faite par Daniel Schneidermann du site « Arrêt sur Images » dans tous les cas de figure c’est passionnant 😉
Causette
29 novembre 2010 9 h 21 min
A notre grand regret à tous, ce qui devait être provisoire en attendant une solution pérenne permettant de juguler la montée de la pauvreté, les Restos du Cœur sont aujourd’hui là pour durer
Sur fond de crise économique qui s’installe, les Restos du Coeur lancent aujourd’hui lundi leur 26e campagne pour aider les plus démunis sur le plan alimentaire ou leur redonner «les outils de leur autonomie», mais s’inquiètent de l’avenir des aides européennes: 103 millions de repas équilibrés
Regardez bien ce camembert:
Répartition donnateurs?
Non, Causette, les produits financiers sont simplement des intérêts perçus par les Restos sur leurs placements de trésorerie. C’est une ressource accessoire, qui n’a rien à voir avec les donateurs.
On peut penser que les Restos ont un volant de trésorerie qu’ils placent sur des comptes rémunérés et qui produisent ainsi quelques intérêts: il est normal de placer les sommes en attente d’utilisation.
« Produits financiers : produits de placements non spéculatifs et avec garantie de capital et utilisés pour gérer la trésorerie de l’association (fonds de réserves, achats de denrées alimentaires avant les résultats de la prospection…). »
A noter que la rédaction est mal formulée: c’est sans doute « fonds de réserves MOINS ou POUR LES achats de denrées alimentaires avant les résultats de la prospection »
Ph. Renève
29 novembre 2010 9 h 50 min
L’expression « le président des riches », qui est d’une justesse évidente, devrait être plus utilisée, pour bien caractériser le trait essentiel du personnage. Si nous ne l’appelions plus sur Disons que Sarkozy LPDR ? 😉 Lançons la mode !
Monique Peyron
29 novembre 2010 10 h 25 min
Bonjour,
Ce week-en la collecte de la banque alimentaire a eu lieu. Ben c’étaient les sacs des personnes âgées les plus fournis !!
Les autres passaient, aveugles, myopes ou presbytes, je ne sais. La dureté des temps? ou plus sûrement un exil (espérons temporaire) de la solidarité. Triste constat.
Causette
29 novembre 2010 11 h 15 min
Les dégâts économiques pour la population française sont lourds avec ce président des riches. Les pertes de confiance sur tous les politiques de tous bords, et surtout socialistes, est énorme.
En ce qui me concerne, je ne suis pas prête d’oublier les hommes politiques issus de la gauche tels Bernard Kouchner, Éric Besson, Fadela Amara, Jean-Pierre Jouyet, Martin Hirsch, J.M.Bockel etc… etc… etc… etc… qui ont collaborés à cette mascarade de gouvernement. (la liste est longue)
Je trouve assez surprenant (le mot est faible) que les élu(e)s PS n’aient pas communiqué sur ce sujet avec tous les Français. Curieux tout de même ce parti d’opposition qui n’en est pas un? D’ailleurs, quels sont les partis réellement d’opposition à la politique de Sarkozy et sa clique?
Aux prochaines élections, c’est deux partis risquent d’avoir mal aux urnes!
… des « enveloppes » redistribuées, une secrétaire donnant même le nom de quelques personnalités politiques de premier plan… bien que rien n’ait pu être prouvé!
une vrai série à la française
yohan
29 novembre 2010 12 h 51 min
Tout porte à croire que depuis que la France est déclarée en faillite, que la consigne donnée en haut lieu, c’est prend l’oseille d’abord. Les riches peuvent évidemment se servir en premier. Le péché originel de Sarko aura été symbolique de l’attitude de ceux qui nous gouvernent depuis des lustres et qui eux, n’acceptent jamais de se serrer la ceinture. De Giscard à Sarko, ils se sont tous votés de beaux avantages.
On ne peut mieux dire que ce qui est écrit dans ce livre
extraits:
Parmi les armes dont disposent les puissants, il faut ajouter, à la force physique et à la propriété des moyens de productions, le savoir et notamment celui de la finance mathématisée. Le glaive et l’usine perdent de leur efficacité au profit des logiciels, des mathématiques et des ordinateurs. Financiarisé et mondialisé, le système économique ne profiterait-il plus qu’à ceux qui possèdent les codes d’accès à cette nouvelle planète, unifiée sous l’impérialisme de l’argent? Les dirigeants français alignent leurs revenus sur les plus élevés à l’échelle du monde, tout en délocalisant des emplois industriels, puis tertiaires vers les zones où le travail est payé au plus bas. Les ouvriers chinois ou philippins sont la référence et les travailleurs français licenciés se voient proposer des emplois de remplacement à des centaines ou des milliers de kilomètres de chez eux, au tarif local, celui de la misère.
Mais, pour que cela soit accepté et acceptable, il faut encore que les puissants du monde investissent dans les médias pour contrôler les cerveaux. Dans le magma indistinct de la pensée contemporaine, la lutte des classes est renvoyée aux poubelles de l’histoire. La notion de classe sociale disparaît du langage politiquement correct. Les mouvements sociaux sont dénoncés comme archaïques. Les droits arrachés de haute lutte par les travailleurs, dans les combats du passé, deviennent des privilèges inadmissibles pour les jongleurs de la finance qui, sur un coup de Bourse, peuvent engranger quelques millions au détriment de l’économie réelle.
(…)
La suprématie aérienne de la haute finance, bien au-dessus de l’économie réelle, empêche d’identifier l’ennemi puissant mais insaisissable. Ce sont les marchés qui attaquent. Mais qui sont les marchés? La force de frappe est impressionnante, mais on ne sait d’où vient le coup.
Les patrons les mieux rémunérés de France touchent entre 200 et 350 années de Smic par an. Et encore, sans tenir compte de tous leurs avantages.
En effet, les « marchés », censés être des myriades d’acheteurs et de vendeurs, ne sont pas toujours anonymes. On sait bien par exemple que ce sont quelques dizaines de banques dans le monde, essentiellement américaines, anglaises et allemandes, qui font la pluie et le beau temps sur les emprunts des pays en difficulté (Grèce, Irlande,… ?). Ne pouvant plus spéculer contre une devise à cause de l’euro, elles spéculent contre les emprunts en les poussant à la baisse: beaux profits assurés en vendant à découvert et en rachetant plus bas.
Et les pays concernés, à genoux devant la hausse folle du coût de leur dette, sont « obligés » de mettre en place des plans de rigueur qui touchent essentiellement les ménages. Non pas tant par vertu d’économie que pour calmer la spéculation.
Sarkozy, qui se disait le président de tous les Français, a démontré le contraire le soir même de son élection en invitant non pas ses électeurs dans une fête, mais ses amis et commanditaires dans une réception au Fouquet’s.
Il les a remerciés plus largement avec le bouclier fiscal, la baisse de l’impôt sur les successions, les allégements de charges patronales, etc.
Et les hôpitaux crient famine, l’âge de la retraite est reculé, le SMIC revalorisé au compte-gouttes, etc.
Ah oui, c’est la crise. Mais pas pour tous.
Bonjour Léon, j’attendais cet article. Ce livre de Michel et Monique Pinçon est une vraie mine d’informations et il faut le lire absolument si on ne veut pas voter idiot(e). Who’s Who… Bottins mondains… mais aussi le cumul des mandats des conseils d’administration du CAC40la demo en image est superbe Un exemple, l’actuel président du conseil d’administration de BNP Paribas est ou a été notamment: – Membre de l’Académie des sciences morales et politiques. – Président de l’Institut de l’entreprise depuis janvier 2005. – Président de l’Institut Aspen France et par là même président du conseil de surveillance et du conseil d’orientation depuis novembre 2004. – Membre du Haut Conseil de l’éducation (HCE), désigné par le président du Conseil économique et social, depuis sa création en 2005. – Représentant de l’Etat au conseil d’administration d’EADS, posté laissé vacant par Louis Gallois, en 2007. – Membre du club Le Siècle – Membre de l’Académie des sciences morales et politiques le 26 novembre 2007 au fauteuil de Pierre Tabatoni. – Président du Conseil d’administration de BNP Paribas et divers mandats sociaux dans les filiales de ce groupe. – Administrateur de Total – Administrateur de Saint-Gobain – Administrateur de Lafarge depuis 1991 – Administrateur de EADS NV (Pays-Bas) – Administrateur de Pargesa Holding – Administrateur de BNP Paribas SA (Suisse) – Administrateur de Pierre Fabre Participations. – Membre du conseil de surveillance d’Axa – Membre du conseil de surveillance de la Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie (BMCI) (Maroc) – Censeur des Galeries Lafayette – Parrain de la promotion 2010 du Programme d’Etudes Intégrées de Lille ➡ Comment (pourquoi) est-ce possible? (si on fait une recherche sur une de ses entreprises, par ex. Total dont le président est dministrateur d’Air liquide, de Sanofi-Aventis et de Renault et ancien membre du conseil de surveillance d’Areva. etc… Egalement le cumul des mandats: A droite comme à gauche, les politiques sont légion à exercer plusieurs fonctions électives. Les électeurs avant d’aller voter devraient s’informer que leur candidat n’est pas déjà dans un fauteuil d’élu, si oui on le zappe. extrait du livre En brouillant les frontières entre les affaires et la politique, N. Sarkozy a accentué la tendance lourde qui, progressivement, réduit le citoyen à l’état de consommateur. L’engagement politique n’est plus un combat pour faire avancer des idées, voire des utopies, mais la simple alternance entre les défenseurs d’un libéralisme économique radical et les… Lire la suite »
Oui, Causette, la confusion des genres est totale.
Et le plus stupéfiant dans le cas de Pébereau est que, étant administrateur à titre personnel de Total, St Gobain, Lafarge et autres petites boutiques, il puisse être aussi… représentant de l’Etat au conseil d’administration d’EADS.
Cette situation confirme de façon éclatante que les prétendus grands serviteurs de l’Etat se confondent avec les grands intérêts privés. Ces « personnalités » bouffent à tous les râteliers bien garnis de blé, y compris celui des contribuables, tout en gardant les pieds dans le fumier chaud des conseils d’administration.
Absolument Causette. D’ailleurs, c’est à vous que je dois de m’être intéressé à ce livre, ce dont je vous remercie!
Bonjour á tous,
trés bonne présentation de livre, j’en profite pour remettre en ligne cette émission, une recherche sur Dailymotion permet d’accéder á d’autres vidéos, pour tous ceux qui n’ont pas encore (comme moi,le livre) Léon nous mettra aussi
peut être en ligne une autre émission faite par Daniel Schneidermann du site « Arrêt sur Images » dans tous les cas de figure c’est passionnant 😉
A notre grand regret à tous, ce qui devait être provisoire en attendant une solution pérenne permettant de juguler la montée de la pauvreté, les Restos du Cœur sont aujourd’hui là pour durer
Sur fond de crise économique qui s’installe, les Restos du Coeur lancent aujourd’hui lundi leur 26e campagne pour aider les plus démunis sur le plan alimentaire ou leur redonner «les outils de leur autonomie», mais s’inquiètent de l’avenir des aides européennes: 103 millions de repas équilibrés
Regardez bien ce camembert:
Répartition donnateurs?
– produits financiers = 0.43%
Non, Causette, les produits financiers sont simplement des intérêts perçus par les Restos sur leurs placements de trésorerie. C’est une ressource accessoire, qui n’a rien à voir avec les donateurs.
Bonjour Philippe, merci pour l’info – j’avais mis un point d’interrogation, car dans le détail c’est pas très clair.
Mais quels genres de placements?
On peut penser que les Restos ont un volant de trésorerie qu’ils placent sur des comptes rémunérés et qui produisent ainsi quelques intérêts: il est normal de placer les sommes en attente d’utilisation.
Voilà: on trouve ici l’explication :
« Produits financiers : produits de placements non spéculatifs et avec garantie de capital et utilisés pour gérer la trésorerie de l’association (fonds de réserves, achats de denrées alimentaires avant les résultats de la prospection…). »
A noter que la rédaction est mal formulée: c’est sans doute « fonds de réserves MOINS ou POUR LES achats de denrées alimentaires avant les résultats de la prospection »
L’expression « le président des riches », qui est d’une justesse évidente, devrait être plus utilisée, pour bien caractériser le trait essentiel du personnage. Si nous ne l’appelions plus sur Disons que Sarkozy LPDR ? 😉 Lançons la mode !
Bonjour,
Ce week-en la collecte de la banque alimentaire a eu lieu. Ben c’étaient les sacs des personnes âgées les plus fournis !!
Les autres passaient, aveugles, myopes ou presbytes, je ne sais. La dureté des temps? ou plus sûrement un exil (espérons temporaire) de la solidarité. Triste constat.
Les dégâts économiques pour la population française sont lourds avec ce président des riches. Les pertes de confiance sur tous les politiques de tous bords, et surtout socialistes, est énorme.
En ce qui me concerne, je ne suis pas prête d’oublier les hommes politiques issus de la gauche tels Bernard Kouchner, Éric Besson, Fadela Amara, Jean-Pierre Jouyet, Martin Hirsch, J.M.Bockel etc… etc… etc… etc… qui ont collaborés à cette mascarade de gouvernement. (la liste est longue)
Je trouve assez surprenant (le mot est faible) que les élu(e)s PS n’aient pas communiqué sur ce sujet avec tous les Français. Curieux tout de même ce parti d’opposition qui n’en est pas un? D’ailleurs, quels sont les partis réellement d’opposition à la politique de Sarkozy et sa clique?
Aux prochaines élections, c’est deux partis risquent d’avoir mal aux urnes!
M’enfin Causette la cassette Karachi a connu la même destinée que la cassette Méry…
… des « enveloppes » redistribuées, une secrétaire donnant même le nom de quelques personnalités politiques de premier plan… bien que rien n’ait pu être prouvé!
une vrai série à la française
Tout porte à croire que depuis que la France est déclarée en faillite, que la consigne donnée en haut lieu, c’est prend l’oseille d’abord. Les riches peuvent évidemment se servir en premier. Le péché originel de Sarko aura été symbolique de l’attitude de ceux qui nous gouvernent depuis des lustres et qui eux, n’acceptent jamais de se serrer la ceinture. De Giscard à Sarko, ils se sont tous votés de beaux avantages.
On ne peut mieux dire que ce qui est écrit dans ce livre
extraits:
Parmi les armes dont disposent les puissants, il faut ajouter, à la force physique et à la propriété des moyens de productions, le savoir et notamment celui de la finance mathématisée. Le glaive et l’usine perdent de leur efficacité au profit des logiciels, des mathématiques et des ordinateurs. Financiarisé et mondialisé, le système économique ne profiterait-il plus qu’à ceux qui possèdent les codes d’accès à cette nouvelle planète, unifiée sous l’impérialisme de l’argent? Les dirigeants français alignent leurs revenus sur les plus élevés à l’échelle du monde, tout en délocalisant des emplois industriels, puis tertiaires vers les zones où le travail est payé au plus bas. Les ouvriers chinois ou philippins sont la référence et les travailleurs français licenciés se voient proposer des emplois de remplacement à des centaines ou des milliers de kilomètres de chez eux, au tarif local, celui de la misère.
Mais, pour que cela soit accepté et acceptable, il faut encore que les puissants du monde investissent dans les médias pour contrôler les cerveaux. Dans le magma indistinct de la pensée contemporaine, la lutte des classes est renvoyée aux poubelles de l’histoire. La notion de classe sociale disparaît du langage politiquement correct. Les mouvements sociaux sont dénoncés comme archaïques. Les droits arrachés de haute lutte par les travailleurs, dans les combats du passé, deviennent des privilèges inadmissibles pour les jongleurs de la finance qui, sur un coup de Bourse, peuvent engranger quelques millions au détriment de l’économie réelle.
(…)
La suprématie aérienne de la haute finance, bien au-dessus de l’économie réelle, empêche d’identifier l’ennemi puissant mais insaisissable. Ce sont les marchés qui attaquent. Mais qui sont les marchés? La force de frappe est impressionnante, mais on ne sait d’où vient le coup.
Les patrons les mieux rémunérés de France touchent entre 200 et 350 années de Smic par an. Et encore, sans tenir compte de tous leurs avantages.
Oui, c’est très bien vu.
En effet, les « marchés », censés être des myriades d’acheteurs et de vendeurs, ne sont pas toujours anonymes. On sait bien par exemple que ce sont quelques dizaines de banques dans le monde, essentiellement américaines, anglaises et allemandes, qui font la pluie et le beau temps sur les emprunts des pays en difficulté (Grèce, Irlande,… ?). Ne pouvant plus spéculer contre une devise à cause de l’euro, elles spéculent contre les emprunts en les poussant à la baisse: beaux profits assurés en vendant à découvert et en rachetant plus bas.
Et les pays concernés, à genoux devant la hausse folle du coût de leur dette, sont « obligés » de mettre en place des plans de rigueur qui touchent essentiellement les ménages. Non pas tant par vertu d’économie que pour calmer la spéculation.
Dans un premier temps, les électeurs pourraient essayer de changer leurs représentants
De quel milieu social viennent les députés ? Année : 2007
2% Agriculteurs
8% Artisans, commerçants, chefs d’entreprises
59% Cadres, ingénieurs, professions intellectuelles supérieures
22% Professions libérales
8% Professions intermédiaires
1% Employés
0% Ouvriers
Secteur privé 51% fonctionnaires et assimilés 49%
Les riches,
Les très très riches …
… Ils sont à plaindre finalement, ils ne comprennent rien.
Comment cela est-il possible ?
Pas mal son rafiot à Martin
62,5 mètres de long à 65 millions d’euros
ça nous fait le mètre à plus d’un million d’euros 😯