Chère Audrey Vernon,
Permettez-moi de vous dire d’abord que vous êtes franchement canon. Que non seulement vous avez tout ce qu’il faut où il faut, mais qu’il y a, en plus, dans votre visage ces petites irrégularités qui le rendent si attachant. Et vos yeux noirs, immenses, qui sont comme du champagne, pétillants de malice…

Car en plus d’être belle et sexy, vous êtes drôle. Très drôle. De cet humour distancié et décalé qui prête aux sourires jubilatoires et non aux  rires gras ponctués de claques sur les cuisses… La classe, quoi. Quand je pense que je m’apprêtais à résilier mon abonnement à Canal +, lorsque je suis tombé sur vous en zappant. Sachez que si j’ai déchiré ma lettre recommandée, c’est  uniquement pour regarder Canal + décalé vers 13 h 30. Le coup de foudre, je vous dis…

Belle, sexy et drôle, c’est déjà beaucoup, mais ce n’est pas tout ! Voilà qu’en plus vous vous montrez intelligente, sensible aux gravités du monde. Votre spectacle « Comment épouser un milliardaire » est une critique féroce et hilarante des riches et du système qui les produit. Vous avez même renoué avec la tradition du théâtre militant en allant jouer devant des travailleurs en lutte chez Mital ou Fralib, deux sites industriels « symboliques des crimes du capitalisme » selon vous.

Pour tout vous dire, vous étiez faites pour moi en quelque sorte. Et comme vous n’aimez pas les riches, sur un point au moins j’étais fait pour vous : je tire le diable par la queue. Mais pour le reste,  je suis  hélas, bien trop vieux et trop vilain pour vous. Mais ça n’empêche pas les sentiments, non ?

Ma chère Audrey, laissez moi terminer cette déclaration un peu nulle par un voeu, un souhait, une supplication :  surtout ne changez rien…

( Soupir…)

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Aïe, nooon chérie, pas le décodeur !

(Excusez-moi, chère Audrey, faut que je vous laisse, là….)